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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Gitton Marcel

Marcel Gitton (20 avril 1903, Versailles - 5 septembre 1941, Paris), de son vrai nom Marcel Giroux, est un homme politique français.

Gitton Marcel

Il travaille comme ouvrier du bâtiment. Avant le congrès de Tours de 1920, Marcel Gitton milite au sein de la Jeunesse socialiste et de la CGT. Au congrès de Tours, il vote l'adhésion au Parti communiste français, et devient rapidement un dirigeant de la Jeunesse communiste et de la CGTU. Marcel Gitton est choisi pour entrer, alors qu'il est encore très jeune, dans les instances dirigeantes du parti communiste : au comité central en 1928, puis au bureau politique en 1932. En septembre 1929, il avait investi avec un groupe de militants du bâtiment les locaux du journal L'Humanité, pour faire partir son rédacteur en chef et installer Florimond Bonte à la place de ce dernier. Le 3 septembre, le Bureau Politique avalisait ce changement qu'il situait dans le cadre du "travail d'épuration entrepris dès le lendemain du 6eme congrès mondial". En 1936, il devient secrétaire à l'organisation et est élu député de la Seine en mai 1936.Il participe avec les autres principaux dirigeants communistes au film La vie est à nous de Jean Renoir (1936). Marcel Gitton applique la ligne du PCF jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.

La signature du Pacte germano-soviétique, signé le 23 août 1939, surprit considérablement les militants communistes. Marcel Gitton le condamnant fermement quitte le parti communiste. Il est suivi de 25 autres députés communistes et devient, de ce fait, la "bête noire" du parti. Âgé de moins de quarante ans, il est alors mobilisé, mais à la fin du mois de novembre 1940, la presse annonce qu'au cours d'une permission, il s'est rendu au commissariat de police des Lilas où il aurait déclaré qu'il ne se « considérait plus comme faisant partie du groupe des députés communistes à la Chambre...». La version du Parti selon laquelle Gitton aurait été un indicateur de police n'est pas retenue par l'historien Guillaume Bourgeois.

Gitton est déchu de son mandat de député en janvier 1940. Après la défaite de juin 1940, il est démobilisé et rencontre Jacques Doriot mais n'adhère pas au PPF. Il cherche à réunir les éléments du PC entrés en dissidence afin de les orienter vers la Révolution nationale. Avec d'autres parlementaires communistes dissidents comme Marcel Capron et Jean-Marie Clamamus, il fonde le Parti ouvrier et paysan français. L'essentiel de l'action du nouveau parti consiste à faire pression auprès des autorités de Vichy pour obtenir la libération des cadres autrefois membres du Parti communiste français et obtenir leur ralliement. Progressivement, les articles de Gitton expriment un reniement de tout son passé militant avec une tonalité antisémite. Après l'invasion de l'URSS en juin 1941 et l'entrée du PCF clandestin dans la lutte armée, Gitton consacre l'essentiel de son action à rallier les communistes hostiles à la lutte armée et à obtenir la libération des communistes emprisonnés par Édouard Daladier, puis par Vichy. Des internés de centres d'internement, notamment Châteaubriand, Aincourt et Claivaux ont été ainsi libérés et l'opération bénéficie de la complicité des autorités allemandes.

Marcel Gitton est assassiné le 5 septembre 1941 dans une rue des Lilas par Marcel Cretagne dit Focardi, membre du détachement Valmy, groupe d'action sous la direction du Parti communiste visant notamment à exécuter les « traîtres ». Le tout-Paris de la Collaboration, présent à ses obsèques au Cimetière du Père-Lachaise, s'empresse de faire de Gitton son martyr et de capter le prestige éphémère de son activité. Ainsi, Cri du peuple (journal du PPF) du 12 septembre n'évoque même pas sa qualité de secrétaire général du PPF. Gitton avait collaboré au Cri du peuple, journal du Parti populaire français (PPF) de Jacques Doriot, lui aussi ancien dirigeant communiste.

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