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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Thatcher Margaret

Margaret Thatcher (née Margaret Hilda Roberts le 13 octobre 1925 à Grantham), baronne Thatcher, est une femme politique britannique. Elle fut leader du Parti conservateur de 1975 à 1990. 

Thatcher Margaret
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Elle est la 4e femme premier ministre dans le monde, la première en Europe. Elle est aussi à ce jour, la seule femme à avoir dirigé un parti politique britannique et également la seule Premier Ministre du Royaume-Uni de 1979 à 1990. Elle détient le record du plus long mandat de Premier Ministre au Royaume-Uni depuis le XVIIIe siècle. Elle est le premier Premier Ministre britannique à avoir été victime d'un attentat depuis l'assassinat de Spencer Perceval en 1812 et est assurément l'une des figures politiques britanniques les plus significatives dans l'histoire politique récente, l'une des plus admirées comme l'une des plus détestées. Face aux grévistes de la faim irlandais en 1981, aux mineurs en grève pendant un an en 1984 et 1985, elle se montra inflexible.

Son surnom de « Dame de Fer » que le journal soviétique L’Étoile rouge lui décerna en janvier 1976, dans le but de stigmatiser son anticommunisme devint rapidement au contraire un atout politique. Attachée à la souveraineté britannique, à la protection de l'intérêt de ses administrés et aux principes de droit, comme elle l'a montré lors de la guerre des Malouines en 1982, elle n'a cessé de guerroyer avec Bruxelles quand elle était au pouvoir, affirmant « We are simply asking to have our own money back. » (« Nous demandons simplement qu'on nous rende l'argent qui est à nous. ») et en refusant la notion de ressources propres.

Margaret Thatcher est née le 13 octobre 1925 à Grantham en Angleterre. Elle est issue des classes moyennes ; sa mère s'appellait Beatrice Stephenson et son père Alfred Roberts (1892 – 1970). Membre du parti conservateur local, il était un petit épicier de quartier. De 1943 à 1947, elle suit des études scientifiques de chimie à l'université d'Oxford. En 1946, elle devient Présidente de l’Oxford University Conservative Association et ainsi la 3e femme à accéder à ce poste. De 1947 à 1951, elle travailla dans le secteur de la recherche en chimie avant de se tourner vers une carrière juridique en 1953. Elle se spécialisa alors en droit fiscal. En décembre 1951, elle épouse Denis Thatcher (1915 – 2003) dont elle eut deux jumeaux en 1953, Mark et Carol. Elle travailla pour un grand fabricant de crème glacée et faisait partie de l'équipe qui mit au point des techniques permettant de mélanger un maximum d'air aux glaces afin de diminuer la teneur en crème et en sucre des produits finis et ainsi en diminuer le prix, technique qui connut un grand succès auprès des consommateurs. En 1953 elle devient barrister spécialisée en droit fiscal.

Pendant les élections de 1950 et 1951, elle tente de se faire élire dans le bastion travailliste de Dartford mais échoue. Elle était la plus jeune femme candidate du pays. En 1958, elle est choisie pour être la candidate conservatrice au Parlement de Finchley, où elle remporte l'élection en 1959 et entre pour la première fois à la Chambre des communes poste qu'elle occupera jusqu'en 1992. De 1964 à 1970, elle occupe la fonction de porte-parole de son parti à la Chambre des communes. Ministre de l'Éducation de 1970 à 1974 dans le gouvernement d'Edward Heath, elle suscita une vague de protestations lorsqu'elle mit fin à la distribution gratuite du lait dans les écoles. Après la défaite des conservateurs aux élections de 1974, elle prend à la surprise générale la direction du parti face à Edward Heath.

C'est dans un contexte marqué par une crise à la fois économique, sociale, politique et culturelle que Margaret Thatcher mena les conservateurs à la victoire le 3 mai 1979 (44% des voix et 339 élus, contre 37% aux travaillistes et 269 élus), devenant le lendemain la première femme à diriger le gouvernement d’un pays occidental. Le nouveau Premier ministre était assez peu connu de ses concitoyens, elle dirigeait le parti conservateur depuis 1975 seulement et n’y avait pas auparavant occupé de poste véritablement de premier plan. Se décrivant elle-même comme « un dirigeant politique de convictions », elle entendait mettre en pratique un programme, appuyé sur quelques principes fondamentaux, pour enrayer le déclin du pays.

Elle s'est faite le chantre du libéralisme de l’anti-welfare State. Ses positions libérales ont relancé la productivité britannique, aux dépens d'acquis sociaux. La relance de l'économie britannique qui s'en est suivie a ramené le taux de chômage au Royaume-Uni à des niveaux historiquement bas. Sa politique internationale fut marquée par un atlantisme certain, récusant l'idée d'une coopération européenne approfondie. Dès son entrée en fonction en 1979, elle freine le processus d'intégration européenne, déclarant « We are simply asking to have our own money back. », exigeant un rabais des contributions britanniques au budget européen (la Grande-Bretagne, alors en pleine récession, paie pourtant beaucoup plus que ce qu'elle reçoit), ce qu'elle finira par obtenir en 1984 (c'est ce qu'on appelle encore le « chèque britannique »).

