Chacon Jesse

Publié le par Roger Cousin

Chacon JesseJesse Chacón est un ingénieur, militaire et homme politique vénézuélien, né le 9 novembre 1965 à Caracas,. Il a détenu sept fois un portefeuille de ministre (Communication et de l'Information deux fois, Justice, Télécommunications, Présidence, Intérieur et enfin pour les Sciences, les Technologies et les Industries intermédiaires). Il est l'actuel président de l'institut de sondage Grupo de Investigación Social, Siglo XXI (GISXXI) depuis 2009. Jesse Chacón, de son nom complet Jesse Chacón Escamillo, est diplômé de l'Académie militaire où il rencontre le futur président Hugo Chávez en 1987 avec une licence en arts et sciences militaires. En 1996, il devient ingénieur système à l'Institut polytechnique des forces armées nationalesnote puis obtient deux diplômes, l'un en télématique à l'Institut national des télécommunications en France, et l'autre à l'université Simón Bolívar de Caracas au Venezuela.

Alors qu'il a le grade de lieutenant, Jesse Chacón participe au coup d'État militaire de novembre 1992 au Venezuela qui succède au coup d'État de février dirigé par le lieutenant-colonel et actuel président Hugo Chávez visant à renverser le président Carlos Andrés Pérez mais il est arrêté et passe un temps en prison. Chacón participe alors à la création de la chaîne de télévision nationale VTV. À l'arrivée du pouvoir d'Hugo Chávez en 1999, il occupe plusieurs postes à responsabilités. Cette année-là, il intègre le comité de gestion générale des opérations de la la Commission nationale des télécommunications du Venezuelanote ou (Conatel), commission dont il devient directeur général en mai 2001. Le 4 juillet 2003, il est nommé ministre de la Communication et de l'Information du Venezuela, portefeuille qu'il détient une deuxième fois entre de décembre 2008 à avril 2009. Il remplace Nora Uribe qui a délaissé son portefeuille ministériel pour des raisons inconnues mais le journal El Nacional précise que le président Hugo Chávez l'aurait renvoyée après que des problèmes techniques ont « ruiné » la retransmission de l'un de ses discours.


Le 1er septembre 2004, il est nommé ministre de l'Intérieur, poste qu'il occupe jusqu'au 6 janvier 2007 quand il change de portefeuille pour celui des Télécommunications. Le 7 janvier 2007, il est remplacé par Pedro Carreño4 comme ministre de l'Intérieur et change de portefeuille pour devenir ministre des Télécommunications, un ministère nouvellement créé, comme celui des Peuples indigènes attribué à la militante de la cause indigène de longue date, Nicia Maldonado. En janvier 2008, il est nommé ministre de la Présidence de la République. En juin 2008, il est élu alcaldenote de la municipalité de Sucre dans le District capitale de Caracas sur la liste du Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV). Aux élections municipales du 23 novembre, il est battu par le candidat de l'opposition Carlos Ocariz du parti Primero Justicia. En décembre, il est de nouveau ministre de la Communication et de l'Information jusqu'en avril 2009. En avril 2009, il est nommé ministre pour les Sciences, les Technologies et les Industries intermédiaires, portefeuille qu'il garde jusqu'au 6 décembre 2009 lorsqu'il démissionne après l'arrestation de son frère Arne Chacón pour son implication dans des affaires de corruption liées à sept institutions financières du pays. Il précise que l'une des raisons de sa démission est d'établir qu'il n'a aucun lien avec les institutions concernées.

Il dirige actuellement l'institut de sondage Grupo de Investigación Social, Siglo XXI (GISXXI), considéré comme soutien très favorable au président Hugo Chávez. En janvier, 2012, il publie une tribune pour promouvoir l'action de la politique chaviste dans la diminution de la pauvreté au Venezuela, précisant, selon le CEPAL (organisme des Nations Unies chargé de mesurer le développement économique et social en Amérique Latine), qu'elle touchait 70,8 % de la population en 1996 et seulement 26,8 % en 2010, grâce à la révolution bolivarienne, pointant le désaccord avec les analystes néo-libéraux. Il met en avant l'action de la « révolution bolivarienne renverse la pratique hypocrite de la bourgeoisie latino-américaine » et fustige le modèle « néo-libéral de politique sociale qui n’a aucun scrupule à transformer la santé et l'éducation en marchandises », dénonçant l'« expérience de la barbarie néo-libérale du cycle de « puntofijo »note 4 comparée aux résultats du cycle bolivarien ».

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