Fourcade Jacques

Publié le par Roger Cousin

Fourcade Jacques Fils du bâtonnier Manuel Fourcade, qui représenta les Hautes-Pyrénées au Sénat de 1927 à 1943, Jacques Fourcade, diplômé des Sciences politiques, docteur en droit, s'inscrit au barreau de Paris où il est secrétaire de la conférence du stage en 1928. Directeur du cabinet du ministre de la Justice Léon Bérard (1931-1932), il est l'auteur de recueils de poésies inspirées par les Pyrénées, ainsi que d'un essai de critique politique, La République de la province (1936). Le 17 octobre 1937, il est élu conseiller général par le canton de Vic-en-Bigorre. Pendant la guerre, il sert comme officier dans l'armée de l'air et assure devant la Cour suprême de Riom, la défense de Guy La Chambre, ancien ministre de l'Air.

Jacques Fourcade se présente, sans succès, aux élections législatives du 10 novembre 1946, dans la première circonscription de Seine-et-Oise. La liste de Coalition républicaine et d'action sociale, qu'il conduit, obtient 23 090 suffrages sur 350 779 exprimés. Le 20 novembre 1947, il est élu conseiller de l'Union française par le Conseil de la République, au titre du Parti Républicain de la liberté. Cette assemblée le porte à sa présidence le 11 janvier 1950, par 58 voix sur 87.

Aux élections législatives du 17 juin 1951, Jacques Fourcade conduit dans les Hautes-Pyrénées la liste des Indépendants, des Paysans et des Républicains nationaux apparentée avec les listes RGR, MRP et SFIO qui obtient 25,2% des voix. Lui-même est élu avec 24 696 suffrages sur 92 980 exprimés et emporte l'un des trois sièges à pourvoir. Inscrit au groupe des Républicains indépendants, il est nommé membre de la Commission des territoires d'Outre-Mer (1951-1953), dont il est élu président le 19 juillet 1951, ainsi que de la Commission de la justice et de législation (1953-1954). Ses interventions à la tribune portent essentiellement sur les problèmes de l'Outre-Mer. Le 17 décembre 1953 il présente sa candidature au premier tour de scrutin pour l'élection du Président de la République, où il obtient 62 voix.

Durant la deuxième législature, Jacques Fourcade vote pour les lois Marie et Barangé, en faveur de l'enseignement privé (21 septembre 1951), pour la ratification du traité instituant la Communauté charbon-acier (13 décembre), pour l'investiture d'Antoine Pinay (6 mars 1952) et de Joseph Laniel (26 juin 1953). Il s'abstient volontairement sur la question de confiance après Diên-Biên-Phû, le 13 mai 1954, mais vote favorablement le 12 juin suivant (chute du cabinet) et s'abstient de nouveau sur l'investiture de Pierre Mendès France et les accords de Genève (17 juin et 23 juillet). Partisan de la Communauté européenne de défense, Jacques Fourcade s'oppose à la question préalable dont l'adoption vaut rejet du projet (30 août). Il s'abstient sur les accords de Londres relatifs à la fin de l'occupation de l'Allemagne (12 octobre) et se prononce contre ceux de Paris qui autorisent son réarmement et son entrée dans l'OTAN (29 décembre). Le 4 février 1955, il refuse la confiance au gouvernement Mendès France sur l'Indochine puis l'accorde à Edgar Faure (23 février), mais lui refuse la confiance sur le mode de scrutin et la date des élections (29 novembre).

De nouveau tête de liste des Indépendants et Paysans, le 2 janvier 1956, Jacques Fourcade qui a conclu un apparentement avec le MRP ,est réélu avec 23 417 suffrages sur 100 627 exprimés. Membre du groupe parlementaire des Indépendants et Paysans d'action sociale, il est reconduit à la Commission de la justice (1956), au nom de laquelle il dépose sept rapports. Il fait également partie de la Commission du suffrage universel (1956-1957). Le 28 février 1957, il est élu président de la Haute Cour de justice.

Au cours de la dernière législature de la IVème République, Jacques Fourcade vote contre l'investiture de Guy Mollet (31 janvier 1956) auquel il refuse la confiance sur l'Afrique du Nord les 12 mars et 5 juin, mais la lui accorde le 25 octobre. Favorable à l'investiture de Maurice Bourgès-Maunoury (12 juin 1957), il se prononce pour la ratification des traités instituant la Communauté économique européenne et l'Euratom (9 juillet) et contre les projets relatifs aux institutions de l'Algérie (novembre 1957, janvier 1958). Il s'oppose à l'investiture de Pierre Pflimlin et à l'instauration de l'état d'urgence (13 et 16 mai), et vote pour la confiance au général de Gaulle, les pleins pouvoirs et la révision constitutionnelle (1er et 2 juin). Le 22 juillet 1958, il est désigné par la Commission du suffrage universel pour représenter l'Assemblée nationale au sein du Comité consultatif constitutionnel. Sous la Vème République, aux élections de novembre 1958, Jacques Fourcade est réélu député dans la 2ème circonscription des Hautes-Pyrénées.

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