Anti-socialiste, elle écrit dans ses Mémoires :« je n'ai jamais oublié que l'objectif inavoué du socialisme - municipal ou national - était d'accroître la dépendance. La pauvreté n'était pas seulement le sol nourricier du socialisme : elle en était l'effet délibérément recherché ». Dans un discours devant le Conseil central de son parti, en mars 1990, elle déclare : « Le socialisme a l'Etat pour credo. Il considère les êtres humains ordinaires comme le matériau brut de ses projets de changements sociaux », Margaret Thatcher commence son premier mandat en défaisant certaines politiques travaillistes, qu’il s’agisse des nationalisations d’entreprises et de ressources, de la régulation du marché locatif à la réduction de la taille de l’administration. Elle lance les premières privatisations, comme celle de British Steel (privatisée en 1988) ou de British Airways (privatisée en 1987), transformant une entreprise perdant 1 milliard de livres par an en plus gros producteur d'acier européen, ou un transporteur aérien déficitaire en l'une des meilleures et plus rentables compagnies au monde.

En politique internationale, elle imprime sa marque en réglant en un peu plus de six mois le problème rhodésien (vieux de 15 ans) avec les accords de Lancaster House. Mais c'est surtout la guerre des Malouines (Falklands War) qui résume sa force de caractère durant son premier mandat. Ce conflit opposa, de mars à juin 1982, l'Argentine au Royaume-Uni, et se solda par la défaite de l'armée argentine et par conséquent a précipité la chute de la dictature militaire. L'inflexibilité de Margaret Thatcher dans ce conflit a partiellement contribué à son surnom de Dame de Fer et contribua à sa réélection. Fidèle aussi en amitié, elle remerciera bien plus tard le général Augusto Pinochet pour le soutien qu'il avait apporté à l'armée britannique durant la guerre des Malouines en mettant à sa disposition les radars chiliens et en recueillant les blessés .

Ronald Reagan et Margaret Thatcher, le 16 novembre 1988 à la Maison Blanche.L'amitié qui marque le plus son mandat avec un dirigeant étranger est celle avec le président américain ronald reagan, qu'elle connait depuis 1975, et dont elle partage les principes, notamment l'anti-communisme et le libéralisme économique. Les deux dirigeants s'apporteront à maintes occasions un soutien réciproque inébranlable. Ils seront en désaccord néanmoins sur la guerre des Malouines où les intérêts américains penchaient plutôt du côté sud-américain, sur l'invasion de la Grenade par les troupes américaines en 1983 et sur la politique de sanctions contre la Pologne réprimant le syndicat Solidarité, Margaret Thatcher reprochant aux Américains d'avoir unilatéralement décrété des sanctions qui affectaient les économies de ses alliés occidentaux bien plus que la leur. Leur relation bilatérale n'en sera cependant pas affectée.

En politique intérieure, elle n'infléchit jamais sa ligne de conduite sous la menace, ni face aux dirty protests et à la grève de la faim des paramilitaires de l'IRA en 1981, ni lors de la grève des mineurs britanniques de 1984-1985, qui dura presque un an. En octobre 1984, l'explosion d'une bombe à retardement attribuée à l'IRA au Grand Hôtel de Brighton, où se tient le congrès annuel du parti conservateur, manque de provoquer la mort de Margaret Thatcher et de plusieurs membres de son gouvernement. En poste lors de l'avènement de la techno, elle mène alors une politique obligeant les clubs à fermer à 2 heures du matin, poussant les clubbers à continuer leurs fêtes de façon clandestine via les raves party, permettant l'émergence de ce qui deviendra la free party. Elle était membre de Bilderberg. En 1990, l'instauration d'un nouvel impôt local, la poll tax, sa politique économique (15 % de taux d'intérêt) et sa réserve face à l'intégration du Royaume-Uni dans les Communautés européennes la mirent en minorité dans son propre parti, alors très divisé sur ces sujets. Elle accepta cependant l'entrée du Royaume-Uni dans le SME en 1990.

Le 1er novembre 1990, son ministre Geoffrey Howe, l'un de ses plus anciens alliés mais européanophile, démissionnait pour protester contre sa politique européenne. Il en appela à quelqu'un de nouveau pour mener une nouvelle politique. L'ancien ministre de la Défense, Michael Heseltine, fit alors acte de candidature pour diriger le parti conservateur, défiant alors Margaret Thatcher. Il reçut alors suffisamment de suffrages pour mettre en ballotage le premier ministre. Le 22 novembre 1990, de retour d'une conférence à Paris, elle annonça qu'elle refusait de se soumettre à un second tour et par conséquent, annonça son retrait et sa démission du leadership conservateur. Elle se justifia en invoquant la nécessité de choisir quelqu'un de nouveau qui pourrait mener les conservateurs à la victoire dès l'échéance électorale suivante.

Une motion de défiance présentée par les travaillistes mit fin à son gouvernement comme attendu. Elle apporta son soutien à son ancien dauphin, john major, qui lui succéda au poste de premier ministre. Le premier sondage MORI sur le bilan de Mme Thatcher indiqua que 52 % de Britanniques pensaient que son bilan était globalement positif contre 48 % d'un avis contraire. Après avoir démissionné, en novembre 1990, du 10, Downing Street, elle a été sans surprise nommée pair du Royaume-Uni comme « baronne Thatcher of Kesteven », sur proposition de son successeur conservateur john major, et siège depuis lors à la Chambre des lords. Elle détient le record de longévité à la tête du Royaume-Uni pour un Premier ministre britannique au XXe siècle avec 11 ans et demi.

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