Beauvais Yvonne
Yvonne Beauvais, encore nommée Yvonne-Aimée de Malestroit ou Mère Yvonne-Aimée de Jésus, née le 16 juillet 1901 à Cossé-en-Champagne et morte le 3 février 1951, est une religieuse française. Le
16 juillet 1901, elle nait à Cossé-en-Champagne, fille d'Alfred Beauvais et de Lucie Brulé. Le 17 octobre 1904 marque le décès de son père.
En 1925, elle entre en religion et devient sœur "Yvonne Aimée". En 1927, elle entre au Monastère des Augustines de Malestroit (Morbihan) dont elle en devient la Supérieure en 1935. Elle a œuvré
au Monastère des Augustines de Malestroit de 1927 à 1951. Grande organisatrice, elle réforme la communauté des augustines hospitalières, et lance en 1928 le projet d'une clinique moderne qui
ouvrira ses portes en 1929.
Durant l'occupation, elle y soigne des blessés allemands, mais y reçoit aussi des résistants. Le 16 février 1943, elle est arrêtée par la Gestapo. Le 24 juin 1945, elle reçoit la Croix de Guerre
avec palme, à Saint-Marcel. Le 22 juillet 1945, le général Charles de Gaulle en personne lui remet la Légion d'honneur, à Vannes, pour avoir caché et soigné à la clinique soldats alliés et
résistants bretons. Le 3 janvier 1946, la Médaille de la Résistance et la Médaille de la Reconnaissance Française lui sont décernées. En 1946, elle fonde la Fédération des Monastères d'Augustines
et est élue première Supérieure Générale. Elle est aussi reçue par Pie XII.
Le 3 février 1951, elle s'éteint alors qu'elle s'apprêtait à partir pour l'Afrique du Sud... Le 1er juin 1960, la congrégation romaine du Saint Office met fin à son procès de béatification par
décret avec interdiction de publier des ouvrages sur Yvonne-Aimée de Malestroit (partiellement levée en 1989). La congrégation romaine du Saint-Office a stoppé son procès de canonisation, après
des controverses sur le caractère miraculeux d'événements survenus dans la vie d'Yvonne Aimée, tels que des cas de bilocation, stigmatisation, prémonitions et xénoglossie (le fait de parler des
langues étrangères qu'on n'a pas apprises).
Le Père René Laurentin, mariologue, théologien et ancien expert au concile Vatican II, a obtenu, en 1981 la réouverture du dossier clos par le Saint-Office. Il a depuis publié de nombreux livres
sur le cas d'Yvonne-Aimée de Malestroit qu'il tente de réhabiliter.