Bruguier Victorien Félix dit Georges
Après avoir refusé les pouvoirs constituants au maréchal Pétain, Georges Bruguier s'oppose au régime de Vichy. Son attitude lui vaut d'être révoqué de ses mandats locaux et interné au camp de
Saint-Paul d'Eyjeaux (Haute-Vienne). A la Libération, il est désigné à l'Asemblée consultative provisoire au titre du Parlement et y représente le groupe socialiste du Sénat. Maire de Nîmes par
délégation du GPRF, (gouvernement provisoire de la République française) du 7 janvier au 13 mai 1945, il retrouve son siège de conseiller général de Sauve aux élections de septembre 1945 et
préside le Conseil général du Gard jusqu'en octobre 1951, date à laquelle il ne sollicitera pas le renouvellement de son mandat.
Le 21 octobre 1945, Georges Bruguier conduit, dans le Gard, une liste rassemblant la SFIO et l'UDSR pour les élections à la première Assemblée nationale constituante. Arrivée en deuxième position
derrière le Parti communiste, elle recueille près de 31 % des suffrages et obtient deux élus. Membre de la Commission de l'intérieur, de celle de la presse, de la radio et du cinéma et enfin de
la Commission d'étude des services d'incendie, Georges Bruguier participe peu au travail parlementaire. Avec son groupe, il vote les nationalisations et le projet de Constitution qui sera rejeté
par référendum le 5 mai 1946.
Aux élections du 2 juin 1946 pour la seconde Assemblée nationale constituante, il conduit à nouveau la liste SFIO mais, cette fois sans le concours de l'UDSR. Celle-ci ne réalise que 24,5 % des
suffrages exprimés et se trouve distancée non seulement par le Parti communiste mais aussi par le MRP au bénéfice duquel elle perd un siège. Georges Bruguier retrouve la Commission de la presse,
de la radio et du cinéma et devient par ailleurs membre de la Commission de la justice. Il vote le projet de Constitution et ne se représente pas aux élections législatives du 10 novembre 1946.