Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias
Le 11 novembre 2018 s’achèveront 4 années de commémorations de la première guerre mondiale.
C’est un des paradoxes de l’époque : les chefs d’Etat et de gouvernement se retrouveront en France pour célébrer 100 ans après la paix retrouvée, alors que le continent européen et le monde entier voient resurgir les sentiments nationalistes.
Pour revivre au plus près le premier conflit mondial alors que les derniers témoins ont disparu, pour comprendre les enjeux historiques, géopolitiques, culturels de cette grande guerre et de ses suites jusqu’à aujourd’hui, France Culture propose une semaine exceptionnelle.
Au programme, littérature, histoire, documents d’archives, et deux points d’orgues dans les soirées du 10 et du 11 novembre : un concert-fiction « Apollinaire » en direct du studio 104 de la Maison de la radio le samedi, et la diffusion d’une coproduction exceptionnelle réunissant France Culture, Gallimard, La Comédie française et la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale, « Armistice », le dimanche 11 novembre.
9h05 - 10h La Fabrique de l’Histoire / Emmanuel Laurentin
Lundi 5 novembre : A l’est, la guerre ne s’arrête pas en 1918
Un grand entretien avec Ariane James-Sarazin (SR) directrice adjointe du musée de l’Armée pour l’exposition « A l’est, la guerre sans fin : 1918-1923 ». Après la signature de l’armistice, la guerre se poursuit à l’Est et au Proche-Orient jusqu’en 1923 : ponctuée de révolutions et de guerres civiles qui bousculent le travail des négociateurs de la paix, elle fait tomber des empires, crée de nouveaux pays et déplace des frontières.
Mardi 6 novembre : Reims, ville martyre. 1918-1924 : de la cathédrale incendiée à la construction du Monument aux Héros de l’Armée noire
Mercredi 7 novembre : 1914-1918 : Les enfants dans la guerre
Jeudi 8 novembre : Gérard Leretour (1909 - ? ), le héros qui ne voulait pas devenir soldat Un documentaire d’Olivier Chaumelle réalisé par Thomas Dutter.
Gérard Leretour est né en 1909 dans un milieu ouvrier, près de Rouen. Il s’installe à Suresnes près de Paris à l’âge de 18 ans. En 1929, il reçoit sa convocation au service militaire, qui lui enjoint de se rendre au 12ème régiment d’artillerie d’Haguenau. Au lieu de ça, il renvoie le document à André Maginot, Ministre de la guerre, et reste chez lui. Les gendarmes finissent par l’y cueillir, et le conduisent à Haguenau. Gérard Leretour entame une première grève de la faim, et s’évade de l’hôpital militaire de Strasbourg. Il s’exile en Belgique, où il fait connaissance avec les milieux anarchistes et pacifistes. Il prend fait et cause pour l’insoumis anversois Simoens, qui fait la grève de la faim, et qui finira par avoir gain de causes. Début 1933, Leretour, qui tient à mener son combat jusqu’au bout, se livre à Suresnes aux gendarmes qui étaient venus le chercher trois ans plus tôt. Il a pris soin de s’assurer le concours de la presse de gauche, et celui d’un avocat très doué, Gaston Chazette. Après une terrible grève de la faim de 16 jours, l’armée le libère, préfigurant la reconnaissance de l’objection de conscience. Leretour continue à militer activement pour la cause de l’objection de conscience. Il publie fin 1933 le haletant et beau récit de son combat contre l’État-major, sous le titre Soldat ? Jamais ! à compte d’auteur, aucun éditeur honnête ne voulant de ce texte résolument subversif, qui a été réédité cette année aux éditions Solanhets. En 1939, il quitte la France pour le Chili, pour des raisons obscures, et ne donnera que peu de nouvelles à la vieille Europe. C’est le vieux militant pacifiste Louis Lecoin qui obtiendra, à 75 ans, et toujours par le moyen de la grève de la faim, l’adoption d’un statut pour les objecteurs de conscience. En 1963, c’est-à-dire 30 ans après les aventures de Gérard Leretour.
