Si j'étais un espion

Publié le par Bertrand Blier

Si j'étais un espion est un film français de Bertrand Blier sorti en 1967. Le docteur Lefebvre, veuf qui mène une vie tranquille avec sa fille, compte parmi ses patients un dépressif dénommé Guérin. Celui-ci change souvent d'adresse. Il est recherché par sa femme, Geneviève Laurent, et par des inconnus qui surveillent le docteur, le cambriolent, le menacent. Le docteur vit dans l'angoisse ; il est harcelé par un dénommé Kruger, le chef de la bande, qui le menace de représailles sur sa fille Sylvie. 

Si j'étais un espion de Bertrand Blier
Si j'étais un espion de Bertrand Blier

Si j'étais un espion de Bertrand Blier

Fiche technique

  • Titre original : Si j'étais un espion
  • Réalisation : Bertrand Blier, Assisté de Gérard Guérin
  • Scénario : Jacques Cousseau, Jean-Pierre Simonot, Philippe Adrien, d'après une histoire originale d'Antoine Tudal et Bertrand Blier
  • Décors : Marc Desanges
  • Photographie : Jean-Louis Picavet
  • Son : Guy Rophé
  • Musique : Serge Gainsbourg
  • Orchestration : Michel Colombier
  • Montage : Kenout Peltier
  • Production : Pierre Cabaud, Lucien Masson
  • Société de production : UGC Images, La Société des Films Sirius, Pathé Production
  • Société de distribution : Compagnie française de distribution cinématographique
  • Pays d'origine : France
  • Langue originale : français
  • Format : noir et blanc — 35 mm — 1,37:1 — son Mono
  • Genre : film d'espionnage
  • Durée : 95 minutes
  • Date de sortie en salles : France : 30 août 1967

Distribution

  • Bernard Blier : Le docteur Lefèvre
  • Bruno Cremer : Matras
  • Patricia Scott : Sylvie Lefèvre
  • Suzanne Flon : Geneviève Laurent
  • Claude Piéplu : Monteil
  • Pierre Le Rumeur : Kruger
  • Jacques Sempey
  • Francis Lax : Rodar
  • Jacques Rispal
  • Madeleine Geoffroy
  • Renée Barell
  • Jean-François Rémi
  • Pierre Parel
  • Gabriel Gascon

La critique par Frédéric Strauss

Bien avant de devenir réalisateur à succès avec Les Valseuses (1974), Bertrand Blier a failli saborder sa carrière de cinéaste avec ce film, injustement condamné au purgatoire. On y trouve déjà le sentiment inquiétant de l’absurde qui hantera Buffet froid (1979) et la même complicité entre Bertrand et Bernard, le fils et le père. Celui-ci joue ici un médecin sans histoire qui bascule dans un mauvais roman d’espionnage : un de ses patients est recherché par des hommes menaçants. Soit le docteur Lefèvre les aide, soit sa fille pourrait avoir un malencontreux accident… Cette menace diffuse devient une persécution familière et prend le visage de Matras (Bruno Cremer), un homme sinistre qui suit Lefèvre partout.

En créant une atmosphère trouble très réussie, le film décrit un mécanisme d’oppression et son acceptation par l’être humain, dominé par sa peur. Cela annonce l’importance d’un questionnement sur le pouvoir et la manipulation au centre de plusieurs films des années 1970. Bertrand Blier met dans ce propos sérieux une touche de bizarrerie qui fait mouche, même si on le sent moins à l’étroit dans ses comédies picaresques.

Publié dans Films

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