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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Debré Jean-Louis

Jean-Louis Debré, né le 30 septembre 1944 à Toulouse, est un homme d'État français. Ministre de l'Intérieur de 1995 à 1997 et président de l'Assemblée nationale de 2002 à 2007, il préside le Conseil constitutionnel de 2007 à 2016 puis le Conseil supérieur des archives depuis cette date. 

Debré Jean-Louis
Debré Jean-Louis
Debré Jean-Louis
Debré Jean-Louis

Jean-Louis Debré est le fils de Michel Debré, ancien Premier ministre, et le frère (faux jumeau) de Bernard Debré, médecin et député. Il a deux autres frères : Vincent Debré, homme d'affaires né en 1939, et François Debré, journaliste, né en 1942. Il est aussi le petit-fils du pédiatre Robert Debré et, du côté de sa mère, de l'architecte Charles Lemaresquier. Il est également le neveu du peintre Olivier Debré. Enfin, il est l'arrière-petit-fils du grand rabbin Simon Debré (1854-1939). Avec son épouse Anne-Marie Debré, décédée le 21 juillet 2007, il a eu trois enfants : Charles-Emmanuel Debré (directeur business Grands comptes de Bouygues Télécom), Guillaume Debré (journaliste) et Marie-Victoire Debré (comédienne). Il fut élève à l'école Hattemer. Adolescent, il souffre d'un tassement de la colonne vertébrale et, marginalisé, ne présente pas le baccalauréat. Plus tard, l'ancien membre de cabinet de Michel Debré et ami de la famille Pierre Mazeaud lui propose de s'inscrire pour passer une capacité en droit à Panthéon-Assas. C'est ainsi qu'il obtient une licence en droit qui lui permettra de poursuivre sa carrière. Licencié en droit, titulaire d'un diplôme d’études supérieures de droit public et d'un diplôme d’études supérieures de sciences politiques, il est docteur en droit public avec une thèse consacrée aux « Idées constitutionnelles du général de Gaulle », ancien élève de l’Institut d'études politiques de Paris dont il n'est cependant pas diplômé.

De 1971 à 1975, Jean-Louis Debré est assistant à la faculté de droit de Paris. De 1973 à 1974, il est conseiller technique au cabinet du ministre de l'Agriculture et du Développement rural (Jacques Chirac), puis il est nommé la même année au cabinet du ministre de l'Intérieur (Jacques Chirac). Proche du futur président de la République, Jean-Louis Debré devient son chargé de mission (1974-1976) lorsque celui-ci est nommé Premier ministre, après avoir fait campagne pour Jacques Chaban-Delmas alors que Jacques Chirac soutenait Valéry Giscard d'Estaing. De 1976 à 1978, il est substitut du procureur de la République près le tribunal de grande instance d'Évry-Corbeil, puis est détaché, en 1978, pour une année, au ministère de la Justice, en qualité de magistrat à l'administration centrale de la justice. Il est ensuite, de 1978 à 1979, chef de cabinet de Maurice Papon, ministre du Budget. De 1979 à 1986, Jean-Louis Debré est magistrat, nommé dans les fonctions de juge d'instruction. Il est chargé des affaires de crime organisé et de grand banditisme, notamment de la proxénète Carmen Vallet, du coiffeur receleur Maurice Joffo ou de l'affaire de contre-espionnage Virgil Tanase. Il traite aussi de terrorisme et d'une affaire autour du terroriste Carlos.

