Testament d'Adolf Hitler
Le testament d'Adolf Hitler a été dicté par Hitler à sa secrétaire Traudl Junge dans son Führerbunker à Berlin le 29 avril 1945, le jour où il se marie avec Eva Braun. Il se compose de deux documents distincts, une volonté politique et un testament d'ordre privé.
Contenu
Il s'agit de deux courts documents, de 3 pages pour le testament privé et de 10 pages pour le testament politique, signés tous deux en date du 29 avril 1945 à 4 h du matin. Adolf Hitler avait déjà rédigé un testament privé manuscrit le 2 mai 1938. Il en fait donc rédiger un second. La première partie du testament contient une réaffirmation de sa position politique et des justifications déjà formulées à de nombreuses reprises. Son intention de se suicider peu après la rédaction du testament et la destruction imminente du Troisième Reich n'ont pas fait évoluer sa position politique.
Son antisémitisme y apparaît toujours intact. Toutefois, il ne fait aucune mention concernant le communisme. La deuxième partie expose les intentions d'Hitler pour le gouvernement de l'Allemagne et la direction du parti nazi après sa mort. Elle traite de la question de savoir qui lui succédera. Ainsi, il nomme Karl Dönitz comme son successeur en tant que président du Reich, Chef d'État-Major des Forces Armées (Wehrmacht) et, à l'intérieur de celles-ci, de la Marine (Kriegsmarine). Joseph Goebbels sera le nouveau chancelier. Le nouveau gouvernement qu'il propose est composé de 14 personnalités politiques :
- Martin Bormann : ministre du parti ;
- Arthur Seyss-Inquart : ministre des affaires étrangères ;
- Gauleiter Paul Giesler : ministre de l'intérieur ;
- Generalfeldmarschall Ferdinand Schörner : commandant en chef de l'Armée de Terre (Heer) ;
- Robert Ritter von Greim : Commandant en chef de l'Armée de l'Air Luftwaffe ;
- Gauleiter Karl Hanke : chef de la SS et de la police ;
- Walther Funk : ministre du travail ;
- Herbert Backe : ministre de l'agriculture ;
- Otto Georg Thierack : ministre de la justice ;
- Dr. Gustav Adolf Scheel : ministre de la culture ;
- Dr. Werner Naumann : ministre de la propagande ;
- Lutz Schwerin von Krosigk : ministre des finances ;
- Karl Saur : ministre pour l'armement et les munitions ;
- Reichsminister Dr Robert Ley : chef du "Front Allemand du Travail"(D.A.F) et membre du Gouvernement.
Il justifie également l'éviction de Hermann Göring et de Heinrich Himmler les accusant d'avoir mené des négociations de reddition avec les Alliés à son insu.