Cavaignac Jacques Marie Eugène Godefroy

Publié le par Mémoires de Guerre

Jacques Marie Eugène Godefroy Cavaignac (appelé aussi Godefroy de Cavaignac, Godefroy Cavaignac ou Eugène Godefroy), né à Paris le 21 mai 1853 et mort à Flée le 24 septembre 1905, est un homme politique français, plusieurs fois ministre sous la IIIe République. 

Cavaignac Jacques Marie Eugène GodefroyCavaignac Jacques Marie Eugène Godefroy

Fils de Louis Eugène Cavaignac, il fait ses études au lycée Charlemagne à Paris. À l'âge de 17 ans, il est engagé volontaire dans la guerre de 1870, pendant laquelle il obtient la médaille militaire. Admis à l'École polytechnique en 1872, il en sort parmi les premiers et devient ingénieur des ponts et chaussées. Licencié en droit, il est nommé ensuite maître des requêtes au Conseil d'État. Élu député de la Sarthe en 1882 sous l'étiquette républicaine, il est nommé sous-secrétaire d'État à la Guerre du premier gouvernement Brisson en 1885. Il se prononce en faveur de l'expédition du Tonkin pendant la guerre franco-chinoise et vote pour les poursuites contre le général Boulanger. Le nom de Jacques Godefroy Cavaignac reste attaché à l'affaire Dreyfus. Nommé ministre de la guerre dans le gouvernement Henri Brisson (2), il s'oppose à la révision du procès et se range dans le camp antidreyfusard, défendant les valeurs de l'armée. C'est à son propos que Zola prononce ces mots : « Les Cavaignac se suivent mais ne se ressemblent guère. »

Le 7 juillet 1898, Cavaignac lit à la Chambre des députés une lettre qu'aurait interceptée le colonel Henry, adressée par l'attaché militaire italien Alessandro Panizzardi au diplomate allemand von Schwartzkoppen, et qui est censée prouver incontestablement la culpabilité de Dreyfus. Mais son officier d'ordonnance, le commandant Louis Cuignet, découvre rapidement que ce document est un faux grossier. Cavaignac convoque alors, le 30 août 1898, le colonel Henry qui lui avoue avoir « voulu arranger les choses » en fabriquant ce qui devient le fameux « faux Henry ». Après le suicide du colonel, le scandale se poursuit. Le chef du gouvernement Henri Brisson accepte la demande de révision du procès Dreyfus. Opposé à cette initiative, Cavaignac démissionne le 3 septembre. Il est remplacé par deux autres généraux qui démissionnent à leur tour, entraînant la chute du gouvernement Brisson.

Malgré cet épisode, Cavaignac se présente ensuite comme candidat aux élections présidentielles de 1899. Figure emblématique du nationalisme de droite à la fin du XIXe siècle, Cavaignac fut également un membre important de la Ligue de la patrie française et un proche de l'Action française. Il eut pour fils l'historien Eugène Cavaignac (1876-1969), et Antoinette Cavaignac qui épousa le général Charles Mangin. Il est inhumé au cimetière de Montmartre à Paris. Carrière ministérielle : Sous-secrétaire d'État à la Guerre du 18 avril 1885 au 7 janvier 1886 dans le gouvernement Henri Brisson (1), Ministre de la Marine du 27 février au 8 mars 1892 dans le gouvernement Émile Loubet, Ministre de la Marine et des Colonies du 8 mars au 12 septembre 1892 dans le gouvernement Émile Loubet, Ministre de la Guerre du 1er novembre 1895 au 29 avril 1896 dans le gouvernement Léon Bourgeois, Ministre de la Guerre du 28 juin 1898 au 5 septembre 1898 dans le gouvernement Henri Brisson (2).

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