Il est élu pour la première fois député aux élections législatives de 1986, à la proportionnelle, dans l'Eure. À partir de 1988, il est élu au scrutin majoritaire dans la 1re circonscription de ce même département. Il est conseiller municipal d'Évreux entre 1989 et 1995. En 1995, il est tête de liste dans le 18e arrondissement, et obtient un mandat de conseiller de Paris. Jean Tiberi, le nouveau maire de Paris, le nomme comme adjoint. Ministre de l'Intérieur dans les gouvernements d'Alain Juppé, il est critiqué pour avoir laissé s'organiser la conférence de presse des militants clandestins corses armés à Tralunca. Il ordonne l'expulsion, le 23 août 1996, de 300 étrangers en situation irrégulière occupant l'Église Saint-Bernard à Paris, non sans avoir déclaré auparavant qu'il agirait « avec humanité et cœur ». Malgré les déclarations du gouvernement, la plupart de ces étrangers ne sont pas expulsés, ayant des attaches fortes en France, qui rendent toute « mesure d'éloignement » complexe. Des manifestations critiquant la politique du gouvernement Juppé, durant lesquelles on scande des slogans réclamant l'« abrogation des lois Pasqua-Debré », rassemblent des dizaines de milliers de personnes. Ministre de l'Intérieur, Jean-Louis Debré présente en novembre 1996 un projet de loi portant « diverses dispositions relatives à l'immigration », comportant entre autres les orientations suivantes : intensifier le dispositif d'éloignement des étrangers en situation irrégulière ; étendre les contrôles d'identité sur les lieux de production et les chantiers ; permettre aux officiers de police, sous certaines conditions, de fouiller les véhicules. Dans la réalité, ces nouvelles dispositions n'entraînent que peu de reconduites.

Les élections législatives de 1997, qui conduisent à la victoire de la gauche plurielle, marquent toutefois son retour dans l'Eure, confirmé en 2001, lorsqu'il devient maire d'Évreux en battant le sortant communiste Roland Plaisance, en place depuis 1977. Pendant la période de la troisième cohabitation de 1997 à 2002, il est le président du groupe RPR à l'Assemblée nationale. D'une grande fidélité à Jacques Chirac, il s'est opposé à maintes reprises à Nicolas Sarkozy. Il s'estime trop différent et affirme que l'ancien président de la République « n'aime pas l'État ». Il est réélu député le 16 juin 2002, pour la XIIe législature (2002-2007), dans la 1re circonscription de l'Eure. De 2002 à 2007, il est élu par les députés président de l'Assemblée nationale, face à Edouard Balladur, et à la surprise de son ami Jacques Chirac qui lui avait conseillé de renoncer à se présenter, persuadé qu'il serait battu. Le 23 février 2007, Jacques Chirac le nomme président du Conseil constitutionnel en remplacement de Pierre Mazeaud, malgré la levée de boucliers que cela provoque[non pertinent], notamment dans sa famille politique, alors que Nicolas Sarkozy s'apprête à devenir président de la République. Il sort du devoir de réserve attaché à sa fonction en émettant, en 2008, des « réserves » sur le style présidentiel de Nicolas Sarkozy et, en 2010, en jugeant « inutile pour lui, pour la France » le procès à venir de Jacques Chirac. Il est le parrain de la promotion 2011-2012 de l'école de formation professionnelle des barreaux de la Cour d'appel de Paris, formant les futurs avocats parisiens, Il est également le parrain de la promotion 2014-2015 de l'École des Avocats du Sud-est. Il est également membre d'honneur de l'Observatoire du patrimoine religieux (OPR), une association multiconfessionnelle qui œuvre à la préservation et au rayonnement du patrimoine cultuel français. Il est aussi le parrain de la promotion 2017-2018 de l'école du centre Ouest des avocats.

