Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

1944 : la tragique mission des SAS dans le Montmorillonnais

Christian Richard donne ce soir, à Lussac-les-Châteaux, une conférence sur les actions et le sort tragique des SAS parachutés en Montmorillonnais.

Haims, début août 1944. Leur jeep tractant un outil agricole, les SAS préparent une piste pour les avions. Les Allemands occupent encore la Vienne. (Document : Christian Richard)

Haims, début août 1944. Leur jeep tractant un outil agricole, les SAS préparent une piste pour les avions. Les Allemands occupent encore la Vienne. (Document : Christian Richard)

Leur mission s’appelait Bulbasket et les deux tiers des soldats engagés n’en sont pas revenus : Christian Richard, un des meilleurs connaisseurs de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale dans la Vienne, donne ce soir, à Lussac-les-Châteaux, une conférence tirée de son livre consacré à cette opération audacieuse.

“ Des actions de sabotage sur la RN 10 et la RN 147 ” Au lendemain du 6 juin 1944, une soixantaine de commandos britanniques sont parachutés dans le sud de la Vienne, en pleine zone occupée, pour harceler et retarder, en lien avec la Résistance, les troupes allemandes qui remontent vers la Normandie.

« Le Montmorillonnais a été choisi car 90 % du maquis de la Vienne se trouvait dans le grand sud du département. La zone était rurale, avec un couvert végétal important et la possibilité de mener des actions de sabotage sur la RN 10 et la RN 147 », explique Christian Richard.

Les SAS de Bulbasket mènent des raids à bord de quatre jeeps dotées de mitrailleuses et de réservoirs donnant 1.000 km d’autonomie. A Châtellerault, ils réussissent un joli coup en désignant aux bombardiers de la RAF onze wagons de carburant de la division SS Das Reich.

Une piste clandestine Mais l’occupant les traque, capture deux SAS et finit par localiser le camp de base, à Verrières. Le 3 juillet, Allemands et miliciens encerclent les bois et donnent l’assaut, prennent 31 SAS et sept résistants. Tous seront exécutés, ainsi que les soldats blessés.

Plusieurs SAS ainsi qu’une équipe de la BBC prenaient part, le 3 juillet dernier, à la commémoration annuelle. « L’histoire de Bulbasket a encore de l’écho en Angleterre et le SAS, qui existe toujours, entretient la mémoire de ses morts », explique Christian Richard.

Après le désastre de Verrières, les survivants se regroupent à Luchapt, dans un bastion de la Résistance que les Allemands renoncent à attaquer. Fin juillet, l’ordre tombe d’interrompre la mission. Début août, les SAS sont dans le secteur de Haims. Avec la dernière des quatre jeeps et de l’outillage prêté par des paysans, ils aménagent dans les champs, à la barbe des Allemands, une piste de 1.300 mètres. Deux avions s’y posent le 6 août. Ils déposent onze SAS français (opération Moses) et repartent avec 20 des 23 survivants de Bulbasket.

Conférence « 1944, le Special air service en Poitou : opérations Bulbasket et Moses », par Christian Richard, auteur du livre du même titre. Mardi 10 septembre à 18 h 30 à la médiathèque de Lussac-les-Châteaux. 

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article