D'Andigné Henri

Publié le par Roger Cousin

D'Andigné HenriD'Andigné Henri Marie Léon Marquis D'Andigné pair héréditaire en 1847, puis sénateur de Maine-et-Loire en 1876, né a Orléans (Loiret), le 10 novembre 1821, était le second fils du général marquis d'Andigné et de Marie-Madeleine-Adélaïde-Alexandrine-Onéïde d'Armand de Blacons, fille du marquis de Blacons, député de la noblesse du Dauphiné aux Etat-Généraux. Le marquis d'Andigné suivit la carrière de son père, entra à l'Ecole militaire de Saint-Cyr en novembre 1840 et en sortit sous-lieutenant d'état-major (1842). Il était lieutenant depuis le 8 janvier 1845, quand il fut admis, le 11 février 1847, à l'âge de 25 ans, à occuper à la Chambre des pairs en vertu de la Charte constitutionnelle le siège laissé vacant par son père (son frère aîné était mort deux ans auparavant).

La Chambre avait en effet, décidé, le 31 août 1839, que les pairs qui n'auraient pas prêté serment au nouveau gouvernement dans le mois de novembre seraient considérés comme démissionnaires, et leurs héritiers aptes à leur succéder. Le marquis d'Andigné siégea à l'extrême droite de la chambre des pairs jusqu'au 24 février 1848. Promu capitaine le 8 septembre de la même année, chef d'escadron en 1859, lieutenant-colonel en 1864, colonel en 1869, il fit la campagne d'Italie, et prit part aux premiers combats contre l'Allemagne en 1870, comme chef d'état-major du général Lartigue, au 1er corps de l'armée du Rhin. Il fut criblé de balles et laissé pour mort sur le champ de bataille de Sedan.

Général de brigade le 3 mai 1875, il rentra, en 1876, dans la carrière parlementaire en se présentant aux élections sénatoriales de janvier, comme candidat conservateur, dans le département de Maine-et-Loire : l'union conservatrice l'envoya au Sénat par 345 voix sur 471 électeurs. « Etranger jusqu'à présent à nos divisions intestines, avait-il dit dans sa profession de foi, j'en déplore amèrement les erreurs... Mes sentiments personnels sont héréditaires et se résument en une seule pensée: dévouement au pays. » Il vota constamment avec la droite, se prononça pour la dissolution de la Chambre en 1877, et soutint le ministère du Seize-Mai. Au renouvellement triennal du 5 janvier 1879, il fut réélu par le même département, le 2e sur 3, avec 321 voix sur 459 votants. Il a voté contre l'article 7; contre les diverses lois sur l'enseignement; contre le divorce; contre la loi d'expulsion des princes; contre le service militaire des congréganistes, etc.

De 1889 à 1895, on l'entendit protester au Sénat contre le projet de loi réduisant à trois ans la durée du service militaire ; il participa à la discussion de projets budgétaires et fiscaux, s'intéressant tout spécialement aux contributions directes et taxes assimilées. Dès 1893, son activité se ralentit, il ne déposa que quelques pétitions au nom de ses mandants. Il mourut en cours de mandat le 7 avril 1895. Le Président Challemel-Lacour prononça son éloge funèbre à la séance du Sénat du 8 avril 1895.


Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article