Février André
André Février, né au Vigan (Gard) le 30 novembre 1885 et mort à Lyon (Rhône) le 27 avril 1961, est un homme politique français.
Pionnier du syndicalisme aux PTT, député de Lyon de 1924 à 1940, il fut ministre dans la plupart des gouvernements de la fin de la Troisième République. Fils d'un fabricant en bonneterie, André
Février est reçu surnuméraire des PTT en 1906. À vingt ans, c'est un jeune militant du Parti socialiste SFIO, membre également d'associations des jeunesses laïques.
Dès son entrée aux PTT, il fait partie de l'Association générale des agents des PTT, dont il devient secrétaire à Lyon en 1909. Il participe aux grèves postales de mars et mai 1909, fondatrices
dans l'épreuve du syndicalisme postier, ce qui lui vaut d'être révoqué de l'Administration, où il est finalement réintégré au terme de six mois. Il réorganise alors l'« A. G. », décimée par les
sanctions, qui se transforme en syndicat juste après la Première Guerre mondiale.
Fort de son expérience syndicale, jouissant de surcroit du statut d'ancien gréviste révoqué par Clemenceau,
il entreprend après la guerre une carrière politique dans la SFIO, qui l'amène à des responsabilités ministérielles. Conseiller municipal de Lyon en 1919. Député du Rhône, en 1924, il est réélu
lors des trois législatures suivantes. 1936 : il est président du groupe parlementaire socialiste SFIO. Juin 1937-janvier 1938 : il est ministre du Travail dans le Ministère Camille Chautemps. 13 mars 1938 : Léon
Blum le nomme sous-secrétaire d'État à la Présidence du conseil. Ce gouvernement éphémère est renversé au bout d'un mois.
Mars-juin 1940 : sous-secrétaire d'État à l'Information dans le gouvernement Paul Reynaud, puis sous-secrétaire
d'État aux travaux publics. 27 juin - 12 juillet 1940 : il est ministre des Transmissions et PTT dans le dernier gouvernement de la Troisième République, dirigé par Philippe Pétain. Ainsi, il dirige brièvement, pendant la débâcle, une administration dont il avait été exclu 31 ans
plus tôt. 10 juillet 1940 : il vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, bien que, dès 1941, il participe à
la Résistance. 1944 : il est néanmoins exclu de la SFIO. Il rejoint alors le Parti socialiste démocratique de Paul
Faure, regroupement de militants socialistes « épurés ». Il est réintégré au sein de la SFIO en 1955, « blanchi » par un jury d'honneur.