Siméon II, né Simeon Borissov Sakskoburggotski (Siméon de Saxe-Cobourg-Gotha), le 16 juin 1937 à Sofia, est un homme d'État bulgare. Il est le dernier roi des Bulgares, ayant régné de 1943 à 1946, avec le titre de tsar. Il accède au trône à l’âge de six ans, pendant la Seconde Guerre mondiale. Après la chute de la monarchie et l'occupation du pays par les Soviétiques, il vit en exil pendant cinquante ans avant de faire son retour en Bulgarie en 1996. Cinq ans après son retour, il fonde un parti libéral et pro-européen, le Mouvement national Siméon II (NDSV), qui remporte les élections législatives. Il devient alors Premier ministre. Il est ainsi le seul monarque de l'histoire à avoir retrouvé un pouvoir politique à travers une élection démocratique dans une fonction différente. Après le recul du NDSV aux élections législatives de 2005, il est contraint de céder le pouvoir au socialiste Sergueï Stanichev, son parti restant cependant au gouvernement. Le NDSV (rebaptisé Mouvement national pour la stabilité et le progrès en 2007) subit une déroute lors des législatives de 2009. Il en abandonne alors la présidence et se place en retrait de la politique. Depuis la mort du roi Michel de Roumanie, il est le dernier souverain destitué à la suite de la Seconde Guerre mondiale qui soit encore en vie.
Il est le fils de Boris III (1894-1943), roi des Bulgares de 1917 à 1943, et de la reine, née princesse Jeanne de Savoie (1907-2000).
En 1943, après la mort soudaine de son père, Simeon devient, à l'âge de six ans, le souverain du Royaume de Bulgarie. La régence est dévolue à son oncle paternel, le prince Cyrille de Bulgarie (1895-1945), prince de Preslav, qui devient dès lors son héritier (Siméon n'ayant alors ni enfant, ni frère). Après l'entrée des troupes de l'URSS sur le territoire bulgare, un coup d'État donne le pouvoir au Front patriotique, une alliance politique incluant le Parti communiste bulgare.
Le 1er février 1945, le prince Cyrille est exécuté, ainsi que plusieurs membres du gouvernement qu'il avait nommés. Le jeune Simeon est toutefois autorisé à demeurer provisoirement sur le trône, la « menace » que cet enfant représentait pour le nouveau régime apparaissant à ce moment-là assez faible. En 1946, un référendum est organisé pour abolir la monarchie, au profit du régime communiste de la République populaire de Bulgarie. La famille royale choisit de fuir le pays plutôt que de voir Simeon abdiquer.
La famille royale se réfugie en Égypte puis s'installe à Madrid, en Espagne, où Simeon étudie le droit et l'administration d'entreprises et devient un homme d'affaires prospère. En 1996, il retourne pour la première fois dans son pays natal, où il est acclamé malgré une maîtrise certaine mais néanmoins imparfaite de la langue bulgare. En 2001, Simeon revient à nouveau en Bulgarie, où il est accueilli triomphalement par de nombreux sympathisants.
En 2001, il prend la présidence du Mouvement national Siméon II (NDSV), une formation centriste et libérale. Aux élections législatives du 17 juin 2001, le parti remporte 42,7 % des voix et 120 députés sur 240 à l'Assemblée nationale. Ayant trouvé un accord de coalition avec le Mouvement des droits et des libertés (DPS), Siméon de Bulgarie est nommé Premier ministre le 24 juillet suivant, par le président de la République, Petar Stoyanov, et forme un gouvernement de seize ministres. Malgré ce succès, le NDSV ne présente aucun candidat à l'élection présidentielle qui se tient à la fin de l'année et voit la victoire du socialiste Gueorgui Parvanov sur le sortant Stoyanov. Une ère de cohabitation s'ouvre alors à la tête de l'État.
Candidat à sa propre succession lors des élections législatives du 25 juin 2005, il subit un important revers avec 19,9 % des suffrages et 53 sièges. Cependant, le dirigeant socialiste Sergueï Stanichev, vainqueur du scrutin, ne peut gouverner avec le seul DPS et fait donc appel au NDSV afin de former un gouvernement de « troisième voie ». Simeon lui cède le pouvoir le 17 août suivant et reçoit le titre honorifique de président du conseil de la coalition gouvernementale formée par le NDSV, le DPS et le Parti socialiste bulgare. Lors des élections législatives du 5 juillet 2009, sa formation, rebaptisée Mouvement national pour la stabilité et le progrès, s'effondre complètement avec seulement 3 % des voix, soit un point de moins que le seuil minimal pour rentrer à l'Assemblée. Il en tire les conséquences et démissionne, dès le lendemain, de la présidence du NDSV. En 2017, il est nommé ambassadeur spécial de l'Année internationale du tourisme durable pour le développement.
Il est resté timide quant à une éventuelle restauration de la monarchie en Bulgarie en disant que c'est au peuple d'en décider. N'ayant jamais officiellement abdiqué, il prétend toujours à son titre royal. Selon les médias, il est désigné alternativement par son nom de règne ou par son état civil officiel.
L'ex-roi Siméon II épouse, le 21 janvier 1962 à Vevey, (Suisse), doña Margarita Gómez-Acebo, née le 6 janvier 1935 à Madrid, fille de don Manuel Gómez-Acebo (1889-1936), des marquis de Cortina, et de doña Mercedes Cejuela. De cette union sont nés cinq enfants, dont les prénoms usuels commencent tous par la lettre K, et tous mariés avec des Espagnols :
Margarita Gómez-Acebo est cousine germaine de Luis Gómez-Acebo, duc de Badajoz, époux de l'infante María del Pilar, sœur aînée du roi Juan Carlos Ier. L'ex-roi Siméon et son épouse Margarita sont connus pour être des amis proches de l'ancien couple royal espagnol. Sur proposition de Jean-Paul Carteron, président-fondateur du Forum de Crans-Montana, l'ancien roi Siméon se voit décerner en juin 2008 le prix de la Fondation décerné par Jacques Barrot, vice-président de la Commission européenne, et Federico Mayor Zaragoza, coprésident du Haut-Panel des Nations unies pour l'Alliance des civilisations.
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