Albanese Anthony

Publié le par Mémoires de Guerre

Anthony Albanese, né le 2 mars 1963 à Sydney (Nouvelle-Galles du Sud), est un homme d'État australien. Membre du Parti travailliste, qu'il dirige depuis le 30 mai 2019, il est Premier ministre d'Australie depuis le 23 mai 2022. 

Albanese Anthony

Origines et formation

Anthony Albanese naît le 2 mars 1963 à Sydney dans le quartier de Darlinghurst, d'une mère irlando-australienne et d'un père italien originaire de Barletta qu'il ne rencontre qu'au début des années 2000. Il fréquente l'école catholique St Mary's Cathedral College avant d'intégrer l'université de Sydney où il étudie l'économie. Il rejoint le Parti travailliste en tant qu'étudiant avant d'entrer au Parlement, travaille comme responsable du parti et chargé de recherche. 

Carrière

Débuts politiques

Diplômé en sciences économiques de l'université de Sydney, Anthony Albanese est élu député de la circonscription de Grayndler en Nouvelle-Galles-du-Sud lors des élections fédérales du 2 mars 1996. Il entre au gouvernement le 3 décembre 2007 comme ministre des Infrastructures et des Transports, ministre du Développement régional et des Affaires locales et ministre des relations avec la Chambre des représentants, à la suite la victoire des travaillistes de Kevin Rudd. Julia Gillard le confirme dans ses fonctions en juin 2010 lorsqu'elle devient Première ministre. 

Vice-Premier ministre

Anthony Albanese postule le 26 juin 2013 à l'élection du chef adjoint du Parti travailliste et s'impose avec 61 voix contre 38 à Simon Crean, qui dirige le parti de 2001 à 2003. Rudd, qui reprend dès lors la tête du gouvernement, fait d'Albanese son vice-Premier ministre.

Retour dans l'opposition

À la suite de la lourde défaite du Parti travailliste aux élections fédérales du 7 septembre 2013, il présente sa candidature pour diriger le parti. Opposé à Bill Shorten, il recueille 59,9 % des votes des adhérents et 36,1 % des voix des parlementaires, soit une moyenne de 48 %. Il est donc battu et devient ministre fantôme du Tourisme. Après la défaite des élections de 2016, il est désigné ministre fantôme des Infrastructures et des Transports. 

Chef du Parti travailliste

À la suite d'une nouvelle défaite des travaillistes lors des élections fédérales du 18 mai 2019, Bill Shorten démissionne de la direction du parti et Albanese est élu pour lui succéder le 30 mai suivant, sans opposition. Alors que les feux de brousse de 2019-2020 en Australie puis les confinements à répétition en raison de la pandémie de Covid-19 entament fortement la popularité du Parti libéral d'Australie et de son dirigeant, le Premier ministre Scott Morrison, Anthony Albanese n'arrive initialement pas à s'imposer en tant qu'alternative viable dans les sondages. Cela amène plusieurs commentateurs à poser la question de son maintien à la tête du parti au début de l'année 2021. Cependant, au cours de l'année 2021, la popularité des libéraux de Morrison continue de baisser tandis que celle des travaillistes d'Albanese remonte en vue d'élections fédérales serrées en 2022. 

Premier ministre

En mai 2022, les travaillistes d'Anthony Albanese sortent vainqueurs des élections fédérales, mettant fin à neuf années de gouvernement libéral-national. Il prête serment comme Premier ministre d'Australie le 23 mai avant de s'envoler pour le Japon assister dans cette fonction à son premier sommet international. Il devient le premier chef du gouvernement australien à porter un nom de famille autre que britannique. Soutenant le remplacement de la monarchie australienne par un régime républicain, Anthony Albanese nomme symboliquement un « ministre délégué pour la République », mais il affirme dans le même temps que « la république n'est pas une priorité ». À l'instar de son homologue néo-zélandaise Jacinda Ardern, il déclare à propos d'Élisabeth II : « Même de nombreux Australiens qui n'adhèrent pas au principe de la monarchie ont de l'estime pour elle. Vous pouvez être républicain, comme je le suis, et conserver le plus profond respect pour la reine. Elle a fait son devoir avec fidélité, intégrité, humanité […] ». À l'occasion du couronnement de Charles III en tant que roi d'Australie, en mai 2023, il déclare : « Je veux voir un Australien à la tête de l'État australien, cela ne m'empêche pas d'avoir du respect pour [la monarchie] ». Alors qu'Anthony Albanese doit prêter serment d'allégeance au nouveau souverain, cette prise de position est critiquée par le Mouvement républicain australien. 

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