Camp de Saliers

Publié le par Mémoires de Guerre

Le camp de Saliers, situé sur la commune d'Arles à proximité du village de Saliers, est un camp de concentration réservé aux nomades créé par le régime de Vichy

Camp de Saliers

700 Roms y furent internés entre 1942 et 1944, dont beaucoup sont morts de faim, maladie, froid ou mauvais traitements. Le camp a complètement disparu. Un mémorial a cependant été dressé dans la ville d'Arles le 2 février 2006 en présence du sous-préfet d'Arles, de Claude Vulpian, maire de Saint-Martin-de-Crau, représentant le président du Conseil général, de Michel Vauzelle président du Conseil régional, d'Hervé Schiavetti maire d'Arles et Nicolas Koukas adjoint au maire, adjoint au Devoir de mémoire, en présence également du député maire du XVe arrondissement de Marseille, Frédéric Dutoit et de la cheville ouvrière de tout ce travail, Georges Carlevan.

Ce mémorial a vu le jour, grâce notamment au travail de Georges Carlevan, président de l'Association pour un musée de la Résistance et de la Déportation du Pays d'Arles ainsi que diverses associations qui œuvrent pour la reconnaissance du génocide des Tsiganes. À l'heure actuelle, ce mémorial est le seul de ce type en France. En effet, dans d'autres lieux d'anciens camps, des plaques commémoratives ont été posées, mais à Saliers c'est un monument qui a été inauguré. 

Aussi, dans son discours lors de la cérémonie d'inauguration, le sous-préfet du département a-t-il qualifié le camp de Saliers de « camp de concentration ». De ce point de vue aussi, c'est la première fois qu'une autorité de l'État reconnait l'existence de tels camps lors de la Seconde Guerre mondiale sur son sol. Le camp a servi en 1952 de décor au film de Henri-Georges Clouzot le Salaire de la peur, avant d'être dynamité et rasé.

Publié dans Camps de Concentration

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