Blavier Aimé Etienne

Publié le par Mémoires de Guerre

Blavier Aimé Etienne, membre du Sénat, né à Montjean (Maine-et-Loire), le 21 août 1827, passa par l'Ecole polytechnique et par l'Ecole des mines, d'où il sortit en 1849. 

Blavier Aimé Etienne

D'abord ingénieur de l'Etat, il entra bientôt dans l'industrie privée. Pendant la guerre franco-allemande, il prit du service et commanda un bataillon de mobiles dans le département de Maine-et-Loire, où il fixa sa résidence. Officier de la Légion d'honneur du 28 février 1871, il n'avait d'ailleurs aucun antécédent politique, lorsqu'il fut élu, le 25 janvier 1885, comme candidat des conservateurs sénateur de Maine-et-Loire, en remplacement de M. Achille Joubert, décédé ; il avait obtenu 662 voix sur 969 votants, contre 298 à M. Maillé, candidat républicain. M. Blavier fait partie de la droite sénatoriale. Il prit la parole en mars 1885, dans la discussion générale du budget et attribua aux fautes de la République l'état précaire de nos finances, renouvela ces critiques, quatre mois après, dans la discussion relative à l'émission, réclamée par M. Sadi Carnot, ministre des Finances, de 320 millions d'obligations à court terme, et affectée en grande partie à la caisse des écoles, et combattit certaines dispositions de la loi instituant des délégués mineurs pour la surveillance des travaux de fond (décembre 1885). Sa compétence en matière financière l'amena à la tribune en avril 1886, lors de la discussion de l'emprunt de 500 millions; il a pris part également, dans chaque session, à la discussion du budget. Les votes de M. Blavier se sont toujours réunis à ceux de la droite, par exemple, dans la dernière session, contre le rétablissement du scrutin uninominal (13 février 1889), contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse (18 février), contre la procédure à suivre devant le Sénat pour juger des attentats commis contre la sûreté de l'Etat (29 mars, affaire du général Boulanger).

D'une inlassable activité, il prit part à de nombreux débats, parmi lesquels en peut citer : le recrutement de l'armée; les accidents du travail ; le travail des filles mineures, des enfants et des femmes dans les établissements industriels ; le budget de l'exercice 1890 ; le livre III du Code rural (1889) ; les délégués à la sécurité des ouvriers mineurs, la conservation des monuments de l'Exposition universelle de 1889 ; le budget de l'exercice 1891 (1890) ; l'habilitation du Mont-de-Piété de Paris à faire des avances sur les valeurs mobilières ; l'invasion des sauterelles en Algérie ; le tarif général des douanes ; le budget de l'exercice 1892 (1891) ; l'exercice de la médecine ; les sociétés de secours mutuels ; les sociétés coopératives de production et de consommation ; l'hygiène et la sécurité des travailleurs dans les établissements industriels ; les droits de contrôle du Gouvernement sur la gestion du Crédit foncier de France ; la conciliation et l'arbitrage facultatifs entre patrons et ouvriers ou employés (1892).

La limite d'émission des billets de la Banque de France ; les caisses de retraites des ouvriers mineurs ; le budget de l'exercice 1893 ; la réforme des boissons hygiéniques ; la situation du Crédit foncier de France ; le budget de l'exercice 1894 ; les Caisses d'épargne ; les habitations ouvrières (1893) ; les conseils de Prud'hommes ; l'organisation de l'artillerie et du génie ; les habitations ouvrières ; l'assainissement de Paris et de la Seine ; l'exercice de la pharmacie ; l'amélioration du port du Havre et de la basse-Seine (1894) ; la réglementation des Halles centrales ; la création d'abattoirs publics dans les petites localités ; l'organisation de l'assurance obligatoire contre les accidents du travail, le budget de l'exercice 1896 (1895) ; l'Exposition universelle de 1900 ; la réforme de l'impôt des boissons (1896).

Il est mort le 23 octobre 1896 en son château des Buhards, et le Président Emile Loubet prononça son éloge funèbre à la séance du 27 octobre : « S'il mettait une certaine vivacité dans l'exposé de ses idées, déclara-t-il, il s'efforçait de ne jamais froisser ses adversaires. Sa courtoisie était parfaite, et les rapports qu'il avait avec ceux qui ne professaient pas les mêmes opinions que lui, furent toujours cordiaux. » Il était l'auteur de nombreux ouvrages, notamment sur : L'industrie ardoisière d'Angers, Le rachat des chemins de fer par l'Etat, La disparition de la sardine, La statistique minérale de la Grande-Bretagne et de la France, etc.

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