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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

McCone John

John Alex McCone (1902-1991) était un homme d'affaires et politicien américain qui a exercé les fonctions de directeur de la CIA à l'apogée de la guerre froide. 

McCone John
McCone John
Jeunesse

McCone est né à San Francisco en Californie. Son père était le dirigeant de plusieurs fonderies de fer, une activité commencée par son grand-père au Nevada en 1860. Diplômé de l'Université de Californie, il obtint un B.S. dans la construction mécanique à Berkeley en 1922, et commença sa carrière dans les travaux de fer de Llewellyn à Los Angeles. Suite à de nombreux travaux, il devint vice-président exécutif de la Consolidated Steel Corporation en 1929. Industriel en vue, McCone a servi pendant plus de vingt ans comme conseiller gouvernemental et comme fonctionnaire.

Carrière dans le renseignement

Il fut président du Commissariat à l'Energie atomique américain (U.S. Atomic Energy Commission) de 1958 à 1961, et directeur de la CIA du 29 novembre 1961 au 28 avril 1965. Le journaliste Seymour Hersh écrit en décembre 1960 dans le New-York Times que McCone aurait révélé des informations à la CIA sur l'usine d'armes nucléaires de Dimona en Israël. Hersh explique que le président John F. Kennedy a été informé du programme d'armes nucléaire israélien et a consécutivement nommé McCone comme directeur de la CIA en partie à cause de son empressement de traiter cette affaire et d'autres questions sur les armes nucléaires - ce malgré le fait que McCone soit républicain.

Il fut l'un des principaux acteurs dans le Comité Exécutif du Conseil de Sécurité Nationale (EXCOMM) pendant la crise des missiles cubains d'Octobre 1962. Dans un télégramme du 20 septembre 1962, il a insisté pour que la CIA reste vigilante sur l'acheminement d'armes soviétique vers Cuba, bien que dans le rapport de la National Intelligence Estimate du 19 septembre on avait conclu qu'il était peu probable que des missiles nucléaires soient déjà situés sur l'île. Les soupçons de McCone sur l'inexactitude de cette évaluation se sont avérés exacts, ce ne fut qu'après que l'on découvrit que l'Union soviétique avait donné l'ordre à son armée d'installer les MRBMs (la Gamme Moyenne des Missiles Balistiques) et les IRBMs (la Gamme Intermédiaire des Missiles Balistiques) provoquant la crise d'octobre 1962. McCone a démissionné de son poste de directeur de la CIA en avril 1965 se croyant dénié par le président Lyndon B. Johnson. En effet, il s'est plaint que ce dernier ne lisait plus ses rapports, y compris celui sur le besoin d' inspections approfondies des installations nucléaires israéliennes.

À sa démission, McCone a soumis un dernier mémorandum à Johnson dans lequel il annonce que la poursuite de la guerre du Viêt-Nam réveillerait le mécontentement national et mondial avant que les États-Unis n'aient vaincu le régime vietnamien du Nord. Il devient administrateur de la multinationale International Telephone Telegraph (ITT). Celle-ci, très présente au Chili où elle détient 70 % de la compagnie de téléphone chilienne, favorise le coup d’État contre le gouvernement de Salvador Allende en investissant un million de dollars dans les caisses noires du Parti républicain en échange de la « mise hors d'état de nuire » du président socialiste. Au cours de sa carrière, McCone a servi de nombreuses commissions sur des questions aussi diverses que les applications civiles de technologies militaires ou que les émeutes de Watts. En 1987, McCone est décoré de la Presidential Medal of Freedom par le président Ronald Reagan. En 2000, dans le film Treize Jours (Thirteen Days) son rôle est joué par l'acteur Peter White.

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