Son mandat de président du Conseil constitutionnel arrive à son terme le 4 mars 2016. Il est remplacé par Laurent Fabius. Le lendemain, le 5 mars 2016, le ministère de la Culture annonce sa nomination comme président du Conseil supérieur des archives succédant à l'historienne Georgette Elgey. En septembre 2016, il entame une carrière comme chroniqueur à la radio et à la télévision. Il devient la même année le parrain de la promotion 2016-2017 du master fiscalité de l'entreprise de l'université Paris-Dauphine. Il soutient Alain Juppé pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016. Celui-ci n'est pas élu. Il confie ensuite à L'Opinion qu'il a décidé de voter pour le candidat En marche, Emmanuel Macron, à l'élection présidentielle. Jean-Louis Debré entretient une relation de grande confiance avec Jacques Chirac, de douze ans son aîné. Les deux hommes se sont rencontrés à l'aéroport d'Orly en 1967, alors que Jean-Louis Debré accompagnait son père venu chercher le général de Gaulle de retour du Québec. Jean-Louis Debré devient conseiller technique de Jacques Chirac en 1973, lorsque celui-ci est ministre de l'Agriculture. En 1974, il lui remet sa démission lorsque Jacques Chirac décide de soutenir Valéry Giscard d'Estaing contre Jacques Chaban-Delmas dans la course à la présidentielle, car il soutient, comme son père Michel Debré, le candidat gaulliste. Il réintègre cependant le cabinet de Jacques Chirac à Matignon après la victoire de Valéry Giscard d'Estaing, jusqu'à la démission du Premier ministre le 25 août 1976.

Jean-Louis Debré se lance à nouveau en politique en 1986 et recommence à voir Jacques Chirac, surtout lorsque celui-ci traverse une mauvaise passe après son deuxième échec à l'élection présidentielle, en 1988. Puis Jacques Chirac, en 1993, fait appel à lui après la victoire commune du RPR et UDF aux législatives, qui annonce la deuxième cohabitation. Il lui demande de tenir les rênes du parti pour s'assurer de sa fidélité. Jacques Chirac, qui souhaite toujours devenir président de la République, se méfie des ambitions de celui qui va devenir Premier ministre de François Mitterrand : Édouard Balladur. Jean-Louis Debré devient secrétaire général adjoint, visite les cellules RPR du pays en 1993 et 1994, et attaque publiquement les personnalités politiques qui, dans l'affrontement des deux rivaux de droite lors de la campagne présidentielle de 1995, prennent le parti de Balladur. Il est durement critiqué par les partisans du Premier ministre et par la presse. Son frère jumeau Bernard Debré soutient Édouard Balladur.

Après la victoire de Jacques Chirac le 17 mai 1995, Jean-Louis Debré est nommé ministre de l'Intérieur. Il continue à voir directement et régulièrement Jacques Chirac, sans passer par son secrétaire général Dominique de Villepin ou son Premier ministre Alain Juppé, au grand dam de ces derniers. Malgré leur grande proximité, il persiste à vouvoyer le président de la République et l'appeler « Monsieur ». Après la dissolution de l'Assemblée nationale en 1997, Jean-Louis Debré se présente pour devenir président du groupe RPR et essayer de sauvegarder l'unité des députés autour du président de la République. Il est élu à la surprise générale. Comme en 2002, lorsqu'il remporte l'élection pour la présidence de l'Assemblée nationale, contre l'avis de Jacques Chirac qui pensait que Jean-Louis Debré n'avait aucune chance face à l'autre candidat, Édouard Balladur. Jean-Louis Debré a également dû écarter préalablement Alain Juppé de la course au « Perchoir ». Il s'oppose violemment, à la même époque, à la nomination du centriste Jean-Pierre Raffarin à Matignon, sans succès. Sur tous ces sujets, il s'émancipe de Jacques Chirac. Il finit par faire oublier sa mauvaise image héritée de la bataille présidentielle de 1995 et de l'affaire des sans-papiers réfugiés dans l'église Saint-Bernard. De Jacques Chirac, il dit qu'il est l'un de ceux qui lui a dit « le plus de choses désagréables en privé ». Ou encore : « Chirac, je l'adore, je l'aime. Mais je suis aussi lucide sur le personnage ». En 2010, l'été précédant le procès de Jacques Chirac pour l'affaire des emplois fictifs de la ville de Paris, il participe à l'élaboration d'une saga de politique-fiction pour le quotidien Le Monde : Chirac, Le roman d'un procès, écrite avec deux journalistes, Pascale Robert-Diard et Françoise Fressoz.

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