Lake Veronica
Veronica Lake, née Constance Frances Marie Ockelman le 14 novembre 1922 à New York et morte le 7 juillet 1973 à Burlington (Vermont), est une actrice américaine. Sa carrière a connu un pic surtout dans les années 1940. Elle a tourné la quasi totalité de ses films sur une période de moins de dix ans entre 1939 et 1949 mais devint tout de suite très célèbre. Son style, en particulier sa coiffure très caractéristique, lui dissimulant un œil, a fait d'elle un mythe du cinéma.
Carrière
Elle a essentiellement joué dans les années 1940. Son style, en particulier sa coiffure très caractéristique ne dévoilant qu'un seul œil, en fit un mythe du cinéma. Son père, Harry E. Ockelman, meurt lorsqu'elle a 12 ans. Sa mère, Veronica, se remaria un an plus tard. En 1938, la famille déménage pour Beverly Hills (Californie) où elle commence à prendre des cours dans une école pour acteurs. Elle joue pour la première fois au cinéma en 1939 avec une figuration dans le film Sorority House. Plusieurs petits rôles suivent. Lors du tournage de Sorority House, le réalisateur John Farrow remarque sa coupe étrange, une longue mèche de cheveux blonds lui couvrant l'œil droit, qui lui donne un air mystérieux. Il la présente au producteur Arthur Hornblow Jr., de la Paramount, qui lui donne son nom de scène : Veronica, un prénom au classicisme évocateur, et Lake (lac en anglais) pour le bleu de ses yeux. Elle signe en 1941 à la Paramount Pictures.
Veronica Lake accéda à la célébrité avec le film L'Escadrille des jeunes (1941). Belle et intelligente, elle enchaîna alors une série de succès et incarne pour quelques années l'archétype de la femme fatale. On la retrouve à l'écran le plus souvent dans des films noirs tels que La Clé de verre, Tueur à gages ou Le Dahlia bleu, où elle partage l'affiche avec Alan Ladd. Elle a d'ailleurs joué dans quatre films avec cet acteur qui, comme elle, était de petite stature et avait un jeu froid et distancié. À partir de 1942, sa coiffure devient extrêmement appréciée chez les femmes américaines, et l'on raconte que le gouvernement lui demanda de changer sa coupe (ce qu'elle fit) pour inciter les femmes travaillant dans les usines d'armes à adopter une coiffure plus pratique et plus sûre. C'est à partir de cette période qu'elle acquiert la réputation d'être difficile et capricieuse. Elle commence à boire aussi. En 1948, la Paramount ne renouvelle pas son contrat. Elle ne tourne plus alors que très épisodiquement, entre dans de grandes difficultés financières et est arrêtée plusieurs fois pour ivresse et tapage.
En 1961, un reporter la reconnaît dans un bar de New York où elle travaille comme serveuse. Il publie son histoire, ce qui lui valut un regain de popularité et quelques apparitions à la télévision. Elle publie une autobiographie, Veronica, en 1969, et tourne dans deux films mineurs. Sa santé physique et mentale continue à décliner. Elle meurt à 53 ans d'hépatite. Son fils organisa ses obsèques mais aucun autre parent n'assista à la cérémonie. Son amant transporta le cadavre du Québec au Vermont en faisant croire à la frontière qu'elle dormait. Plusieurs films contemporains de Veronica Lake ont fait allusion à l'actrice au cours de leur action. Par exemple The Major and The Minor de Billy Wilder, où le bal final voit débarquer un contingent de jeunes filles du pensionnat, arborant toutes la coupe caractéristique de Veronica Lake ; ou encore dans Shadow of A Doubt d'Alfred Hitchcock, où la petite Ann termine ses prières en demandant à Dieu de bénir sa famille, Veronica Lake et le Président des Etats-Unis.
