Sophie de Saxe

Publié le par Roger Cousin

Sophie Marie Frédérique Auguste Léopoldine Alexandrine Ernestine Albertine Elisabeth de Saxe, duchesse de Saxe, née à Dresde le 15 mars 1845, mourut à Munich 9 mars 1867.

 

Sophie de Saxe

Neuvième et dernier enfant du prince Jean de Saxe et d'Amélie de Bavière. En 1854, la mort accidentelle de son oncle le roi Frédéric-Auguste II de Saxe propulse son père sur le trône. L'année précédente tandis que sa sœur Sidonie était dédaignée par l'empereur François-Joseph d'Autriche, son frère aîné Albert de Saxe avait épousé par amour une princesse en exil Carola Vasa. À la même époque également ses sœurs se marièrent selon leur rang mais toutes sauf une moururent très jeunes. Sophie épousa par inclination le 11 février 1865 à Dresde,son cousin utérin Charles-Théodore, duc en Bavière, fils du duc Maximilien en Bavière et de la duchesse née duchesse Ludovica de Bavière.

Cousin utérin du roi Maximilien II de Bavière, le promis était entre autres le frère de l'impératrice d'Autriche (Sissi) et de l'ex-reine Marie-Sophie des Deux-Siciles surnommée "l'héroïne de Gaëte" pour son action courageuse lors de l'invasion de son royaume par les troupes de Garibaldi. Leur frère aîné avait renoncé à ses droits pour pouvoir contracter une union morganatique et Charles-Théodore était devenu en 1859, à l'âge de 20 ans, l'héritier du titre ducal. De cette union naquit une fille : Amélie Marie en Bavière (1865-1912). L'accouchement affaiblit beaucoup la princesse. À cette époque, sur les neuf enfants du couple royal de Saxe, cinq était déjà décédés avant l'âge de 31 ans.

Sophie souffrit de problèmes respiratoires, se remit un peu mais contracta une grippe qui lui fut fatale et elle mourut à Munich le 9 mars 1867 peu avant son vingt-deuxième anniversaire. Le duc Charles-Théodore, âgé de 28 ans et inconsolable (il ne se remariera que 7 ans plus tard), méprisant les commentaires scandalisés des membres de sa maison et de l'aristocratie autant que ceux ironiques de la bourgeoisie et de ses camarades de faculté, quitta l'armée bavaroise pour entamer des études de médecine. Il devint un ophtalmologue réputé, ouvrit une clinique où il soigna gracieusement les plus démunis.

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