17ème Panzer SS Götz von Berlichingen

Publié le par Mémoires de Guerre

La 17e SS-Panzergrenadier division Götz von Berlichingen était l’une des 38 divisions de Waffen-SS durant la Seconde Guerre mondiale.

17ème Panzer SS Götz von Berlichingen

Le 3 octobre 1943, Adolf Hitler signe à son grand quartier général l'ordre de constituer une nouvelle division de Waffen SS, une Panzer-Grenadier-Division. Elle recevra le numéro 17 et aura le patronyme d'un reître du XVIe siècle, Götz von Berlichingen, et aura pour marraine la ville de Stuttgart. La division sera formée dans le centre de la France, au sud de la Loire, le poste de commandement s'établissant à Thouars. Le commandement provisoire sera assurée par l'Obersturmbannführer Otto Binge avant d'être remis à l'Oberführer Werner Ostendorff. La force principale de la division sera donc les deux régiments d'infanterie 37 et 38 avec l'Obersturmbannführer Fick à la tête du premier et le Sturmbannführer Horstmann pour le second. Le régiment d'artillerie sera sous les ordres de Binge et le Hauptsturmführer Holzapfel commandera le groupe de reconnaissance de la division. Le 10 avril 1944, la division est officiellement opérationnelle bien que souffrant d'une pénurie de cadres et de matériel. Le Reichsführer SS Heinrich Himmler accompagné de Sepp Dietrich fait un discours aux hommes de la division afin de les exhorter à la tâche qui leur revient. Les soldats reçoivent ensuite leur brassard avec comme inscription le patronyme de l'unité.

Le 6 juin 1944, l'ordre arrive de se rendre en Normandie afin de contrer le débarquement allié. La forte activité de l'aviation alliée ralentissant fortement la progression de la division, celle-ci n'atteindra ses positions que le 9 juin. Les SS seront alors engagés sur le secteur de Carentan aux côtés des Fallschirmjäger (chasseurs-parachutistes) du colonel Baron von Der Heydte sans réussir à repousser les américains à la mer et devront abandonner la ville le 13 juin, après d'âpres combats. Le 15 juin, le commandant de la division Ostendorff est grièvement blessé lors d'une inspection de la ligne de front pendant un échange de tir avec les GI's. Binge reprend le commandement avant d'être remplacé par le Standartenführer Otto Baum, un ancien de la 3ème Panzerdivision SS Totenkopf. Les SS affronteront les soldats américains dans les bocages normands et tenteront sans succès de contrer l'avancée des alliés. La bataille de Saint-Lô, meurtrière pour les deux camps, voit la destruction d'une grande partie du matériel blindé de la division. Une compagnie école sera créée pour pallier le manque de sous-officiers ; elle devra servir de force rapide d'intervention en étant équipée des restes des véhicules blindés de la division sous le commandement de l'Obersturmführer Bruno Hinz, vétéran du front de l'Est où il avait combattu avec la 5ème Panzerdivision SS Wiking et qui dirigeait jusqu'alors le IIIe bataillon du 38ème Régiment de la Götz von Berlichingen.

Malgré de lourdes pertes, la division sera regroupée pour l'opération Lüttich à Mortain afin de couper les approvisionnements de Patton qui part s'emparer de la Bretagne. L'opération tournera au fiasco et les divisions engagées se trouveront encerclées dans la poche de Falaise. Bon nombre de soldats SS réussiront à échapper à l'encerclement mais l'armée nazie y laissa l'essentiel de son potentiel offensif. Contraint à la défensive, la division Götz von Berlichingen se repliera vers l'Est en menant des combats de retardement principalement effectués par la compagnie de Bruno Hinz, et participera à de rudes combats à Metz à la fin 1944. Le 7 septembre 1944, le Generaloberst Kurt von Einen, chef d’état-major du XIII. SS-Armeekorps, reçoit l’ordre de tenir à tout prix les positions entre Thionville et Arry au sud de Metz, dans la vallée de la Moselle. Bien que la ligne de front fasse plus de 60 kilomètres, les combats se concentrent surtout au sud de Metz, entre la Moselle et son affluent la Seille. Alors que la plupart des panzers de la XVIIe division blindée se replient vers la Sarre et le Palatinat, le 37ème SS Panzer Grenadier Regiment appartenant à la célèbre division blindée est engagé dans la bataille de Metz le 8 septembre 1944, à la demande pressante du Generalleutnant Krause, Commandant de la place forte de Metz. Entrant immédiatement dans le feu de l'action au sud de Metz, dans le secteur de Corny, le 37e SS PanzerGrenadier Regiment doit neutraliser une tête de pont établie par la Ve division d’infanterie de la IIIe armée du général Patton sur la rive est de la Moselle. Les combats sont sans pitié et les troupes, tant américaines qu’allemandes, ne font pas de prisonniers.

Des éléments du 37e Panzer Grenadier Regiment prennent position dans le groupe fortifié Verdun (Feste Haeseler), rive est, face à Dornot, alors que le gros des troupes est engagé aux côtés des 8e Panzer-Grenadier-Regiment et 103e Panzer-Abteilung de la 3e Panzergrenadier Division, et du 115e Panzer-Grenadier-Regiment de la 15e Panzerdivision, soutenu par le bataillon Vogt de la 462e Infanterie-Division. Les combats se poursuivent ensuite à la hauteur d'Arnaville, avec la même violence, jusqu'au 23 septembre 1944. Pour distinguer les combattants allemands ayant participé à la bataille de Metz entre le 27 août et le 25 septembre 1944, Hitler créera le 24 octobre 1944 l’insigne de bras « Metz 1944 ». En janvier 1945, l'opération Wacht am Rhein s'enlisant dans les Ardennes, Hitler décide de lancer une nouvelle offensive en Alsace, l'opération Nordwind. Les SS de la division y participeront ; après l'échec de cette offensive, ils se replieront derrière la Westwall et lutteront pour la défense de la Sarre. En avril 1945, ayant battu en retraite, la division sera affectée à la défense de la ville de Nuremberg, symbole d'importance pour le parti nazi. Après de rudes combats les SS de la Götz von Berlichingen se rendront le 8 mai 1945 aux forces américaines, la division n'existant pratiquement plus que sur le papier.

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