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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Maginot André

André Maginot est un homme politique français, né le 17 février 1877 à Paris et mort le 7 janvier 1932 dans la même ville. Plusieurs fois ministre, son nom est associé à la construction, entre les deux guerres mondiales, de la ligne de défense censée protéger la France d’une éventuelle invasion allemande ou italienne. 

Maginot André

Né à Paris 9e, André Louis René Maginot est l'aîné de quatre enfants. Ses parents sont originaires de Lorraine (Revigny-sur-Ornain dans la Meuse). Ses études l'amènent au doctorat de droit qu'il reçoit en 1897. Il entre ensuite dans l'administration. Il commence sa carrière politique en tant que conseiller général de Revigny-sur-Ornain et est élu député de Bar-le-Duc en 1910, mandat qu'il conservera jusqu'à sa mort. En 1913, il devient sous-secrétaire d'État à la Guerre. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, il s'engage comme soldat (44e régiment territorial) et demande à rejoindre une compagnie sur les Hauts de la Meuse. Il y crée des patrouilles régulières. Son courage et son attitude le font accéder au grade de sergent.

Blessé le 9 novembre 1914, il ne rejoindra plus le front et reçoit la médaille militaire. Blessé par deux balles à la cuisse gauche, il subira plusieurs opérations du genou et subira de longs mois de souffrances. Son genou le fera d'ailleurs souffrir jusqu'à la fin de ses jours. En 1917, il devient ministre des Colonies puis est fait chevalier de la Légion d’honneur le 12 mars 1919 pour ses actes au front. Il préside de 1918 à son décès la Fédération nationale des mutilés, une association d'anciens combattants née avant la Première Guerre mondiale, en 1888, et qui est couramment appelée la Fédération Maginot; elle s'appelle officiellement la Fédération nationale André Maginot depuis 1953.

Nommé ministre des Pensions en 1920, il s'attache à rendre la bureaucratie plus humaine dans l'intérêt des anciens combattants. Le 10 novembre 1920, il préside dans la citadelle de Verdun à la désignation du soldat inconnu. Le 11 novembre 1923, il allume pour la première fois la flamme sous l'Arc-de-Triomphe. En 1922 il est nommé ministre de la Guerre sous le gouvernement de Raymond Poincaré. Il se préoccupe alors de la défense des frontières françaises et fait réaliser des forts. Remplacé en 1924 par Paul Painlevé, il travaille avec lui pour lever des fonds dans le but d'améliorer la défense du pays. Les travaux de la ligne Maginot démarrent en 1928.

Il redevient ministre de la Guerre en 1929 et poursuit les fortifications à l'est de la France. Persuadé que des défenses fixes sont la meilleure solution, il redynamise le projet expérimental qui n'a que peu avancé. Son objectif est de pallier la remilitarisation le long du Rhin qui doit être possible dès 1935. Il rencontre l'opposition de Philippe Pétain, vice-président du Conseil supérieur de la guerre, et, lors du débat parlementaire du 28 décembre 1929, il finit par déclarer : « ce n'est pas Pétain qui commande, mais le ministre de la Guerre ». Son activisme permet de boucler le financement de la ligne Maginot : 3,3 milliards de francs sur quatre ans, qui est voté par 274 voix contre 26. Bien que la ligne défensive appelée « ligne Maginot » soit principalement due à Paul Painlevé, son édification n'aurait pu être possible sans les démarches et la volonté de Maginot. Il meurt dans la nuit du 7 janvier 1932 de fièvre typhoïde et est inhumé à Revigny-sur-Ornain le 10 janvier après célébration d'un deuil national. Les obsèques nationales ont eu lieu aux Invalides, le même jour. 

Hommages

Son nom a été donné à la place Maginot, anciennement place Saint-Jean à Nancy. Son nom a aussi été donné a une rue de La Ferté-Gaucher menant au Collège Jean Campin (28 rue André Maginot). Une rue de Vesoul (Haute-Saône), une rue de Brest (Finistère) et une rue à Bordeaux (Gironde) portent le nom d'André Maginot. À Metz, en Lorraine, un boulevard porte le nom d'André Maginot. À Paris, la rue du Sergent-Maginot (16e arrondissement), et à Rennes, l'avenue du Sergent-Maginot, rappellent son grade obtenu lors de la Grande Guerre. La Fédération nationale des mutilés, victimes de guerre et anciens combattants se renomme Fédération nationale André Maginot (FNAM) en 1961. 

Autres fonctions

André Maginot a été président de la Fédération française d'escrime de 1919 à 1932, et président de la Fédération internationale d'escrime de 1921 à 1924. Texte débattu à l'Assemblée nationale pour la construction de la Ligne portant son nom et inscrit sur le monument près du fort de Souville : « Quelle que soit la conception que l'on puisse se faire d'une guerre future, il est une nécessité qui demeure impérieuse, c'est d'empêcher l'invasion du territoire. Nous savons quels désastres elle peut accumuler, désastres tels que la victoire elle-même n'arrive pas ensuite à en compenser les irréparables dommages. Les organisations défensives des frontières  dont nous voulons l'exécution, n'ont pas d'autre but que de barrer la route à l'invasion toujours possible. Le béton vaut mieux à cet égard et coûte moins cher que le mur de poitrines. » 

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