Wilfrid Baumgartner, né le 21 mai 1902 à Paris VIIe et mort le 1er juin 1978 à Paris VIIe, est un haut fonctionnaire et homme politique français.
Le père de Wilfrid Baumgartner est le docteur Amédée Baumgartner, chirurgien des hôpitaux et président de l'Académie de médecine. Il a épousé en 1930 Christiane Mercier, fille d'Ernest Mercier. Il a eu trois enfants. Il a été lycéen au lycée Buffon puis a étudié à l'École libre des sciences politiques et aux facultés des lettres et de droit de Paris. Il soutient une thèse de doctorat consacrée au Rentenmark (monnaie de transition allemande, entre 1919 et 1923). Il est reçu premier, en juillet 1925, au concours d'adjoint à l'Inspection générale des finances.
Il est inspecteur des finances en 1925. Wilfrid Baumgartner se spécialise dans les finances directeur de cabinet de Paul Reynaud, ministre des finances en 1930, et directeur du Trésor de 1935 à 1936, il devient ensuite président du Crédit national (1936-1949) succédant à Louis Martin, son fondateur (1919-1936). Il est l'un des négociateurs, sous l'autorité de Vincent Auriol, alors ministre des finances, de l'accord monétaire tripartite conclu avec la Grande-Bretagne et les États-Unis. En 1943, il est déporté le 13 août du camp de Royallieu à Compiègne vers Buchenwald comme « personnalité-otage ».
Le 31 août, il est transféré au camp de Füssen-Plansee. Il revient en France. En 1946, il préside la conférence internationale de Londres sur la réparation des dommages de guerre. En 1949, Maurice Petsche le nomme gouverneur de la Banque de France. Il quitte cette fonction en 1960 pour remplacer Antoine Pinay au poste de ministre des Finances et des Affaires économiques du gouvernement Michel Debré, le 13 janvier 1960. Il le demeure pendant deux ans.
Il est à son tour remplacé par Valéry Giscard d'Estaing, le 18 janvier 1962. Il est alors appelé à la présidence de l'Alliance française (1961-1978), et devient par ailleurs PDG de Rhône-Poulenc (1963-1973). Il est membre du Conseil économique et social (1969-1974) et de l'Académie des sciences morales et politiques (1965-1978). Il en sera le président en 1975. Son épouse est décédée en 1980. Il a été membre du comité de direction du groupe Bilderberg. C'était un ami intime de Henri Sacquet, président de la Fédération internationale des rédacteurs en chef.