L'Estourbeillon de La Garnache Régis-Marie-Joseph de

Publié le par Roger Cousin

L'Estourbeillon de La Garnache Régis-Marie-Joseph deRégis-Marie-Joseph de l'Estourbeillon de la Garnache, généralement connu sous la forme Régis de l'Estourbeillon, né le 10 février 1858 à Nantes, mort au château de Penhoët, à Avessac (Loire-Atlantique) le 4 septembre 1946. Marquis de l'Estourbeillon, Chevalier de la Légion d'honneur, Croix de Guerre (1914-1918), Palmes académiques, fondateur de l'Union régionaliste bretonne.

Il est à l'origine de la création de l'Union régionaliste bretonne en 1898. Il dirige La Revue de Bretagne avec le comte René de Laigue. Élu en 1898 député royaliste du Morbihan, il siège alors dans le groupe présidé par Édouard Drumont, vice-président général Jacquey, secrétaire M. Morinaud, qui comportait 23 députés. Ré-élu jusqu'en 1919, il devient ensuite l'un des membres les plus actifs de l'Action libérale, groupe qu'il rejoint avec ses collègues du groupe antisémite Jules Delpech-Cantaloup et le député d'Alger Charles-François Marchal. En 1909, alors député de la première circonscription de Vannes, il conduit la délégation chargée de réclamer au ministre de l'Instruction Publique Gaston Doumergue, l'enseignement de la langue bretonne dans les lycées et collèges de Bretagne. Le ministre opposa un franc refus à la délégation en prétendant que « l'enseignement du breton favoriserait les tendances séparatistes ».

Il participe à la Première Guerre mondiale comme engagé volontaire (il avait 56 ans). Il obtient plusieurs décorations : Chevalier de la Légion d'honneur et Croix de guerre 1914-1918. Il rédige une déclaration publiée par La Libre Parole de Drumont où il demande l'enseignement de la langue bretonne le 31 janvier 1919. Il fait partie du mouvement artistique breton Seiz Breur. En novembre 1940, il fait remettre au maréchal Pétain un exposé des « revendications légitimes de la province de Bretagne », demandant, dans une Bretagne reconstituée à cinq départements, une assemblée provinciale et des fonctionnaires d'origine bretonne, revendications auxquelles le gouvernement centralisateur de Vichy ne donnera pas droit, malgré la promesse du maréchal de reconstitution de la province.

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