Dans le film L.A. Confidential, adapté du roman de James Ellroy, Kim Basinger joue le rôle d'un sosie de Veronica Lake avec sa coiffure caractéristique. Le roman fait partie d'une série de quatre dont le premier tome, Le Dahlia noir, est inspiré de la célèbre affaire criminelle du Dahlia Noir et rappelle aussi le titre du film Le Dahlia bleu dans lequel Veronica Lake tient l'un des rôles principaux. La pin-up Jessica Rabbit, dans le dessin animé Qui veut la peau de Roger Rabbit, a été conçue sur le modèle de Veronica Lake. Le tueur de Still Life 2 est fasciné par cette actrice, on peut également faire une recherche dans l'ordinateur du tueur à propos de cette femme.
Filmographie
- 1939 : Sorority House de John Farrow : Une figurante
- 1939 : The Wrong Room de Lou Brock (Court-métrage) : La mariée de l'Avocat
- 1939 : Dancing Co-Ed de S. Sylvan Simon : Une figurante
- 1939 : Deuxième à gauche (All Women Have Secrets) de Kurt Neumann : Une figurante
- 1940 : Young as You Feel de Malcolm St. Clair
- 1940 : Forty Little Mothers de Busby Berkeley
- 1941 : L'Escadrille des jeunes (I Wanted Wings) de Mitchell Leisen : Sally Vaughn
- 1941 : Par la porte d'or (Hold Back the Dawn) de Mitchell Leisen : Une actrice
- 1941 : Les Voyages de Sullivan (Sullivan's Travels) de Preston Sturges : Mary Wilson
- 1942 : Tueur à gages (This Gun for Hire) de Frank Tuttle : Ellen Graham
- 1942 : La Clé de verre (The Glass Key) de Stuart Heisler : Janet Henry
- 1942 : Ma femme est une sorcière (I Married a Witch) de René Clair : Jennifer
- 1942 : Au pays du rythme (Star Spangled Rhythm) de George Marshall : Elle-même
- 1943 : Les Anges de miséricorde (So Proudly We Hail!) de Mark Sandrich : Olivia d'Arcy
- 1944 : The Hour Before the Dawn de Frank Tuttle : Dora Bruckmann
- 1945 : L'Or et les Femmes (Bring on the Girls) de Sidney Lanfield : Teddy Collins
- 1945 : Un cœur aux enchères (Out of This World) de Hal Walker : Dorothy Dodge
- 1945 : Duffy's Tavern de Hal Walker : Veronica Lake
- 1945 : Épousez-moi chérie (Hold That Blonde) de George Marshall : Sally Martin
- 1946 : Le Bel Espoir (Miss Susie Slagle's) de John Berry : Nan Rogers
- 1946 : Le Dahlia bleu (The Blue Dahlia) de George Marshall : Joyce Harwodd
- 1947 : Femme de feu (Ramrod) d'André De Toth : Connie Dickason
- 1947 : Hollywood en folie (Variety Girl) (1947) de George Marshall : elle-même
- 1948 : Trafic à Saïgon (Saigon) de Leslie Fenton : Susan Cleaver
- 1948 : Deux sacrées canailles (The Sainted Sisters) de William D. Russell : Letty Stanton
- 1948 : Les Filles du major (Isn't It Romantic?) de Norman Z. McLeod : Candy Cameron
- 1949 : La Furie des tropiques (Slattery's Hurricane) d'André De Toth : Dolores Greaves
- 1951 : Stronghold de Steve Sekely : Mary Stevens
- 1966 : Des pas sur la neige (Footsteps in the Snow) de Martin Green
- 1970 : Flesh Feast de Brad F. Grinter : Dr. Elaine Frederick
Télévision
- 1950-1951 et 1953 : Lux Video Theatre (Série TV) : Stormy Denton / Lou / Beverly
- 1951 : Somerset Maugham TV Theatre (Série TV) : Valérie
- 1952 : Celanese Theatre (Série TV) : Abby Fane
- 1952 : Tales of Tomorrow (Série TV) : Paula
- 1952 : Goodyear Television Playhouse Theatre (Série TV) : Judy 'Leni' Howard
- 1954 : Broadway Television Theatre (Série TV) : Nancy Willard