Alhéritière Henri
Alhéritière Henri né à Lépaud (Creuse) le 1er février 1882, mort à Paris (6e) le 16 avril 1956. Sénateur de la Creuse de 1938 à
1945. Après avoir passé sa licence en droit et obtenu le diplôme de l'Ecole libre des sciences politiques, Henri Alhéritière entra dans la magistrature où il fit une brillante carrière qui devait
l'amener aux hautes fonctions de conseiller à la Cour d'appel. Il fut mobilisé pendant la guerre de 1914-1918 et en revint décoré de la Légion d'Honneur et de la Croix de Guerre avec deux
citations.
L'intérêt qu'il portait à son département d'origine l'amenèrent à briguer des mandats locaux. C'est ainsi qu'il devint conseiller général de Chénérailles en 1914 et maire de Peyrat-la-Nonière en
1919. Vice-Président du conseil général en 1924, il allait, pendant plus de trente années se consacrer au développement et à la prospérité de son département. Il entreprit des travaux vicinaux de
toutes sortes, fut un des précurseurs de la mise en place du téléphone rural, développa l'électrification des campagnes et créa des lignes d'autobus dans les zones qui ne bénéficiaient pas de
liaisons ferroviaires.
Ce dévouement lui valut d'être désigné en 1938 comme candidat au Sénat par le parti radical-socialiste. Il fut élu le 23 octobre 1938 (renouvellement du 10 janvier 1939). Membre des Commissions
de l'administration générale, départementale et communale et de la législation civile et criminelle, il soutint un amendement au cours de la discussion de la proposition de loi de M.
François-Saint-Maur, tendant à compléter l'article 832 du Code civil sur les successions. La grande tourmente de 1940 ne lui permit pas de collaborer davantage aux travaux de la Haute Assemblée.
Henri Alhéritière ne prend pas part au vote du 10 juillet 1940. Après une tentative infructueuse aux élections cantonales du 23 septembre 1945, il se retire de la vie politique après la
Libération.