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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Szpiner Francis

Francis Szpiner, né le 22 mars 1954 à Paris, est un avocat français, associé fondateur du cabinet STAS & Associés. Il a défendu plusieurs personnalités impliquées dans des affaires politico-financières. 

Szpiner Francis
Szpiner Francis

Jeunesse

Francis Szpiner est le fils de Jacques et Bella Szpiner, imprimeurs parisiens d’origine juive polonaise, et provient d'un milieu politique familial qu'il décrit lui-même « comme mendésiste et gaulliste ». Adolescent, il milite lui-même au Front des étudiants juifs de France. Il fait ses études de droit à l'université Panthéon-Assas et à l'Institut de criminologie de Paris.

Avocat et politique

Me Szpiner est avocat au barreau de Paris depuis 1975. Il est ancien deuxième secrétaire de la conférence du stage et ancien membre du Conseil de l'Ordre (1995-1997), ainsi que du Conseil national des barreaux. En 1981 il est l'avocat de Pierre de Varga, accusé d’avoir commandité l'assassinat de Jean de Broglie. Dans les années suivantes, il défend la célèbre proxénète Madame Claude, l’ancien dictateur centrafricain Jean-Bedel Bokassa, l’ancien ministre socialiste Christian Nucci dans l’affaire du Carrefour du développement, le supergendarme de l'Élysée Christian Prouteau, le journaliste Patrick Poivre d'Arvor et l'homme d'affaires Bernard Tapie.

Entre 1990 et 1991, il devient directeur du cabinet d'Alexandre Léontieff, président de la Polynésie française. De 2002 à 2008, il est vice-président de la Commission nationale consultative des droits de l'homme auprès du Premier ministre. Aux élections législatives de 2002, il se présente sans succès sous l'étiquette RPR contre Arnaud Montebourg dans la sixième circonscription de Saône-et-Loire. Dans le livre Les Frères invisibles, les journalistes Renaud Lecadre et Ghislaine Ottenheimer affirment que Szpiner fut l'un des principaux associés maçonniques de Jacques Chirac, dont il fut un proche conseiller depuis 1994 et qui l'a promu en 2005 officier de la Légion d'honneur. 

Pour les élections législatives de 2012, Francis Szpiner est choisi, à la demande de Jacques Chirac, comme suppléant d'Éric Raoult dans la douzième circonscription de la Seine-Saint-Denis. Il est battu. Il est investi par Les Républicains comme candidat aux élections législatives de 2017 dans la 11e circonscription de Paris mais il est battu par Marielle de Sarnez (MoDem). Investi par Les Républicains comme candidat à la mairie du 16e arrondissement de Paris, il fait face aux listes dissidentes de Céline Boulay-Espéronnier et de la maire sortante Danièle Giazzi. Il arrive néanmoins en tête du premier tour avec 47,8 % des suffrages. 

Dossiers

Affaires politiques et économiques

Il a plaidé pour Pierre de Varga dans l'affaire de Broglie, pour les ravisseurs du baron Empain et du banquier Mallet. Il a défendu devant la cour d'assises de Bangui l'ancien empereur Bokassa, condamné à mort. Il a été l'avocat dans l'Affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris de l'ancien premier ministre Alain Juppé, qui est condamné le 30 janvier 2004, du président du CSA Dominique Baudis, de l'ancien ministre socialiste de la coopération Christian Nucci, du président de la Polynésie française Gaston Flosse et du président de la République Jacques Chirac, dont il a été un proche conseiller.

Francis Szpiner est l'avocat de SOS Attentats et a connu à ce titre l'affaire du DC 10 d'UTA, les affaires Carlos, Action directe, des familles des religieuses françaises disparues en Argentine, de l'attentat contre le bateau City of Poros. Il était l'avocat dans les années 1990 de Madame Claude, du fondateur du GIGN Christian Prouteau dans l'affaire des écoutes de l'Élysée, de la République de Djibouti dans l'affaire Borrel et de Michel Tabachnik qu'il fit relaxer à deux reprises dans le procès de l'Ordre du Temple solaire.

Pendant les années 1995-2002, il participe à l'activité de la cellule juridique de l'Élysée (surnommée le « cabinet noir ») réunie autour de Dominique de Villepin, secrétaire général de la Présidence de la République, chargée de suivre les affaires politico-financières en cours et d'entraver les procédures judiciaires lancées contre Jacques Chirac. Selon les dires des intéressés, cette cellule aurait fortement conseillé à Michel Roussin et Didier Schuller de fuir la France avant leur arrestation, ce qu'il a toujours contesté. Il obtient le dessaisissement du juge Halphen dans l'affaire dite des HLM de Paris. Il est intervenu pour Jean-François Copé dans le conflit pour la présidence de l'UMP.