Avec Serge Utgé-Royo, chanteur et poète, Daniel Pinos, insoumis, Édouard Sill, historien ; Bernard Baissat, cinéaste, pacifiste, René Burget, pacifiste
12h02 – 13h30 La Grande Table / Olivia Gesbert
15h - 16h La Compagnie des auteurs / Matthieu Garrigou-Lagrange.
Lundi 05 novembre : Churchill "poilu"
Avec Antoine Capet, professeur émérite de civilisation britannique à l'université de Rouen, auteur de Churchill, le dictionnaire (Perrin, 2018) et traducteur des Mémoires de la Grande Guerre de Winston Churchill (Tallandier, 2016). La chronique de Jean-Baptiste Gendarme, écrivain, pour la revue Décapage.
Mardi 06 novembre : Officier mais rebelle
Avec Alexandre Duval-Stalla, avocat, auteur de André Malraux, Charles de Gaulle, une histoire, deux légendes : biographie croisée (Folio, Gallimard). La chronique de Jérôme Dupuis, de l'Express
Mercredi 07 novembre : Devenir De Gaulle
Avec Jean-Luc Barré, écrivain, historien et éditeur, auteur notamment des préfaces aux Lettres, notes et carnets (Robert Laffont / Bouquins). La chronique de Michel Crépu, écrivain, essayiste, rédacteur en chef de la NRF
Jeudi 08 novembre : Ecrire pour l'histoire et pour la littérature
Avec Jean-Louis Jeannelle, professeur de littérature française des XIXe et XXe siècles à l’Université de Rouen, autour du volume des Temps modernes « De Gaulle, la France et la littérature » La chronique de Pierre Glaudes, professeur de littérature française à l’université de Paris-Sorbonne
17h - 18h LSD, La série documentaire / Perrine Kervran
20h30 - 20h55 Fiction Le Feuilleton / Blandine Masson
Samedi 10 novembre
12h-12h30 Politique ! – Hervé Gardette
13h30-14h Une Histoire particulière (partie 1) – coordination Christine Bernard
Au fil de l'évolution de la guerre, l'aviation se perfectionne et les Gotha allemands menacent Paris, surtout à partir de 1917, faisant des dizaines de morts. La défense anti-aérienne française se développe elle aussi et les avions ennemis bombardent désormais la nuit, guidés par la seule lueur de la lune. C'est dans ce contexte que l'état-major français va chercher à plonger Paris dans le noir et déplacer la ville de quelques kilomètres... Soit une réplique de Paris, bâtie autour de 3 axes : une zone A au nord-est de la capitale, où serait construit un ensemble comprenant la ville de Saint-Denis, les usines d'Aubervilliers, la gare du Nord et la gare de l'Est. Une zone B au nord-ouest, située sur une boucle de la Seine, près de la forêt de Saint-Germain-en-Laye : Paris. Et enfin une zone C à l’est, près de la ville de Chelles, dotée d'une importante concentration d’usines et de haut-fourneaux.
Fernando Jacopozzi dit le « magicien de la lumière », celui qui illuminera la Tour Eiffel et tous les monuments parisiens dans l'entre-deux-guerres, est en charge du projet...
22h-23h Mauvais Genres – François Angelier
15h - 16h Une vie une œuvre / Christine Bernard
Apollinaire eut une vie courte et pleine, une vie tissée d’histoires innombrables. Poète de génie, conteur et créateur hors pair, Apollinaire est connu pour avoir soutenu tous les courants artistiques d’avant-garde de son époque, entre Montmartre et Montparnasse.
On connaît moins le combat qu’il a mené pour se créer un nom, un nom en littérature, au milieu de toutes les errances et de tous les dangers. La prison lors de l’affaire du vol de la Joconde et, plus encore, son engagement comme volontaire en 1914, constitueront de puissants moteurs de sa création, en ajoutant à tout ce qu’il écrivait, une tendresse, un supplément d’âme qui n’appartenait qu’à lui.
