Tura Jordi Solé

Publié le par Roger Cousin

Tura Jordi Solé Jordi Solé Tura, né à Mollet del Vallès (Catalogne) le 23 mai 1930 et décédé à Barcelone le 4 décembre 2009, est un homme politique espagnol, l'un des pères de la Constitution de 1978. Il a étudié le droit à l'Université de Barcelone, où il fut professeur des universités de droit constitutionnel, et élu doyen en 1985. En 2007, son fils annonce qu'il est atteint de la maladie d'Alzheimer. Il est l'oncle de Montserrat Tura, actuellement conseillère à la Justice de la Généralité de Catalogne. Jordi Solé Tura est mort le 4 décembre 2009 à Barcelone. Il était âgé de 79 ans.

Dans sa jeunesse, il milite au sein du Front de libération populaire (FELIPE), puis rejoint la cellule du Parti socialiste unifié de Catalogne (PSUC) de l'Université de Barcelone dans les années 1950. Dix ans plus tard, il s'exile en France. Il adhère ensuite au Parti communiste d'Espagne (PCE) et part à Bucarest, où il devient animateur Radio España Independiente. Suite à l'exclusion de Fernando Claudín et Jorge Semprún du PCE, Solé Tura revient à Paris et s'éloigne peu à peu du PCE et du PSUC. Par la suite, il intègre l'Organisation communiste d'Espagne - Drapeau rouge (OCE-BR), une organisation maoïste dont les dirigeants rejoindront les rangs des socialistes unifiés catalans en 1973.

À partir de la Transition démocratique espagnole, Jordi Solé Tura devient l'un des principaux dirigeants du PSUC, au sein duquel il a défendu les thèses eurocommunistes de Santiago Carrillo, secrétaire général du PCE. Élu représentant de la province de Barcelone au Congrès des députés lors des élections constituantes du 15 juin 1977, il est désigné comme représentant communiste au sein du groupe de travail (ponencia) chargé de rédiger le projet de nouvelle Constitution. À ce titre, il est donc considéré comme l'un des sept « Pères de la Constitution ». Il est réélu député aux législatives du 1er mars 1979, mais renonce à se représenter pour le scrutin de 1982. L'année suivante, il conduit la liste du PSUC pour les municipales à Barcelone.

Il abandonne le PSUC en 1985, et adhère au Parti socialiste catalan (PSC), indépendant mais allié du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE). Il retrouve son siège de député de Barcelone le 29 octobre 1989, sous les couleurs socialistes. Moins de deux ans plus tard, le 12 mars 1991, Jordi Solé Tura est nommé ministre de la Culture dans le troisième gouvernement de Felipe González. C'est sous son mandat que la Bibliothèque nationale d'Espagne fut restaurée, que commença la construction du Théâtre royal de Madrid et que le Musée Reina Sofía devint un musée dédié à l'art contemporain.

Par ailleurs, le 8 octobre 1992, il inaugura le Musée Thyssen-Bornemisza. Enfin, le 26 juillet suivant, le Guernica de Picasso fut transféré du Musée du Prado au Musée Reina Sofía. Reconduit au Congrès des députés en 1993 et 1996, il abandonne son portefeuille lors de la formation du quatrième cabinet González, le 14 juillet 1993. Environ trois ans plus tard, le 27 mars 1996, il est candidat à la présidence du Congrès contre le conservateur Federico Trillo qui le bat par 179 voix contre 160. Lors des élections du 12 mars 2000, il est élu sénateur de Barcelone. Il ne se représente pas au scrutin du 14 mars 2004 et se retire de la vie politique.

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