El-Atassi Jemal

Publié le par Roger Cousin

El-Atassi Jemal Jamal al-Atassi (1922 - 2000) était un nationaliste arabe, un homme politique et un écrivain syrien. Il est l'un des premiers idéologues à avoir rejoint le Parti Baath syrien, peu après sa création. Il a participé à la rédaction de sa charte et c'est lui qui est à la base de la devise du parti, « Une nation arabe unifiée dont le message est éternel ». Il était également rédacteur en chef du journal du parti, Al Baath. Le docteur Jamal est issu d'une célèbre famille politique syrienne, la famille Atassi dont le plus célèbre membre fut Hachem al-Atassi.

Il a fait ses études à l'université de Damas où il a reçu en 1947 le titre de Doctor of Philosophy en psychologie clinique. Il a exercé son métier de 1950 à 1958 dans sa ville natale, Homs. Il fait son entrée dans la scène politique grâce au mouvement nationaliste représenté par Gamal Abdel Nasser. Il a fortement soutenu l'union de la Syrie et de l'Égypte, qui a formé la République arabe unie en 1958. Il est devenu rédacteur en chef du journal nassérien Al Jamaheer (les masses) jusqu'à la fin de l'union en 1961. Après le coup d'État de Kouzbari, il entre dans l'opposition pro-réunification.

Sa position politique l'a mis en désaccord avec les lois militaires mises en place par le président Nazem Koudsi, et il a été banni politiquement de 1961 à 1963. Cette année le Parti Baath procède à un coup d'État et le parti accède au pouvoir. Son cousin, Noureddine al-Atassi est devenu ministre de l'intérieur, quant à lui il est devenu ministre de l'information sous le gouvernement de Salah al-Din al-Bitar, l'un des fondateurs du parti Baath. Il démissionne de son poste après avoir compris que la réunification de la République arabe unie n'est pas la priorité du parti. C'est ainsi qu'il crée son propre parti politique, l'Union socialiste arabe, un mouvement politique qui voulait le retour de la RAU et de la charge de président de la république syrienne à Nasser.

En 1970, il soutient le coup d'État d'Hafez el-Assad, qui a évincé son cousin Nour al-Deen et Salah Jedid. Il espérait qu'Assad travaillerait pour l'unification de l'Égypte et de la Syrie. En 1972, Assad crée le Front national progressiste, une coalition de partis menée par le Baath. Atassi qui était respecté par les nationalistes se voit demander par Hafez el-Assad de faire partie des treize membres à la tête du parti. Mais à nouveau, il quitte le parti quand il comprend que l'unification syro-égyptienne n'est ni le but d'Assad ni le but du FNP. Il décide de créer un nouveau parti politique, l'Union démocratique socialiste arabe, mais Assad l'interdit et Atassi ne peut rentrer au parlement. Il a travaillé jusqu'à sa mort pour l'idéal panarabe. Il meurt en 2000, Assad lui commande des funérailles semi-officielles d'État. Pendant le printemps de Damas, suite à l'élection du président Bachar el-Assad comme président de la république, un mouvement politique prend son nom en son honneur. Mais à la fin de la période de libéralisation de la Syrie, le parti est interdit.

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