Amiard Louis
Amiard Louis Eugène né à Paris (4e) le 4 avril 1872, mort à Paris (16e) le 8 juin 1935. Député de Seine-et-Oise de 1909 à 1919.
Sénateur de Seine-et-Oise de 1927 à 1935. Issu d'une vieille famille bourgeoise de l'Ile-de-France, Louis Amiard fit ses études de droit qu'il termina avec le diplôme de docteur. A la tête d'une
industrie dont l'agriculture fournissait les débouchés, il étudia tous les aspects de la production et du commerce. Il fut élu tout jeune encore, maire de Neuilly-sur-Marne que ses parents
avaient administrée avant lui, puis conseiller général du Raincy.
En 1909, une élection partielle eut lieu dans la 2e circonscription de Pontoise pour pourvoir au remplacement de M. Aimond, Député, qui venait d'être élu Sénateur. Louis Amiard emporta ce siège
au 2e tour de scrutin, le 21 mars 1909, battant M. Leredu. Inscrit au groupe radical et radical-socialiste, il s'intéressa aux facteurs suburbains de Seine-et-Oise, aux sous-agents techniques des
poudreries nationales, et au personnel ouvrier du laboratoire central de la Marine (1910). Il fut réélu aux élections générales des 24 avril et 8 mai 1910, au 2e tour de scrutin et se fit encore
le défenseur des ouvriers du laboratoire central de la Marine (1911 et 1914) et des facteurs suburbains de Seine-et-Oise (1911); il plaida en faveur de la création d'ingénieurs et d'agents
techniques des poudres (1913).
Réélu aux élections générales des 26 avril et 10 mai 1914, au 2e tour de scrutin, il fut nommé vice-président de la Commission des P.T.T., et fut à ce titre l'initiateur en France des chèques
postaux (1916) ; il essaya également d'améliorer les taxes postales (1916), les postes téléphoniques supplémentaires (1917) et les tarifs des grands réseaux de chemins de fer (1917). Le scrutin
de liste lui fut défavorable en 1919, la liste d'union des gauches à laquelle il appartenait n'ayant eu aucun élu. Il regagna ses assemblées locales et fut élu en 1923 Président du conseil
général de Seine-et-Oise ; il le resta jusqu'à sa mort.
Il entra au Sénat le 11 février 1926, au siège laissé vacant par M. Hugues Le Roux, décédé, et fut réélu au renouvellement normal du 9 janvier 1927. Membre des Commissions des affaires étrangères
et du commerce, il devint président de celle-ci en 1933. Ses interventions très variées eurent trait, pour la plupart, à l'organisation de la périphérie de Paris : habitations à loyer modéré
(1931) ; aménagement de la région parisienne (1932, 1934). Il était d'ailleurs depuis 1934 membre du Comité supérieur de l'aménagement et de l'organisation générale de la région parisienne. Sa
santé, devenue précaire, inquiéta longtemps son entourage qui essayait de conjurer le mal dont il était atteint. Il mourut le 8 juin 1935 en cours de mandat. M. Jules Jeanneney, Président du
Sénat, prononça son éloge funèbre à la séance du même jour.