Procès du Palais Bourbon

Publié le par Mémoires de Guerre

Le procès du palais Bourbon est le procès mené par les autorités nazies en mars 1942 contre sept combattants des Bataillons de la jeunesse, groupes de jeunes résistants communistes menant la lutte armée contre l'occupant allemand. 

Procès du Palais Bourbon

Procès à grand spectacle

Ce procès se déroule du 4 au 6 mars 1942 dans la galerie des Fêtes du palais Bourbon, lequel était à Paris le siège de la Chambre des députés mais durant l'Occupation abrite des services de la Kommandantur du Gross Paris. Le gouverneur militaire allemand pour la France, Carl-Heinrich von Stülpnagel, décide de donner un grand retentissement à ce procès en en faisant un procès à grand spectacle. La presse et le cinéma sont convoqués et von Stülpnagel est là en personne avec son état-major. Il ne s'agit en fait que d'un « simulacre de justice ». Les nazis reprochent au groupe d'avoir mené en trois mois plus de dix-sept opérations de guerre. 

Hommage

Le 9 mars 2000, un hommage solennel de la Nation leur est rendu et une plaque commémorant le sacrifice de ces résistants est apposée sur la façade de l’hôtel de Lassay, à l’initiative de Laurent Fabius, président de l'Assemblée nationale. La plaque rappelle qu'ils sont morts pour la France et qu'ils sont décorés à titre posthume de la Médaille militaire, de la Croix de guerre avec palme et de la Médaille de la Résistance. 

Accusés

Les sept jeunes accusés sont :

  • Roger Hanlet, 19 ans, mécanicien,
  • Acher Semahya, 26 ans, ouvrier métallurgiste,
  • Robert Peltier, 20 ans, ouvrier modeleur,
  • Christian Rizo, 19 ans, étudiant,
  • Tony Bloncourt, 21 ans, étudiant,
  • Pierre Milan, 17 ans, cycliste télégraphiste,
  • Fernand Zalkinow, 18 ans, ouvrier fourreur.

Arrêtés entre octobre 1941 et janvier 1942 par la police de Vichy, ils sont incarcérés à la prison de la Santé et mis au secret, puis livrés aux autorités allemandes. Leur procès ne dure que trois jours. Ils sont condamnés à mort le 6 mars 1942 et fusillés le 9 mars au fort du Mont-Valérien. Dans une lettre adressée à la mère de Christian Rizo, Maître Wilhelm, l'avocat chargé de sa défense et ayant assisté aux derniers moments des condamnés, écrit : « ils ont pris congé dans la dignité, le courage et la foi de leur conviction ». 

Procès du Palais Bourbon

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