Comité France–Allemagne (CFA)
Le Comité France-Allemagne a été fondé le 22 novembre 1935 grâce aux menées d’Otto Abetz, agent d'influence nazi en France.
Cette organisation se présentait comme le pendant de la DFG (Deutsch-Französische Gesellschaft). Le Comité France Allemagne avait pour but de jouer sur les sentiments pacifistes des Français et ainsi endormir leur vigilance devant la montée de l’Allemagne nazie. De nombreux notables ont accepté de siéger dans son comité d'honneur : les écrivains Pierre Benoit, Jules Romains et Louis Bertrand, le compositeur Florent Schmitt, le germaniste Henri Lichtenberger.
Le conseil d'administration comprenait des dirigeants d'anciens combattants comme Jean Goy, des parlementaires comme Georges Scapini ou Marcel Boucher, des journalistes ou écrivains comme Fernand de Brinon, Pierre Drieu La Rochelle, Bertrand de Jouvenel ou Jacques Benoist-Méchin, ou encore des hommes politiques comme l'Ambassadeur Léon Noël. On voit donc que des pacifistes sincères et des philonazis s'y cotoyaient. Certains ont vite quitté cet organisme compromettant, d’autres se retrouveront engagés dans la collaboration, en particulier au sein du Groupe Collaboration.
L'activité du CFA consistait à organiser des voyages en Allemagne pour des hommes politiques ou des intellectuels, à mettre sur pied des congrès en France ou en Allemagne et à publier les Cahiers franco-allemands, un organe qui, sous une apparence anodine et pluraliste, diffusait subtilement une propagande préparant la France au renoncement. Une dernière assemblée générale, le 24 mai 1939, décida la mise en sommeil du Comité France–Allemagne.