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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Dix Otto

Otto Dix (Untermhaus, près de Gera, 2 décembre 1891 – Singen, 25 juillet 1969) est un peintre allemand associé aux mouvements de l'expressionnisme et à la Nouvelle Objectivité. 

Dix OttoOtto Dix est issu d'un milieu ouvrier (son père, Franz Dix, travaillait dans une mine de fer), mais reçoit une éducation artistique par sa mère, Pauline Louise Dix, qui s'intéressait à la musique et à la peinture. Après avoir suivi les cours du professeur de dessin Ernst Schunke pendant sa jeunesse, Dix prend des cours à Gera de 1905 à 1909 auprès de Carl Senff, qui doute de l'avenir de son élève en tant que peintre. Une bourse d'étude fournie par le prince de Reuss lui permet d'entrer à l'École des arts appliqués de Dresde, où il étudie entre 1909 et 1914. Johann Nikolaus Türk et Richard Guhr figurent parmi ses professeurs. Dix s'essayera au cubisme, au futurisme et plus tard au dadaïsme.

Quand la guerre éclate, il s'engage comme volontaire dans l'artillerie de campagne allemande. L'année suivante, il reçoit une formation de mitrailleur et participe à de nombreuses campagnes en Champagne, dans la Somme ou en Russie dont il sortira vivant. Il a alors en tête des images d'horreur qu'il essaie d'oublier en peignant, comme en témoigne Les Joueurs de skat en 1920. Son œuvre la plus aboutie témoignant des expériences traumatisantes vécues lors de la guerre est le portefeuille de cinquante eaux-fortes, Der Krieg (La Guerre), publié en 1924. Il parlera ainsi de cette expérience : « Le fait est que, étant jeune, on ne se rend absolument pas compte que l'on est, malgré tout, profondément marqué. Car pendant des années, pendant 10 ans au moins, j'ai rêvé que je devais ramper à travers des maisons en ruines (sérieusement), à travers des couloirs, où je pouvais à peine passer. Les ruines étaient toujours présentes dans mes rêves... »

De 1919 à 1922, Dix étudie également à Düsseldorf, avant d'adhérer au mouvement réaliste et satirique Neue Sachlichkeit (Nouvelle objectivité). Il enseigne ensuite les beaux-arts à Dresde à partir de 1927. Après la prise du pouvoir par les nazis en 1933, Dix, alors enseignant à l'université, est l'un des premiers professeurs d'art à être renvoyé, persécuté parce qu'il est considéré comme « bolchévique de la culture » par les nationaux-socialistes. La même année, menacé de prison et de camp d'internement, il commence une « émigration intérieure » dans le sud-ouest de l'Allemagne (à Randegg en 1933 puis à Hemmenhofen en 1936), près du lac de Constance, où il se met à peindre des paysages.

En 1937, ses œuvres sont déclarées « dégénérées » par les nazis. Quelque 170 d'entre elles sont retirées des musées et une partie est brûlée ; d'autres sont exposées lors de l'exposition nazie « Art dégénéré » (Entartete Kunst). À titre d'exemple, Dix peint la toile intitulée La Tranchée en 1923 ; déclarée « art dégénéré », elle a probablement été détruite par les nazis. Il compose également son triptyque La Guerre entre 1928 et 1931. Le but de cette œuvre n'est pas de provoquer angoisse ou panique, mais de « simplement transmettre la connaissance du caractère redoutable de la guerre, pour éveiller les forces destinées à la détourner ». Ce triptyque, vu comme une prolongation du tableau précédent, est présenté une seule fois dans une exposition à Berlin en 1938 ; il est ensuite interdit par les autorités nazies.

En 1938, Dix est arrêté et enfermé pendant deux semaines par la Gestapo. Durant ces temps difficiles, il peint une représentation de Saint Christophe dans le style des grands maîtres à la demande de la brasserie de Köstritz. Il participe par obligation à la Seconde Guerre mondiale. Il sert sur le front occidental en 1944-1945. Il est fait prisonnier en Alsace par les Français. À la fin de la guerre et jusqu'à sa mort, Dix s'éloigne des nouveaux courants artistiques allemands. Il ne s'identifie ni au réalisme social en vogue dans la République démocratique allemande, ni à l'art d'après-guerre dans la République fédérale d'Allemagne. Il reçoit pourtant de hautes distinctions et des titres honorifiques de ces deux états.