Sensuel, mangeur de livres, fumeur impénitent, gourmand de la vie, Apollinaire puisera son inspiration sur les rives de la Méditerranée, véritable géographie affective d’où jailliront d’inoubliables poèmes et lettres d’amour. Jamais prisonnier du passé, indépendant, plutôt « non aligné » que chef d’école, Apollinaire parvint, au cours de sa brève existence, à se plonger dans tout ce qui lui permettrait d’inventer sa liberté.
20h - 22h Fiction Samedi noir / Coordination Blandine Masson
Mort il y a tout juste cent ans, deux jours avant l’armistice, Apollinaire a laissé quantité de poèmes et de lettres, dont celles à Lou et à Madeleine, qui constituent un témoignage époustouflant sur la Grande Guerre. Un concert fiction composé comme un salut au « guetteur mélancolique ». Apollinaire – Poèmes de la paix et de la guerre
12h - 12h30 Les Bonnes choses / Caroline Broué
13h30-14h Une Histoire particulière (partie 2) – coordination Christine Bernard
En 1915, la section camouflage naît dans l'armée française, à l'instigation du peintre Lucien Victor Guirand de Scévola et du décorateur Louis Guingot. Son but : tromper l'ennemi venu du ciel en dissimulant sous des vastes toiles peintes les mouvements de troupes ou les pièces d'artilleries.
Moquée par les autres soldats dans les premiers mois, la section devient très vite la « sixième arme », passant de 30 à plus de 3000 hommes, pour l'essentiel des décorateurs de théâtre, des sculpteurs et des peintres.
Surtout, Guirand de Scévola veut recruter les meilleurs artistes du moment, les Cubistes, n'en déplaisent à l'état-major qui n’apprécie guère ces peintres scandaleux, un tantinet trop « boches »... Mais grâce à leurs formes aux motifs irréguliers, ils sont les mieux à même de casser les formes. Et ainsi illusionner l'ennemi...
17h-18h Etre et savoir, le magazine de l’éducation – Louise Tourret
Fabrice Erre, docteur en histoire et professeur d'histoire-géographie au lycée Jean Jaurès de Montpellier, auteur pour la collection de BD Le fil de l’Histoire (Dupuis), et notamment de La guerre des tranchées – L’enfer des poilus (Dupuis)
Pascale Bouchié, rédactrice en chef adjointe du magazine pour enfants Image doc (responsable du hors-série consacré à la Première Guerre Mondiale) et auteur de La véritable histoire de Marcel, soldat pendant la Première Guerre mondiale (Bayard, 2018)
Sophie Lamoureux, auteur jeunesse, notamment de La Première Guerre mondiale : 50 drôles de questions pour la découvrir ! (Collection Cétékoi chez Taillandier, 2018) et de Comment parler de la grande guerre aux enfants (Le baron perché, 2013).
La leçon de choses de Sophie Bober : L'historien Nicolas Offenstadt, spécialiste (notamment) de la 1ère Guerre mondiale.
20h30 Carbone 14, le magazine de l’archéologie – Vincent Charpentier
Debout les morts Un siècle après, archéologie de la grande Guerre. Avec Yves Desfossés, conservateur régional de l’archéologie du ministère de la culture
21h - 23h Fictions Théatre&Cie / Coordination Blandine Masson
Fiction, récit, chant, discours, essai, lettre… : une dizaine de prises de parole inédites et très personnelles à découvrir en musique.
A l’écoute, archive de l’œuvre de Guillaume Apollinaire Le pont de Mirabeau
Et retrouvez le dossier spécial La Grande guerre, cent ans après avec toutes les émissions
17h - 18h LSD, La série documentaire / Perrine Kervran
Une série documentaire de Stéphane Bonnefoi, réalisée par Diphy Mariani.