La Splendeur des Amberson
La Splendeur des Amberson (The Magnificent Ambersons) est un drame américain réalisé par Orson Welles, assisté de Fred Fleck et Robert Wise. Il est sorti en 1942 et est adapté du roman La Splendeur des Amberson, de Booth Tarkington, qui reçut le Prix Pulitzer en 1919. Eugene Morgan aime Isabel Amberson, mais celle-ci préfère épouser Wilbur Minafer, un industriel fortuné. Elle donne naissance à un garçon, George. A la mort de Wilbur, Isabel se consacre entièrement à son fils unique, de nature tyrannique et violente. Au cours du bal qu'elle donne en l'honneur de George, de retour dans sa famille à la fin de ses études, Isabel revoit Morgan, devenu un riche et prospère fabricant de voitures, ainsi que la fille de ce dernier, Lucy, qu'il a élevée après la mort prématurée de son épouse. George s'éprend de Lucy, tandis qu'Isabel trouve en Eugene une nouvelle raison de vivre. George, cependant, ne tolère pas que sa mère prétende à une vie sentimentale indépendante...
La Splendeur des Amberson d'Orson Welles avec Joseph Cotten - Agnes Moorehead - Dolores Costello - Anne Baxter - Tim Holt - Ray Collins - Richard Bennett - Erskine Sanford
Fiche technique
- Titre : La Splendeur des Amberson
- Titre original : The Magnificent Ambersons
- Réalisation : Orson Welles
- Scénario : Orson Welles, d'après le roman de Booth Tarkington
- Production : Orson Welles
- Société de production : RKO Pictures et Mercury Productions
- Musique : Bernard Herrmann
- Photographie : Stanley Cortez
- Scènes additionnelles : Jack MacKenzie, Harry J. Wild (non crédités)
- Montage : Robert Wise
- Direction artistique et création des décors : Albert S. D'Agostino (non crédité)
- Décors de plateau : Darrell Silvera (non crédité)
- Costumes : Edward Stevenson
- Pays d'origine : États-Unis
- Format : Noir et blanc - 1,37:1 - Mono (RCA Sound System) - 35mm
- Genre : Drame
- Durée : 88 minutes / 148 minutes (version originale)
- Dates de sortie : États-Unis : 10 juillet 1942, France : 15 novembre 1946
Distribution
- Joseph Cotten : Eugene Morgan
- Dolores Costello (VF : Sylvie Moreau) : Isabel Amberson Minafer
- Anne Baxter : Lucy Morgan
- Tim Holt (VF : François Leccia) : George Minafer
- Agnes Moorehead : Fanny Minafer
- Ray Collins : Jack Amberson
- Erskine Sanford : Roger Bronson
- Richard Bennett (VF : Henri Labussière) : Major Amberson
- Orson Welles (VF : Georges Aminel) : le narrateur (voix-off)
Et, parmi les acteurs non crédités
- Olive Ball : Mary, la femme de ménage
- Jack Baxley : le révérend Smith
- Bobby Cooper : George Minafer enfant
- Don Dillaway : Wilbur Minafer
- Mel Ford : Fred Kinney
- Nancy Gates : une jeune fille
- J. Louis Johnson : Sam, le majordome
- Robert Pittard : Charles Johnson
- Drew Roddy : Elijah
- Gus Schilling : l'employé de la pharmacie
- Dorothy Vaughan (VF : Marie Francey) : Mme Johnson
Une petite ville américaine, à la fin du xixe siècle. Isabel Amberson, la fille d'un notable, a épousé un industriel. Devenue veuve, elle retrouve son seul amour, Eugene Morgan. Mais le fils d'Isabel, un jeune homme gâté, vaniteux et arrogant, s'oppose à leur union.
Orson Welles décortique les malheurs des Amberson, une tribu de patriciens bouffis d'orgueil et, finalement, ruinés. Face à eux, les Morgan père et fille font fortune dans l'automobile. Ils symbolisent une nouvelle classe dirigeante, pas encore enlisée dans ses privilèges. Welles constate le gâchis des vies et des émotions, au profit de conventions sociales moribondes. Caméra immobile, il traque les faux-semblants au creux du quotidien : passions, fêlures, aigreurs sous une anodine bienséance. Mais, peu à peu, les images parlent. L'apparente banalité finit par exsuder de subtils secrets. Cette narration elliptique donne au sujet une fascinante profondeur : Welles utilise le plan-séquence comme une scène sur laquelle évoluent ses personnages. Divisant son récit en tableaux, celui qui adapta si souvent Shakespeare rend encore hommage au théâtre. Le film se termine par la présentation de l'équipe de tournage, en un ironique salut collectif. — Cécile Mury