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Hermann-Bernhard « Gerhard » Ramcke, né le 24 janvier 1889 et mort le 4 juillet 1968 était un général allemand. Il reçut la croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne, glaives et brillants, une des plus hautes distinctions militaires allemande de la Seconde Guerre mondiale.
Il vient d'une famille d'agriculteur. En 1905, il rejoint la Kaiserliche Marine en 1905. Durant la Première Guerre mondiale il est membre du cuirassé dans un Classe Prinz Adalbert en mer Baltique. Il se bat en 1916 dans les Flandres avec l'Infanterie de Marine. En 1918, il est nommé lieutenant de marine. En 1918, il reste 18 mois à l'hôpital. De 1919 à 1937 il reste dans la marine allemande en mer Baltique. En 1940, il rejoint l'infanterie de marine. Le général Kurt Student le nomme Colonel. En mai 1941, il se bat en Crête. Il est nommé général le 22 juillet 1941. En 1942, il se bat en Afrique du Nord avec le général Rommel et à la Première bataille d'El Alamein et la seconde bataille d'El Alamein. En 1943, il se bat en Italie. En 1944, il commande la place de Brest et, une fois la ville libérée par les Alliés, il se réfugia dans la presqu'île de Crozon où il poursuivit le combat, s'appuyant un temps sur le Ménez-Hom, puis dans la presqu'île de Roscanvel.
Ramcke est expédié aux États-Unis en tant que prisonnier de guerre, plus tard en Angleterre et en France. Prisonnier au camp Clinton dans le Mississippi, il écrit une lettre à Byron Price, directeur du bureau des censures du gouvernement américain pendant la guerre établissant un parallèle entre le traitement de l'Allemagne après la Première Guerre mondiale qui avait conduit au national-socialisme et le Plan Morgenthau décrit comme une autre tentative d'appliquer un traitement sévère à l'Allemagne vaincue. Se prévalant des remarques du général Troy Middleton qui affirmait que Ramcke avait prodigué ses efforts pour protéger les prisonniers de guerre américains et respecter les lois de la guerre, Ramcke se disait « convaincu que tous les autres commandants allemands ont agi de la même manière ». Pour expédier cette lettre par la poste, Ramcke s'est glissé hors du camp, pour parvenir dans une ville proche, puis est retourné au camp sans se faire attraper.
En 1951, Ramcke est inculpé de crimes de guerre en France, mais parvient à échapper à la captivité en Allemagne. Il y retourne volontairement et est condamné à cinq ans de prison par un tribunal français en mars 1951, mais est libéré le 24 juin 1951, le général américain Middleton, à qui les forces de Ramcke s'étaient rendues à l'automne de 1944, témoignant pour sa défense. À sa libération, Ramcke retourne en Allemagne et par la suite travaille dans l'industrie du béton. Après la guerre, Ramcke et Middleton ont entretenu une correspondance pendant environ quinze ans. Il a publié deux livres, deux autobiographies, celle au cours de la guerre et l'autre en 1951. Ramcke est considéré par ses collègues généraux comme un fervent nationaliste. Après sa libération, il a continué à soutenir les mouvements d'extrême-droite tels que le Naumann-Kreis en Allemagne.
Le 26 octobre 1952, il déclare à un groupe d'anciens SS qu'ils devraient être fiers d'être mis à l'index tout en soulignant que, dans l'avenir, leur liste noire serait plutôt considérée comme une « liste d'honneur ». Les remarques de Ramcke ont causé un tollé en Allemagne. Même l'ancien général SS Felix Steiner les a désavouées. Konrad Adenauer était si furieux des propos de Ramcke qu'il a demandé à Thomas Dehler, ministre fédéral allemand de la Justice, d'étudier la possibilité de poursuivre Ramcke. Adenauer a publiquement dénoncé les propos de Ramcke les jugeant « irresponsables » et qualifiant son comportement de « folie ». Une réaction probablement justifiée par le fait que le gouvernement Adenauer avait négocié avec les autorités françaises une libération anticipée de Ramcke des prisons françaises. Hermann-Bernhard Ramcke est décédé à Kappeln le 4 juillet 1968.
Décorations