Il est l'avocat de France 2 et de Charles Enderlin dans le procès intenté par eux contre Philippe Karsenty dans l'affaire Mohammed al-Dourah en 2008, et fut l'avocat de la Mosquée de Paris et de Dalil Boubakeur dans l'affaire des caricatures de Mahomet publiées par Charlie Hebdo. En 2011, on le retrouve du côté du président de la Guinée équatoriale, Teodoro Obiang, aux côtés de son collègue Olivier Pardo, et face au Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD-Terre solidaire). En Afrique, il a été l'avocat des présidents du Sénégal Abdoulaye Wade et de Djibouti Ismaïl Omar Guelleh.

En 2013, il défend Jean-Marie Messier devant la cour d'appel de Paris et obtient une réduction de sa peine de trois ans d'emprisonnement avec sursis à dix mois d'emprisonnement avec sursis. En 2015, Il est l'avocat du marchand d'art Yves Bouvier dans l'affaire l'opposant au milliardaire russe Dimitri Rybolovlev. Il est également cette année là, avec Jean-Pierre Mignard, l'avocat du Qatar dans sa plainte en diffamation contre Florian Philippot. En 2016, il plaide pour l'association La Voix de l'enfant contre l'animateur Jean-Marc Morandini impliqué dans une affaire de castings scabreux ayant pu mettre en scène des mineurs. En 2017, il devient l'avocat du commissaire divisionnaire François Thierry, chef de l'Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants, ainsi que celui du président du Paris Saint-Germain, Nasser Al Khelaïfi. En 2018, il défend l'État sénégalais face au maire de Dakar Khalifa Sall. 

Affaires criminelles

Il est avocat des parties civiles dans le procès dit de « l'affaire de l'Appât », ouvert en 1988 ; la sœur de Laurent Zarade, l'une des victimes, s'avère d'ailleurs être l'une de ses collaboratrices. Sa prestation a marqué les esprits lorsqu'il a mis en cause la responsabilité implicite de Valérie Subra dans le trio criminel, tandis qu'elle prétendait n'avoir qu'un rôle d'appât. Pour Me Szpiner, « unis tous les trois dans la préparation, unis tous les trois dans l'exécution, unis dans le partage, il [aurait été] choquant qu'ils ne le soient pas dans la condamnation » ; les jurés suivront son avis ainsi que les recommandations de l'avocat général. Il est l'avocat de la famille de Sohane dans l'affaire Sohane Benziane.

Il représente la partie civile dans l'affaire Ilan Halimi. Après le verdict en première instance, il dénonce la « particulière indulgence » des juges. Il tient des propos vifs à l'encontre de l'avocat général le qualifiant de « traître génétique » et des avocats des accusés, à la suite de quoi le parquet a demandé au bâtonnier de bien vouloir diligenter une enquête, le bâtonnier répondant qu'il en avait ordonné une spontanément avant même que la demande soit formée. Szpiner a été relaxé par le conseil de l'Ordre, relaxe confirmée par la cour d'appel de Paris. Par arrêt du 4 mai 2012 la Cour de cassation casse l'arrêt de la cour d'appel de Paris et renvoie l'affaire devant la cour d'appel de Lyon qui, par arrêt du 18 avril 2013, a prononcé un « avertissement » à son encontre, décision qui fait l'objet d'un pourvoi en cassation.

Il défend également son confrère Karim Achoui qu'il a fait acquitter dans l'affaire Ferrarra. Il défend les sœurs de Suzanne Viguier dans l'affaire Suzanne Viguier. Il fut l'avocat du comédien Roland Giraud et de son épouse dans l'affaire de la disparition de leur fille (affaire Treiber) et le chanteur Pierre Perret contre le Nouvel Observateur. Me Szpiner représente les parties civiles dans le procès en appel des hormones de croissance. Il a été l'avocat de l'association La Voix de l'enfant et de la tante de Marina comme partie civile dans l'affaire Marina Sabatier. Il a défendu les intérêts de la famille de Mohamed Laidouni tué sur l'autoroute A 13 et de la famille d'Agnès Marin. Il est l'avocat d'Henda Ayari dans l'affaire Tariq Ramadan et de Latifa Ibn Ziaten dans l'affaire Merah. 

Autres activités

Il est maître de conférences à Sciences Po et professeur à l'École des hautes études internationales. Il a publié plusieurs livres dont Une affaire de femmes, adapté au cinéma sous le même titre par Claude Chabrol. Il est membre de l'Académie des sciences d'outre-mer depuis 2016. Il est capitaine de vaisseau de réserve de la Marine nationale et médaillé des services militaires volontaires. Il a été membre du jury de la soutenance de thèse de Arash Derambarsh, dont de nombreuses parties auraient été plagiées. 

Décorations

  • Officier de la Légion d'honneur, le 29 septembre 2005
  • Commandeur de la Légion d'honneur, le 22 avril 2011

Publications

  • Une affaire de femmes, Balland, 1986, reedité en 1988
  • Mat d'échec, Balland, 1990
  • Fantôme de papier, La Table Ronde, roman
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