La Notion de Tueries de masse

Publié le par Roger Cousin

Les tueries de masse (en contexte militaire, souvent interchangeable avec Destruction de masse) est l'acte qui consiste à assassiner un grand nombre de personnes (quatre ou plus), typiquement en même temps ou pendant une courte période de temps. 

La Notion de Tueries de masse

Selon le FBI, les tueries de masse sont définies comme quatre meurtres ou plus survenant pendant un évènement particulier sans répit entre les meurtres. Une tuerie de masse typiquement survient en un seul endroit dans lequel un nombre important de victimes sont tuées par un individu ou plus. Plusieurs actes de tueries de masse finissent généralement par la mort de l'auteur, par suicide direct ou tué par les forces de l'ordre.

Les tueries de masse peuvent être le fait d'individus ou d'organisations. Les tueries de masse peuvent être aussi des meurtres intentionnels et sans discrimination où une grande quantité de personnes est assassinée par des agents de l'autorité d'un gouvernement. Par exemple le tir sur des manifestants désarmés, les tapis de bombes sur des villes, le jet de grenades dans des cellules de prisons ou l'exécution au hasard de civils. Les tueurs de masse sont différents des tueurs à la chaîne, lesquels tuent dans deux sites ou plus, sans marquer de temps d'arrêt entre les meurtres et ne se définissent pas par le nombre de victimes. On les distingue aussi des tueurs en série qui peuvent tuer un grand nombre de personnes sur de longues périodes de temps.

Grandes tueries connues

Les plus grandes tueries de masse connues dans l'histoire ont été les tentatives d'exterminer des groupes entiers ou des communautés de personnes, souvent sur la base de leur ethnicité ou de leur religions. Quelques-unes de ces tueries de masse sont connues comme génocides ou crimes contre l'humanité mais souvent de tels crimes ont été menés sans convictions d'aucune sorte.

Tueries de masses par un État

Le concept de tueries de masse sous l'autorité d'un gouvernement couvre une certaine gamme de tueries potentielles définies comme meurtres intentionnels et non-discriminés d'un grand nombre de personnes par des agents d'un gouvernement. Nous avons cités les exemples de tirs sur des manifestants désarmés, de lancement de grenades dans des cellules de prisons ou d'exécutions au hasard de civils. D'autres exemples de tels massacres comprennent :

  • le génocide qui est la destruction délibérée et systématique d'un groupe sur des bases ethniques, religieuses ou nationales. Cependant, les définitions du génocide varient parmi les différentes écoles, la définition légale se trouve dans la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide (CPPCG. Considérant que la CPPCG est entrée en vigueur en 1951, il y a deux cas de génocides fondés et déférés aux Cours internationales : le génocide de Srebrenica et le génocide du Rwanda (voir poursuites internationales) Il y a eu un nombre d'autres constats de génocides sous lois municipales et un nombre de génocides dans l'histoire tels que le Génocide arménien et l'Holocauste. Ils sont considérés comme des génocides mais survinrent avant les lois internationales définissant et interdisant le génocide promulguées en 1948, aussi les criminels qui furent convaincus d'avoir pris part à ces génocides historiques ont été reconnus coupables de crimes contre l'humanité et d'autres crimes spécifiques comme le meurtre.
  • les tueries de masse ou l'assassinat de groupes politiques particuliers dans un pays, tels que la Terreur blanche ou la Terreur rouge, les Grandes Purges de Joseph Staline, les Campagnes de Suppression de Contrerévolutionnaires de Mao Zedong, les champs de massacres de Pol Pot, les massacres de la Partition de l'Inde ou les massacres de Hama (1982), Amritsar, Tlatelolco et les tueries de masse de communistes par le Nouvel ordre de Suharto.
  • les massacres délibérés de prisonniers en temps de guerre par les forces d'un état militariste, comme ceux de l'Empire du Japon, les Soviétiques et l'Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre sino-japonaise et la Seconde Guerre mondiale : le massacre de Nankin, le massacre de Katyń d'officiers polonais en 1940 et les massacres de prisonniers du NKVD après le lancement de l'opération Barbarossa, les massacres de la Politique des Trois Tout et les massacres de l' juifs soviétiques à Babi Yar.
  • les tueries de masse de civils pendant la guerre totale, spécialement via le Bombardement stratégique, comme le Bombardement de Chongqing, le Bombardement de Tokyo, le Blitz, le bombardement de Dresde et le bombardement de Hambourg ou le bombardement atomique d'Hiroshima et Nagasaki.
  • les actions dans lesquelles les États causent la mort d'un grand nombre de gens, que le scientifique politique Rudolph Joseph Rummel appelle « démocide », qui, en plus des cas cités ci-dessus, incluent des désastres causés par l'État, comme l'Holodomor en Union soviétique, et les effets désastreux du Grand Bond en avant et de la Révolution culturelle en République populaire de Chine.

Tuerie de masse par un individu
L'expression « tuerie de masse » est utilisé de plus en plus communément dans les médias au début du XXIe siècle pour décrire le geste d'individus se livrant à des actions meurtrières, sans mobile apparent, dans des lieux publics (le plus souvent dans des centres scolaires) Typiquement, les tueries de masse se soldent par le suicide de leur(s) auteur(s) ou leur(s) exécution(s) par les services de police, mais il arrive que les meurtriers se constituent prisonniers ou parviennent à être arrêtés vivants. La question se pose alors pour la société de savoir si elle doit considérer de tels individus comme malades mentaux, ou comme pénalement responsables de leurs actes.

Certaines « tueries de masse » de la fin du XXe siècle et du début du XXIe siècle ont été l'objet de films ou documentaires tels que Bowling for Columbine par Michael Moore ou Elephant de Gus Van Sant retraçant l'histoire de la tuerie de Columbine aux États-Unis, ou même de romans tel que Sugar Baby, de Philippe Bartherotte. De nombreux analystes, psychiatres et criminologues, s'intéressent désormais à ces crimes de plus en plus fréquents, en y apportant des justifications d'ordre social, psychologique ou sociologique diverses, comme, par exemple, le désir morbide de leurs auteurs de « marquer l'histoire » . Certains, comme Michael Moore, mettent en avant la facilité de se procurer des armes légères technologiquement de plus en plus meurtrières.

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