Asso Raymond
Raymond Asso, né le 2 juin 1901 et décédé en 1968 est un parolier français. Né à Nice dans une famille désunie, il s'embarque pour le Maroc à l'âge de 15 ans. Il a tout d'abord
pratiqué de nombreux métiers (berger, directeur d'usine, Spahi en Turquie et en Syrie, chauffeur, gérant de boîte de nuit etc.) avant d'être révélé comme auteur.
Il débute dans la chanson en 1933 mais ne connaîtra le succès qu'à partir de 1935, grâce à Édith Piaf. Il prend en
effet en main la carrière de la chanteuse, devient son amant et écrit plusieurs chansons à son intention. Ses chansons, à cette époque, sont souvent sur des musiques de Marguerite Monnot, qui
deviendra la compositrice attitrée de la Môme.
Il est aussi l'auteur de chansons pour Marie Dubas (Le Fanion de la Légion, Mon légionnaire). Mobilisé au cours de la Deuxième Guerre mondiale, la collaboration avec Piaf se termine à cette
époque. Raymond Asso aurait été le premier à utiliser le terme zazou dans le journal collaborationniste La Gerbe du 18 décembre 1941. Raymond Asso continue toutefois à écrire pour divers artistes
après la guerre (Lucienne Delyle, Marcel Mouloudji, Renée Lebas…) Les années cinquante sont très prolifiques pour l’auteur et verront de nombreux succès, tels que Y’a tant d’amour (chantée par
Renée Lebas) ou Un petit coquelicot écrite pour Mouloudji.
De nombreuses vedettes de l'époque, chantent Raymond Asso : Yves Montand (avec Ninon, ma ninette en 1954), Catherine Sauvage, Les Frères Jacques (Mon ami m’a donné, Mais les vrais amoureux), Jean
Bretonnière (C’est tant pis, c’est tant mieux en 1954), Odette Laure (Je suis nerveuse en 1955), Tino Rossi (Mon printemps en 1956 et O ma mie o ma Mireille), André Dassary (Des pays
merveilleux). Raymond Asso a aussi enregistré quelques disques (notamment des contes musicaux pour enfants). De 1962 à 1968, à la fin de sa vie, il était administrateur à la SACEM.