Ben-Hur
Ben-Hur est un film américain de William Wyler sorti en 1959. Judas Ben-Hur, prince de Judée, retrouve son ami d'enfance Messala, venu prendre la tête de la garnison de Jérusalem. Mais leur amitié ne peut résister à leurs caractères différents. Alors qu'une pierre tombe du balcon de la maison familiale de Ben-Hur, manquant de tuer le gouverneur qui paradait plus bas, Messala trahit son ami qu'il sait innocent en l'envoyant aux galères et en jetant en prison sa mère et sa sœur. Ben-Hur jure alors de reconquérir sa liberté et prépare sa vengeance.
Ben-Hur de William Wyler
- Titre original : Ben-Hur
- Réalisation : William Wyler
- Réalisation (seconde équipe) : Yakima Canutt et Andrew Marton pour la course de chars, ainsi que Sergio Leone et Mario Soldati
- Réalisation (troisième équipe) : Richard Thorpe pour la bataille navale entre les Romains et les Macédoniens
- Scénario : Karl Tunberg, d'après le roman Ben-Hur: A Tale of the Christ de Lewis Wallace
- Direction artistique : William A. Horning et Edward C. Carfagno
- Décors : Hugh Hunt
- Costumes : Elizabeth Haffenden
- Maquillage : Charles Parker
- Coiffures : Gabriella Borzelli
- Photographie : Robert L. Surtees
- Son : Franklin Milton, assisté de Sash Fischer et William Steinkamp
- Montage : Ralph E. Winters, John D. Dunning et Margaret Booth (non créditée)
- Musique : Miklós Rózsa
- Production : Sam Zimbalist
- Sociétés de production : Metro-Goldwyn-Mayer et Loew's Incorporated
- Société de distribution : Metro-Goldwyn-Mayer (M.G.M.)
- Budget : 15 000 000 $
- Pays : États-Unis
- Langue : anglais
- Format : Couleurs Technicolor - 65 mm anamorphosé (MGM Camera 65) – 2,76:1 (Ultra Panavision 70)1 – Son stéréophonique 6 pistes magnétiques (Westrex Recording System), Copies 70 mm au ratio 2,59:1 (anamorphosé) et 2,20:1 (copies plates) – Son stéréophonique 6 pistes magnétiques, Copies 35 mm au ratio 2,55:1 (anamorphosé) – Son stéréo 4 pistes magnétiques
- Genre : Peplum
- Durée : 214 minutes - 31 Reels = 6 032 m. = 19 791 feet
- Dates de sortie : États-Unis : 18 novembre 1959, Québec : 10 décembre 1959 France : 6 octobre 1960 (première au Gaumont-Palace en présence de Charlton Heston) - Adaptation des dialogues originaux en version française : Jean Anouilh (non crédité)
- Tous publics
- Charlton Heston (VF : Jean-Claude Michel) : Judah Ben-Hur
- Jack Hawkins (VF : William Sabatier)7 : Quintus Arrius
- Haya Harareet (VF : Maria Tamar) : Esther
- Stephen Boyd (VF : Marc Cassot) : Messala
- Hugh Griffith (VF : Robert Manuel) : Cheik Ilderim
- André Morell (VF : René Arrieu) : Sextus
- Martha Scott (VF : Mony Dalmès) : Miriam
- Cathy O'Donnell (VF : Jeanine Freson) : Tirzah
- Sam Jaffe (VF : Henri Ebstein) : Simonides
- Finlay Currie (VF : Jean Marchat) : Balthazar
- Finlay Currie (VF : Jean-Paul Moulinot) : le narrateur
- Frank Thring (VF : Jean-Pierre Marielle) : Ponce Pilate
- Terence Longdon (VF : Jacques Thébault) : Drusus
- Mino Doro (VF : Gérard Férat) : Valerius Gratus
- George Relph (VF : Henri Crémieux) : Tibère
- John Le Mesurier (VF : Roland Ménard) : le chirurgien des arènes
- Stevenson Lang (VF : Paul Ville) : un aveugle
- Aldo Silvani (VF : Gérard Férat) : un Nazaréen
- Noel Sheldon (VF : Michel Gatineau) : un centurion
- Adi Berber : Malluch
- Marina Berti : Flavia : compagne de Ben Hur à Rome
- Lydia Clarke : une invitée de Quintus Arrius à Rome
- José Gréci : Marie
- Richard Hale : Gaspar
- Claude Heater : le Christ
- Réginald Lal Singh : Melchior
- Duncan Lamont : Marius
- Howard Lang : l'hortator
- Laurence Payne : Joseph
Film de William Wyler (Ben-Hur, a tale of the Christ, USA, 1959). Scénario : Karl Tunberg. Image : Robert Surtees. Musique : Miklós Rózsa. 205 mn. VM. Avec Charlton Heston : Judah Ben-Hur. Jack Hawkins : Quintus Arrius. Stephen Boyd : Messala. Haya Harareet : Esther.
Genre : monument historique.
Le tribun romain Messala, commandant de la garnison de Jérusalem, rend visite à son ami d'enfance, Judah Ben-Hur, dernier descendant d'une noble famille juive. Tout, maintenant, les sépare...
On a tout dit sur ce péplum biblique aux onze oscars réalisé avec des moyens gigantesques - 15 millions de dollars, quatorze mois de tournage, cent mille figurants, qui dit mieux ? Tout et son contraire. On a même pris Wyler pour un auteur broyé par la machine hollywoodienne, et dont on ne reconnaîtrait la patte que dans les morceaux de bravoure. Or, en 1959, sa carrière déjà bien entamée, il peut se permettre de ne pas réaliser lui-même la fameuse course de chars.
Très documenté, Ben-Hur a une double nature : grand spectacle populaire et récit édifiant. Revu aujourd'hui, il laisse une impression de lenteur, due à l'intérêt pesant que Wyler porte aux personnages : tout est exposé, théâtral, démonstratif. Par ailleurs, le spectaculaire du film, aujourd'hui dépassé, est nettement éclipsé par son aspect religieux. Après tant de péplums puisés dans l'Ancien Testament (notamment par Cecil B. DeMille), Hollywood montait en fait indirectement une vie de Jésus, par le biais d'un personnage imaginaire, au destin, disons, plus mouvementé. A voir tout de même une fois dans sa vie...