Hinz Walther
Walther Hinz, était un universitaire allemand, iranologue, linguiste, spécialiste de la Perse et de l’Élam, né le 19 novembre 1906 à Stuttgart, et décédé le 12 avril 1992 à
Göttingen. Ayant d’abord étudié le journalisme, il se tourne ensuite vers l’étude de l’Europe de l’Est et de l’Orient à l’université de Leipzig, puis à Munich, et à Paris. Il passe son doctorat à
Leipzig en 1930, soutenant une thèse sur l’histoire culturelle de la Russie sous Pierre le Grand. Son intérêt se porte par la suite sur la Perse et l’islam, et après un passage au ministère
allemand de l’éducation, et une campagne de recherche en Iran en 1936, il est nommé titulaire de la chaire d’islamologie à l’université de Göttingen en 1937.
Après un autre voyage de recherche 1938, il est nommé professeur et enseigne l’histoire et la culture du Proche-Orient. Sa carrière est interrompue par la Seconde Guerre mondiale, au cours de
laquelle il est affecté comme officier au contre-espionnage. Après la défaite allemande, il subit des périodes de réclusion et est interdit d’enseignement. Il gagne alors sa vie comme traducteur,
puis comme rédacteur d’un journal en 1950. 1957 le voit être autorisé à reprendre ses fonctions universitaires, et il entreprend des fouilles en Iran en 1958. Il exerce jusqu’à sa retraite en
1975, et est fait docteur honoris causa de l’université de Téhéran en 1976.
Ses travaux ont initialement porté sur la période islamique de la Perse, les périodes seldjoukide et safavide, ainsi que sur l’importance des interactions turco-perses dans l’identité culturelle
iranienne. Hinz dirige ensuite ses recherches sur la période préislamique de l’Iran, et plus particulièrement les civilisations achéménide, et élamite. Véritable pionnier, il s’attache alors à
décrire ces sociétés avec une nouvelle méthodologie qui prend en compte leur culture, leur langue et leur économie. Il publie de nombreux travaux sur le vieux-persan, et la langue élamite dont il
livre un dictionnaire de plusieurs milliers de termes et noms à la suite de l'étude minutieuse de 25 000 tablettes de Persépolis. La valeur et la justesse de ses thèses linguistiques sont
confirmés par tous les travaux ultérieurs portant sur de nouveaux textes.