L'Échange
L'Échange (Changeling) est un film américain réalisé par Clint Eastwood et écrit par Joseph Michael Straczynski, sorti en 2008. Los Angeles, 1928. Un matin, Christine dit au revoir à son fils Walter et part au travail. Quand elle rentre à la maison, celui-ci a disparu. Une recherche effrénée s'ensuit et, quelques mois plus tard, un garçon de neuf ans affirmant être Walter lui est restitué. Christine le ramène chez elle mais au fond d'elle, elle sait qu'il n'est pas son fils...
L'Échange de Clint Eastwood
Fiche technique
- Titre original : Changeling (d'abord présenté sous le titre The Exchange au Festival de Cannes)
- Titre francophone : L'Échange
- Réalisation : Clint Eastwood
- Scénario : Joseph Michael Straczynski
- Musique : Clint Eastwood
- Photographie : Tom Stern
- Montage : Joel Cox et Gary D. Roach
- Décors : James J. Murakami
- Direction artistique : Patrick M. Sullivan Jr.
- Costumes : Deborah Hopper
- Production : Clint Eastwood, Brian Grazer, Ron Howard et Robert Lorenz
- Sociétés de production : Imagine Entertainment, Malpaso Productions et Relativity Media
- Société de distribution : Universal Pictures
- Budget : 55 000 000 $
- Pays d'origine : États-Unis
- Langue originale : anglais
- Formats : noir et blanc et couleur - 35 mm - 2.35:1 - SDDS3
- Genres : film historique, thriller
- Durée : 141 minutes
- Classification : R (restricted) aux États-Unis, U en France, « 13+ » au Québec
- Principales dates de sortie : France : 20 mai 2008 (Festival de Cannes), 12 septembre 2008 (Festival de Deauville), 12 novembre 2008 (sortie nationale), États-Unis : 4 octobre 2008 (Festival de New York), 24 octobre 2008 (sortie limitée), 31 octobre 2008 (sortie nationale)
- Belgique et Suisse romande : 12 novembre 2008
- Lieux de tournage : Pasadena (dont une partie à la Daniel Webster Elementary School), Long Beach, Los Angeles, San Bernardino (dont une partie au Santa Fe Railroad Depot), San Dimas, Universal Studios, Vermont
Distribution
- Angelina Jolie (VF : Françoise Cadol, VQ : Hélène Mondoux) : Christine Collins
- John Malkovich (VF : Thibault de Montalembert, VQ : François Godin) : le révérend Briegleb
- Michael Kelly (VF : Jean-Philippe Puymartin, VQ : Antoine Durand) : Lieutenant Lester Ybarra
- Colm Feore (VF : Michel Derville, VQ : Alain Fournier) : le chef de la Police James E. Davis
- Amy Ryan (VF : Laurence Crouzet, VQ : Marie-Andrée Corneille) : Carol Dexter, la prostituée internée
- Riki Lindhome : Infirmière à l'asile
- Jeffrey Donovan (VF : Lionel Tua, VQ : Jean-François Beaupré) : Capitaine J. J. Jones
- Jason Butler Harner (VF : Jérôme Pauwels , VQ : Benoît Éthier) : Gordon Northcott
- Geoff Pierson (VF : Bernard Tiphaine, VQ : Mario Desmarais) : Sammy Hahn
- Denis O'Hare (VF : Jean-Luc Kayser, VQ : Daniel Picard) : le docteur Jonathan Steele
- Devon Conti (VF : Tom Trouffier) : Arthur Hutchins (le faux Walter Collins)
- Eddie Alderson (VQ : Léo Caron) : Sanford Clark
- Gattlin Griffith (VF : Anatole Lebon, VQ : Léa Roy) : Walter Collins
- Peter Gerety (VF : Richard Leblond, VQ : Thiéry Dubé) : le docteur Earl Tarr
- Reed Birney (VF : Mario Pecqueur, VQ : Jean-François Blanchard) : le maire George Edward Cryer
- Frank Wood (VF : Gérard Darier, VQ : Frédéric Desager) : Ben Harris, le supérieur de Christine Collins
- Asher Axe (VF : Anton Coulpier) : David Clay, le garçon retrouvé
- Morgan Eastwood : la jeune fille en tricycle
- Peter Breitmayer (VF : Patrice Dozier) : Le Président Thorpe
La critique par Louis Guichard
D'accord, Eastwood loupe la scène clé : ce moment inaugural où l'héroïne, dont le fils a disparu, se laisse convaincre par la police de reconnaître un enfant qu'elle sait ne pas être le sien... Ce phénomène étrange a bien eu lieu à Los Angeles, en 1928 : L'Echange est tiré d'une histoire réelle, un carton le signifie d'emblée. Mais la véracité n'est pas toujours une garantie de vérité à l'écran.
Pour autant, le storytelling hollywoodien (l'art de raconter les histoires) opère, la situation est forte, sur fond de corruption des autorités judiciaires et politiques. Et beaucoup d'éléments hétérogènes ou imprévus viennent bousculer à bon escient le lissé du film. Comme le choix d'Angelina Jolie pour tenir le rôle principal. Contre toute attente, la vamp la plus robotique de Hollywood exprime une vulnérabilité de plus en plus émouvante, échalas glissant sur ses patins à roulettes d'opératrice en chef des télécoms — belle idée qui dit en même temps l'aise et l'entrave. Le scénario ne lui épargne aucune cruauté, et elle rejoint à la fin les grandes figures du mélo à l'ancienne, élégante et radieuse dans son malheur. — Louis Guichard