 

  • 1959 – Commandeur de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne (Große Bundesverdienstkreuz)
  • 1966 – Prix Lichtwark (Lichtwark-Preis) à Hambourg
  • 1966 – Prix Martin-Andersen-Nexø (Martin-Andersen-Nexö-Preis) à Dresde
  • 1968 – Prix Rembrandt (Rembrandt-Preis) à Salzbourg


Otto Dix meurt le 25 juillet 1969 à Singen, près de Constance, des suites d'un infarctus. Sa tombe se trouve au cimetière de Hemmenhofen.

Œuvres principales
 

  • 1914 – Selbstbildnis mit Artillerie-Helm au dos de Selbstbildnis als Soldat (Autoportrait en soldat) (Kunstmuseum Stuttgart)
  • 1915 – Selbstbildnis als Mars
  • 1920 – Pragerstrasse (Rue de Prague)
  • 1920 – Die Skatspieler ou Kartenspielende Kriegskrüppell (Les joueurs de skat) (Neue Nationalgalerie, Berlin, Allemagne)
  • 1920 – Streichholzhändler I (Staatliche Museen Preussischer Kulturbesitz, Berlin)
  • 1921 – Bildnis der Eltern (Kunstmuseum Basel)
  • 1921 – Bildnis des Dr. Hans Koch (Museum Ludwig, Cologne)
  • 1921-22 – L'Ouvrier 1922 – An die Schönheit (on der Heydt Museum, Wuppertal)
  • 1922 – Vorstadtszene (Museum Ludwig, Cologne)
  • 1923 – Bildnis Karl Krall (Von der Heydt Museum, Wuppertal)
  • 1923 – Bildnis Frau Martha Dix I (Kunstmuseum Stuttgart)
  • 1923 – Mädchen mit rosa Bluse (Museum Ludwig, Cologne)
  • 1923 – Bildnis Frau Dr. Koch (Museum Ludwig, Cologne)
  • 1924 – Der Krieg (Kunsthalle Hamburg Kupferstichkabinett et Historial de la Grande Guerre, Péronne)
  • 1924 – Die Eltern des Künstlers II (Sprengel-Museum, Hannover)
  • 1925 – Bildnis der Tänzerin Anita Berber (Kunstmuseum Stuttgart)
  • 1923 – Schützengraben (tableau disparu)
  • 1926 – Porträt der Journalistin Sylvia von Harden (Portrait de la journaliste Sylvia von Harden) (musée national d'art moderne, Paris)
  • 1926 – Der Kunsthändler Alfred Flechtheim (Neue Nationalgalerie, Berlin)
  • 1926 – Der Streichholzhändler II (Kunsthalle Mannheim)
  • 1927 – Bildnis des Dichters Thedor Däubler (Museum Ludwig, Cologne)
  • 1928 – Triptychon Großstadt (Triptyque de La Grande Ville) (Kunstmuseum Stuttgart)
  • 1929-32 - Triptychon Der Krieg (Triptyque de La Guerre) (Galerie Neue Meister, Dresde)
  • 1931 – Selbstbildnis (Museum Ludwig, Cologne)
  • 1933 – Die sieben Todsünden (Staatliche Kunsthalle, Karlsruhe)
  • 1933 – Die Tänzerin Tamara Danischewski (Kunstmuseum Stuttgart)
  • 1934 – Der Triumph des Todes (Kunstmuseum Stuttgart)
  • 1935 – Waldrand mit Buche (Galerie Michael-Haas, Berlin)
  • 1936 – Flandern (Neue Nationalgalerie, Berlin)
  • 1939 – Der heilige Christophorus (Otto-Dix-Haus, Gera)
  • 1945 – Saül et David
  • 1946 – Crucifixion
  • 1947 – Selbst als Kriegsgefangener (Kunstmuseum Stuttgart)
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