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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Zoretti Ludovic

Zoretti LudovicLudovic Zoretti est un syndicaliste universitaire, et homme politique français né à Marseille, le 29 juin 1880 et mort au camp de Carrère près de Villeneuve-sur-Lot, le 22 janvier 1948. Élève au lycée Thiers de Marseille, bachelier avec mention très bien en 1897, il est reçu deuxième à Polytechnique et premier à l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm en 1899. Reçu premier à l’agrégation de mathématiques en 1902, il est bibliothécaire de la rue d’Ulm entre octobre 1902 et juillet 1904. D'octobre 1904 à 1908, il est professeur au lycée de Rochefort. En janvier 1905, il devient docteur ès sciences. De 1908 à 1911, il est maître de conférence à l’Université de Grenoble, puis de novembre 1911 à 1939, professeur de mécanique à la faculté des sciences de l’Université de Caen.

Ludovic Zoretti mène un double engagement, à la fois politique et syndical. Dans le domaine syndical, il est adhérent de la CGT de 1917 à 1940, secrétaire de la Fédération Générale de l’Enseignement de 1928 à 1939 (l'ancêtre de la Fédération de l'éducation nationale, FEN). Il parvient à y imposer sa thèse de l'"école unique" que l'on appellera plus tard collège unique. Sur le plan politique, il est membre de la SFIO de 1914 à novembre 1939, secrétaire de la fédération socialiste du Calvados de 1915 à 1916 et en 1920, trésorier de la fédération socialiste du Calvados en 1930. Il est un chef de file du pacifisme au sein du parti socialiste. Au plus fort de la crise tchèque, en septembre 1938, il explique que « le peuple français n’est pas prêt à faire la guerre et à détruire une civilisation pour rendre la vie plus facile aux cent mille juifs des Sudètes ». Il se défendra néanmoins de tout antisémitisme et se réconciliera avec le président de la LICA Bernard Lecache en décembre 1938, ce dont témoigne deux lettres.

Pacifiste véhément au terrible Congrès SFIO de Nantes en 1939 où il va jusqu'à prôner le désarmement unilatéral, il est suspendu de ses fonctions de professeur de l’Université et mis en accusation devant le Tribunal militaire de Rouen qui l’acquitte en mai 1940. Il n’en n’est pas moins révoqué par le gouvernement de Vichy en octobre 1940. Il rejoint alors le Rassemblement national populaire de Marcel Déat dont il est un dirigeant (l'un des 15 membres de la commission administrative) et le délégué pour la zone sud. Il est réintégré dans l’enseignement en avril 1944. Marcel Déat, devenu ministre du travail de Pierre Laval lui confiera le projet de création d'une université ouvrière. Condamné à mort par contumace pour collaboration en 1945, il est condamné à huit ans de réclusion et à l’indignité nationale en octobre 1945. Il est mort le 22 janvier 1948 au camp de Carrière (Lot-et-Garonne).


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