Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias
André Luguet, de son vrai nom André Maurice Jean Allioux-Luguet, est un acteur, un réalisateur et un scénariste français, né le 15 mai 1892 à Fontenay-sous-Bois (France) et mort le 24 mai 1979 à Cannes (France).
André Luguet de son identité complète André Maurice Jean Allioux-Luguet naît le 15 mai 1892 à Fontenay-sous-Bois, à l’époque dans le département de la Seine. Son père fut un temps directeur de la scène à la Comédie-Française, tandis que sa mère y était pensionnaire. Orphelin de mère encore enfant, André Luguet est élevé en partie en Angleterre. Il est admis très jeune au Conservatoire d’Art dramatique de Paris. À tout juste dix-sept ans il découvre les plateaux de cinéma pour un film de Georges Le Faure, «La fille du contrebandier» (1909). Puis jeunes premier plein d’humour et de charme, il poursuit, en parallèle au théâtre, une carrière cinématographique avec, jusqu’à la guerre de quatorze, une quarantaine de courts métrages réalisées le plus souvent par Léonce Perret et Louis Feuillade comme «La fille du margrave» (1911) et la série des «Fantômas» (1913/14).
Au tout début des années vingt, André Luguet, dirigé par Luitz-Morat et Pierre Régnier, participe à son premier long métrage, également première adaptation du roman policier d’André Reuze, «Les cinq gentlemen maudits». Durant la même décennie, il s’essaie lui-même à la réalisation («Pour régner» - 1926). Il entre aussi à la Comédie-Française comme pensionnaire (1925) avant d’en devenir sociétaire de 1927 à 1932. Dans les années trente, il retrouve d’une manière plus assidue le cinéma, devenu sonore, tant en France, qu’en Allemagne où il joue l’époux de Brigitte Helm dans «Gloria» (1931) de Hans Behrendt et Yvan Noé. Aux Etats-Unis, il interprète des films destinés au marché local ou français, et il est en particulier de la distribution de «L’amour en vitesse» (1931) de William A. Wellman avec Douglas Fairbanks Jr. et de «Buster Keaton se marie» (1931) de Claude Autant-Lara. Il coréalise également «Monsieur Le Fox» (1930) pour la Metro-Goldwyn Mayer et «Le bluffeur» (1931) pour la Warner Bros. Pictures. Grande vedette masculine de l’époque il participe parfois à la rédaction des scénarios et des dialogues de ses films comme pour «Alexis, gentleman chauffeur» (1938). Ses partenaires sont notamment Lili Damita, Gaby Morlay, Françoise Rosay, Bette Davis, Edwige Feuillère, Josseline Gaël, Suzy Prim, etc.
Pendant la seconde guerre mondiale, il continue à tourner, comme beaucoup d’autres, tandis que l’occupant allemand contrôle la production cinématographique. Il inscrit ainsi à sa filmographie une quinzaine de films dont «Le mariage de Chiffon» (1941) de Claude Autant-Lara, où fringant officier quinquagénaire il est sensé épouser la toute jeune Odette Joyeux. Et citons une comédie très grand succès d’audience: «L’inévitable M. Dubois» (1943) de Pierre Billon. Après la libération André Luguet poursuit sa carrière au cinéma et au théâtre. Sa pièce «La patronne», est portée à l’écran par Robert Dhéry en 1949. Et même si les rôles qu’il interprète sont plus secondaires, il s’y montre toujours un comédien talentueux et plein d’élégance comme lorsqu’il est le père de Brigitte Bardot dans «Une parisienne» (1957) de Michel Boisrond, avec Henri Vidal, Charles Boyer et Nadia Gray. En 1969, «La maison de campagne» de Jean Girault, avec Jean Richard, est son cent-cinquantième et dernier film après cinquante ans d’une carrière cinématographique ininterrompue. André Luguet qui était le père de la comédienne Rosine Luguet (1921-1981) se retire ensuite sur la Côte d’Azur (Cannes) où il décède le 24 mai 1974 alors qu’il venait de fêter ses quatre-vingt deux ans.