Procès de Vérone

Publié le par Mémoires de Guerre

Le procès de Vérone eut lieu à Vérone dans la République sociale italienne du 8 au 10 janvier 1944 dans la salle de Castelvecchio.

Les accusés de gauche à droite : Emilio De Bono (mains sur le visage), Carlo Pareschi, Galeazzo Ciano, Luciano Gottardi, Giovanni Marinelli et Tullio Cianetti - Les condamnés en attente de leur exécution (Ciano deuxième à droite, regarde derrière lui) - Le peloton d'exécution
Les accusés de gauche à droite : Emilio De Bono (mains sur le visage), Carlo Pareschi, Galeazzo Ciano, Luciano Gottardi, Giovanni Marinelli et Tullio Cianetti - Les condamnés en attente de leur exécution (Ciano deuxième à droite, regarde derrière lui) - Le peloton d'exécution
Les accusés de gauche à droite : Emilio De Bono (mains sur le visage), Carlo Pareschi, Galeazzo Ciano, Luciano Gottardi, Giovanni Marinelli et Tullio Cianetti - Les condamnés en attente de leur exécution (Ciano deuxième à droite, regarde derrière lui) - Le peloton d'exécution

Les accusés de gauche à droite : Emilio De Bono (mains sur le visage), Carlo Pareschi, Galeazzo Ciano, Luciano Gottardi, Giovanni Marinelli et Tullio Cianetti - Les condamnés en attente de leur exécution (Ciano deuxième à droite, regarde derrière lui) - Le peloton d'exécution

Historique

Il vit sur le banc des accusés, les membres du Grand Conseil du fascisme qui lors la séance du 25 juillet 1943, avaient voté la défiance à Benito Mussolini, provoquant la chute du régime fasciste et qui étaient tombés entre les mains des allemands et des fascistes après l'armistice du 8 septembre 1943 et l'occupation par la Wehrmacht. Le nouveau ministre de la justice Piero Pisenti, après avoir examiné les actes du procès se prononce en soutenant que le procès réalisé en ces termes n'était pas légal. Il manque les preuves de connivences entre les signataires et la maison royale, le vote se déroule de manière irrégulière et l'accusation de haute trahison n'est pas démontrée parce que le Duce était au courant de l'ordre du jour.

Mussolini sait que le procès est une absurdité juridique, mais il le juge nécessaire. Il semble décidé à obtenir d'autres têtes : il remet à Vecchini le mémoire d'Ugo Cavallero où est évoqué une tentative de coup d'État de la part de celui-ci et de Roberto Farinacci. Farinacci ne sera pas jugé parce qu'il n'apparait pas parmi les signataires de l'ordre du jour Grandi, et c'est seulement à eux qu'était destiné le décret de loi du tribunal spécial extraordinaire. Mais ceci n'est pas clairement indiqué et Farinacci entre parmi ceux qui ont comploté pour prendre en mains le roi, le pouvoir exécutif et politique ; le journaliste est pourtant protégé par les Allemands et ne peut être touché.

Galeazzo Ciano, gendre de Mussolini, époux d'Edda, la fille préférée du duce, s'enfuit à Munich persuadé d'y trouver une protection ; en réalité il se jette dans les bras de ses ennemis. Heinrich Himmler lui a promis un avion pour l'Espagne en échange de son journal personnel dans lequel étaient annotés tous les rapports que les Allemands avaient eu avec les membres du fascisme. De plus, il est convaincu de trouver une protection pour avoir tenu informé les Allemands des déplacements de prison en prison du Duce. Il ne sait pas qu'entre temps à la radio Vittorio Mussolini, Farinacci et Pavolini accusent chacun leur tour les traîtres du fascisme et Ciano en particulier qui devient la cible sur laquelle retombent toutes les amertumes des fascistes. Mussolini rencontre Ciano à Munich, il lui laisse croire qu'il lui a pardonné. Hitler décide de laisser faire, ce qui importe aux Allemands est de récupérer le journal et pour cela, le jour de l'arrestation de Ciano, il le font accompagner par Frau Betz, l'unique personne avec qui Ciano pourra parler pendant son isolement en attente de son procès. Giovanni Preziosi qui est un fanatique particulièrement apprécié des nazis se déchaine contre Ciano.

Les votes se font à bulletins secrets. Il y a un premier vote pour décider de la culpabilité puis, une seconde fois, pour décider s'il faut concéder des circonstances atténuantes. Au premier vote, tous sont déclarés coupables. Les circonstances atténuantes sont concédées seulement à Tullio Cianetti, condamné à trente ans, en fait peu de mois, compte tenu de la situation de la république. Les résultats des votes expriment la volonté du Duce lequel est sûr que les juges suivront les directives décidées à Gargano. Les condamnations à mort furent exécutées le 11 janvier 1944 au polygone de tir de Porta San Procolo par un peloton d'exécution de trente fascistes par décision de Alessandro Pavolini, les recours en grâce furent présentés à Mussolini alors que les condamnations étaient déjà exécutées.

Accusés

Les autres membres du Grand conseil seront jugés par contumace, et également condamnés à mort, dont :

  • Dino Grandi, qui avait présenté l'ordre du jour incriminé ;
  • Giuseppe Bottai, qui s'engagera pendant sa fuite dans la légion étrangère française, et qui combattra jusqu'à la fin de la guerre.
  • Edmondo Rossoni

Tribunal

Le parti désigne comme juges neuf compagnons d'armes, fascistes convaincus et fanatiques qui comme l'assure Pavolini, offre la garantie de prononcer la sentence de mort surtout dans le cas de Ciano.

  • le président du tribunal était Aldo Vecchini ;
  • l'accusateur public ;
  • le magistrat enquêteur Vincenzo Cersosimo ;

En qualité de juges

  • Renzo Montagna chef de la section politique de la Garde nationale républicaine (GNR) ;
  • Enrico Vezzalini chef de la province de Ferrare ;
  • Celso Riva ouvrier qui avait adhéré au fascisme le 23 mars 1919 ;
  • Aldo Vecchini, avocat, consul de la Milice, officier supérieur de l'armée ;
  • Domenico Mittica, ingénieur, squadriste, consul de la Milice ;
  • Otello Gaddi, premier sénateur de la Milice squadriste, combattant, décoré ;
  • Vito Casalinuovo consul de la Milice ;
  • Fortunato Abbonetti consul de la Milice ;

Étaient présents: Giunta, Pagliani, Coppola, Resega, Savinio.

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