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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Correa Rafael

Rafael Correa Delgado est un économiste et homme politique équatorien, né le 6 avril 1963 à Guayaquil, la plus grande ville équatorienne. 

Correa RafaelCorrea Rafael

Le 26 novembre 2006, il remporte l'élection présidentielle et est investi officiellement dans cette fonction le 15 janvier 2007. Suite à l'adoption en septembre 2008 d'une Constitution d'inspiration socialiste, des élections générales sont organisées. Le 26 avril 2009, il remporte dès le premier tour l'élection présidentielle anticipée avec 54,92 % des voix. Il est donc réélu pour un second mandat de quatre ans devant se terminer en 2013. Il effectue des études d'économie à l’Université catholique de Santiago de Guayaquil avant d'obtenir une bourse pour les poursuivre à l'Université catholique de Louvain (Belgique) puis à l’université de l'Illinois (États-Unis d'Amérique). De 1993 à 2005, il enseigne les sciences économiques au sein des universités de Guayaquil et de Quito. Il devient le conseiller économique du vice-président Alfredo Palacio. Lorsque le président Lucio Gutiérrez est destitué en 2005, Palacio devient président et Correa ministre de l’Économie et des Finances (en octobre 2005). Correa renonce à cette fonction quatre mois plus tard en raison de différents politiques avec le président Palacio.

Durant cette brève période, il promeut une politique de gauche, opposée aux propositions de la banque mondiale et du FMI. Il est marié à la Belge Anne Malherbe et a trois enfants. Correa est le candidat d'une alliance de différents courants de partis de gauche, l'Alianza País à l'élection présidentielle de 2006. Il se définit comme humaniste et chrétien de gauche. Partisan d’une politique souverainiste et d’intégration régionale, il est opposé à la dollarisation et au Traité de libre-échange (TLC) avec les États-Unis et soutient une plus grande participation de l’État en ce qui concerne l’exploitation du pétrole et la gestion des ressources pétrolières, ainsi qu’une renégociation de la dette extérieure. Au début du mois d'août 2006 il annonce le choix de Lenín Moreno comme colistier et candidat à la vice-présidence. Correa refuse cependant de présenter des candidats aux élections législatives, estimant le parlement discrédité par la "partitocratie" et annonce son intention, en cas de succès, de promulguer une nouvelle Constitution.

Arrivé en deuxième position avec 22,84 % des votes au premier tour de l'élection, le 15 octobre, il affronte le magnat de la banane Álvaro Noboa au second tour le 26 novembre 2006. Obtenant le soutien des principales formations de gauche et des organisations indigènes (CONAIE), il est élu avec une confortable avance (56,8 %). Il déclare alors que « grâce à Dieu, nous avons gagné » et « qu'après des années de politique de fermeture socio économique, ils n'ont pas pu nous enlever notre espoir ». Durant la campagne électorale, certains analystes l’assimilent au courant latino-américain de la gauche personnifiée par le Vénézuélien Hugo Chávez et le Bolivien Evo Morales. Cette identification est mise en avant par certains autres candidats des partis traditionnels. Bien que l’on puisse déceler une similitude dans la volonté d’indépendance politique vis-à-vis des États-Unis d'Amérique, et une volonté de rapprochement régional, on ne peut cependant établir de comparaisons évidentes entre Rafael Correa et Hugo Chávez, ni au niveau des personnalités, ni à celui des déclarations. Chavez n’a par ailleurs pas manifesté de soutien clair au candidat. Le directeur de thèse de Correa, le professeur Baer de l'université de l'Illinois, suggère que Rafael Correa n'est pas hostile à l'économie de marché et anticipe, en cas d'élection, une attitude plus proche de celle du président brésilien Lula que d'Hugo Chávez.

Conformément à sa promesse électorale, Correa annonce lors de son investiture la tenue d'un référendum le 18 mars 2007 dans le but d'autoriser la création d'une assemblée nationale constituante chargée de rédiger une nouvelle constitution. L'objectif de cette nouvelle constitution serait de limiter le rôle des partis politiques. Correa a par ailleurs annoncé sa volonté de renégocier la dette équatorienne qui s'élève à 10 milliards d'euros, de renégocier les contrats de la sociéte énergétique PetroEcuador avec les partenaires étrangers. Correa a par ailleurs annoncé la diminution par deux de son salaire ainsi que la diminution des salaires des hauts fonctionnaires équatoriens. Le pays s'est déclaré en défaut de payement sur sa dette extérieure en décembre 2008. Le président a argué d'« irrégularités » pour justifier sa décision.

À l'assemblée générale des Nations unies de septembre 2007, Correa s'est engagé « à ne pas exploiter 920 millions de barils de pétrole afin d'éviter l'émission de près de 111 millions de tonnes de carbone dues à la combustion de matières fossiles.» Il a noté cependant que cette décision impliquera « une diminution de l'ordre de 720 millions de dollars en termes d'investissements étrangers, ce qui ne manquera pas d'affecter fortement l'économie équatorienne.» (L'Équateur est un petit producteur de pétrole mais ses réserves sont relativement importantes, environ 4,5 milliards de barils). Le 25 juin 2008, une nouvelle Constitution est approuvée par l’Assemblée nationale constituante par 94 voix sur 130. Cette nouvelle Constitution, qui représente le projet principal du début de mandat du président Correa, est d’après lui le moyen d’enterrer le « modèle néo-libéral » appliqué par ses prédécesseurs.

Elle renforce les pouvoirs présidentiels en particulier en ce qui concerne les matières économiques et monétaires et lui permet de promulguer des décrets-lois d’urgence et de dissoudre le parlement suivant certaines modalités, au cas ou celui-ci « empêche l’exécution du plan national de développement ». La nouvelle Loi fondamentale octroie à l’exécutif représenté par l’État un plus grand contrôle des secteurs stratégiques tels que les secteurs énergétiques, les mines, les télécommunications et l’eau. Parmi les innovations, le texte autorise la réélection du président pour un second mandat consécutif et renforce la reconnaissance des peuples indigènes par l’accession au statut de langues officielles des langues kichwa et shuar.

Il est critiqué par Latin Reporters pour sa décision de fermer trois chaînes de télévision privées qui représentent plus de la moitié de l'audience, ainsi qu'une chaîne de radio. Le 28 septembre, la Constitution est approuvée par les citoyens équatoriens, par voie référendaire. Le 30 septembre 2010, suite à une rébellion d'éléments des forces de police, Rafael Correa est séquestré par des policiers dans un hôpital de Quito. Selon les organes officiels, tels que l'OEA, et l'UNASUR, reprenant la terminologie de Rafael Correa (« Lo que pasó el día de hoy fue un intento de golpe de Estado »), il s'agit d'une tentative de coup d'État. Dans la soirée, le président est libéré par une interventions des forces armées.

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