Maurice-Bokanowski Michel
Michel Maurice-Bokanowski est né le 6 novembre 1912 à Paris. Son père, Maurice Bokanowski, avocat, est ministre du gouvernement
Poincaré. Après des études au lycée Condorcet à Paris, bachelier, il devient le collaborateur d’André Citroën (1932-1937) en effectuant entre-temps son service militaire au 41e Génie à Casablanca
en 1934.
Il est également chef de service à la société Philips-France de 1936 à 1939. A la déclaration de guerre, il est mobilisé au 8e Génie à Versailles et participe à la campagne de France au cours de
laquelle il est cité. Evacué de Dunkerque vers l'Angleterre, il rentre en France au bout de quelques jours. Après l'armistice, voulant agir et ayant vainement tenté de rejoindre l'Angleterre, il
décide de passer en Afrique du nord sur les conseils de son beau-frère, pilote de chasse en Tunisie.
Engagé au lendemain du débarquement anglo-américain en Afrique du nord au Corps franc d'Afrique du général de Monsabert, Michel Maurice-Bokanowski passe, comme sous-lieutenant, en décembre 1942
au Special Detachement, commando français rattaché à la 1ère Armée britannique.
Avec son unité, il effectue en Tunisie un travail de renseignements et de sabotage sur les arrières ennemis. Il se distingue notamment le 21 mars 1943 en faisant, avec une section de 40 hommes,
sauter un dépôt de munitions dans la région de Bou-Arada. Au lendemain de la libération de Tunis en mai 1943, il s'engage dans les Forces françaises libres et rejoint ensuite les rangs de la 1ère
Division française libre (1ère DFL).
Affecté au 1er Régiment de Fusiliers-marins (1er RFM) de la 1 ère DFL, il prend part ensuite à la campagne d'Italie comme officier de liaison près d'un bataillon de chars américains, contribuant
au succès de plusieurs missions. Michel Maurice-Bokanowski s'illustre particulièrement au cours de la campagne de France, à la tête d'un peloton de chars. Promu lieutenant en septembre 1944, il
se distingue notamment dans le secteur de Rougemont, dans le Doubs, où le 27 novembre 1944, ses opérations favorisent l'avance foudroyante de la 4e Brigade de la Division.
Il se distingue une nouvelle fois à Herbsheim le 7 janvier 1945, parvenant, avec un détachement de 3 chars légers et de 3 tank-destroyers, à repousser des éléments ennemis infiltrés dans le
village contribuant ainsi à endiguer la poussée ennemie sur Strasbourg.
Roger Wybot, directeur de la Direction de la Surveillance du Territoire (DST), le fait entrer dans son équipe comme commissaire de police pour participer à la recherche des grands collaborateurs.
Commissaire principal et lieutenant de vaisseau à la fin de la guerre, Michel Maurice-Bokanowski retourne ensuite à la vie civile comme administrateur de sociétés avant de se lancer en
politique.
Secrétaire général du RPF pour la région parisienne de 1948 à 1951, Michel Maurice-Bokanowski est élu député de la Seine sous l’étiquette RPF puis Républicain social (1951-1958). A nouveau élu
député de la Seine (UNR) en 1958 et 1962.
Secrétaire d'Etat à l'Intérieur dans le cabinet Debré (1959), ministre des PTT dans le même cabinet (1960 à 1962) puis ministre de l'Industrie dans les cabinets Pompidou (1962 à 1966), Michel
Maurice-Bokanowski est sénateur des Hauts de Seine (1968-1995). Maire d'Asnières de 1959 à 1994, il est également administrateur de plusieurs sociétés depuis 1967. Michel Maurice-Bokanowski est
décédé le 3 mai 2005 à Paris. Il est inhumé au cimetière de Croisilles (Eure-et-Loir).
http://www.ordredelaliberation.fr/fr_compagnon/113.html