Marchandeau Paul

Publié le par Mémoires de Guerre

Paul Henri Marie Joseph Marchandeau, né à Gaillac (Tarn) le 10 août 1882, mort à Paris XVe le 31 mai 1968, est un avocat, journaliste et homme politique français radical-socialiste.

Marchandeau Paul
Marchandeau Paul
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Marchandeau Paul
Marchandeau Paul

Il est le premier capitaine du club de rugby de l'Union athlétique gaillacoise de 1900 à 1901. En fait, plus précisément, il est capitaine des Glaïeuls (association scolaire) et du Stade Gaillacois (association sportive civile), l'Union Athlétique Gaillacoise ne naissant que le 20 décembre 1940. Il entre en 1911 à l'Éclaireur de l'Est dont il devient rapidement rédacteur en chef, puis président directeur général. Il perd la direction de son journal à la Libération, puis perd son procès pour retrouver la direction de ce qui est devenu L'union. Il est élu au conseil municipal et devient maire de Reims en 1925 jusqu’à ce qu’il démissionne en 1942. Il est président de l’Association des maires de France, en 1934. Il est élu conseiller général du 3e canton en 1935 et président du Conseil général de la Marne en 1937. Il est membre de la loge maçonnique de Reims La Sincérité, et faisait partie des nombreux élus franc-maçons de la Marne. En 1926, Paul Marchandeau commence une carrière politique sur le plan national. Élu député de la Marne, il siège quatre années à la Chambre des députés avant d'occuper d’abord un certain nombre de postes de sous-secrétaire d'État.

  • Sous-secrétaire d'État à l'Intérieur du 21 au 25 février 1930 dans le Gouvernement Camille Chautemps (1) ;
  • Sous-secrétaire d'État à la Présidence du Conseil du 13 décembre 1930 au 22 janvier 1931 dans le Gouvernement Théodore Steeg ;
  • Sous-secrétaire d'État à la Présidence du Conseil du 3 juin au 14 décembre 1932 dans le Gouvernement Édouard Herriot (3) avant de rester deux années en retrait des postes ministériels. Il est appelé, enfin comme ministre par le gouvernement :
  • Ministre du Budget du 23 novembre 1933 au 27 janvier 1934 dans le Gouvernement Camille Chautemps (2) où il œuvre au rétablissement de l'équilibre budgétaire ;
  • Ministre des Finances du 30 janvier au 7 février 1934 dans le Gouvernement Édouard Daladier (2) qui est écourté par l'assassina de Louis Barthou à Marseille.
  • Ministre de l'Intérieur du 13 octobre au 8 novembre 1934 dans le Gouvernement Gaston Doumergue (2), le ministère d'apaisement étant parvenu à ses fins, il se dissout.
  • Ministre du Commerce et de l'Industrie du 8 novembre 1934 au 31 mai 1935 dans le Gouvernement Pierre-Étienne Flandin (1), la chute de ce gouvernement marque un temps de retrait pour M. Marchandeau des ministères de la Troisième République.
  • Ministre des Finances du 18 janvier au 10 mars 1938 dans le Gouvernement Camille Chautemps (4) ;
  • Ministre des Finances du 10 avril au 1er novembre 1938 dans le Gouvernement Édouard Daladier (3) ;
  • Ministre de la Justice du 1er novembre 1938 au 1" septembre 1939 dans le Gouvernement Édouard Daladier (3) et le Gouvernement Édouard Daladier (4).

En qualité de garde des sceaux, il est l’auteur du décret-loi du 21 avril 1939 qui modifie la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881 en prévoyant des poursuites « lorsque la diffamation ou l'injure, commise envers un groupe de personnes appartenant, par leur origine, à une race ou à une religion déterminée, aura eu pour but d'exciter à la haine entre les citoyens ou les habitants ». Ce décret-loi est abrogé par la loi du gouvernement de Vichy du 16 août 1940. Le 10 juillet 1940, il vote en faveur du projet de loi organique accordant les pleins pouvoirs constituants au maréchal Philippe Pétain. Il poursuit sa carrière politique sous le régime de Vichy durant la Seconde Guerre mondiale comme maire de Reims et président de l'associations des maires de France ; il est reçu à ce titre en août 1942 par le maréchal Pétain et Pierre Laval. Il démissionne et se retire de la vie politique en 1943. Il fut incinéré au Père-Lachaise et ses cendres furent ramenées à Reims pour être inhumées au cimetière du Sud où l’on peut voir son médaillon en bronze par Léon Margotin (1859-1937), daté 1930.

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