2 Mai 1946
Le facteur sonne toujours deux fois (The Postman Always Rings Twice) est un film américain de Tay Garnett sorti en 1946, d'après le roman homonyme de James M. Cain. Frank Chambers, un jeune désoeuvré, se rend en auto-stop de San Francisco à San Diego. Dans un restaurant où il fait une halte, il fait la connaissance de Nick Smith, le patron de l'établissement, et de son irrésistible épouse, Cora. A la recherche d'un employé, Nick décide d'engager Frank, malgré les réticences de Cora. Peu de temps après, la belle succombe au charme du jeune homme et tous deux deviennent amants. Entraînée par la passion démesurée qu'elle voue au garçon, Cora pousse Frank à éliminer son mari, en faisant passer le crime pour un simple accident. Frank finit par céder à cette insistante prière et supprime Nick...
Le facteur sonne toujours deux fois de Tay Garnett avec John Garfield - Lana Turner - Cecil Kellaway - Hume Cronyn - Leon Ames - Audrey Totter - Alan Reed - Jeff York
Fiche technique
Distribution
Genre : noir.
Jeune chômeur ténébreux, Frank Chambers trouve un travail de pompiste à la station essence de Nick Smith. La femme du patron, Cora, est jeune et belle. Une idylle passionnelle se noue entre eux. Le couple illégitime décide de se débarrasser du mari gênant…
Tay Garnett ne fut pas le premier à porter à l’écran ce drame de la passion adultère. Avant lui, Pierre Chenal adapta le roman de James M. Cain avec un Michel Simon tendre et pathétique, dans Le Dernier Tournant (1939). Et Luchino Visconti établit des liens entre cette histoire déchirante et le fascisme italien, dans Les Amants diaboliques (1943).
Le cinéaste hollywoodien évoque, lui, la dérive intime de son pays. Dès les premiers plans, désaxés, inquiétants, l’ambiguïté suggestive s’affiche. Un écriteau à double sens (« Man wanted ») annonce le désarroi social et affectif de l’Amérique du bout du monde, où le chômage rime avec la misère sexuelle. Le vertige amoureux dans lequel les deux amants maudits se laissent happer dégage des vapeurs nocives et douces à la fois, caractéristiques des chefs-d’œuvre du film noir. Sainte trompeuse vêtue de blanc, Lana Turner détourne tous les moyens de séduction habituels, face à un John Garfield magnifique, fébrile et secret.
Film de Tay Garnett (The postman always rings twice, USA, 1946). Scénario : Harry Ruskin et Niven Busch, d'après James M. Cain. Image : Sidney Wagner. Musique : George Bassman. 115 mn. NB. VM. Avec Lana Turner : Cora. John Garfield : Frank. Cecil Kellaway : Nick Smith. Hume Cronyn : Arthur.
Genre : noir.
Jeune chômeur ténébreux, Frank Chambers trouve un travail de pompiste à la station essence de Nick Smith. La femme du patron, Cora, est jeune et belle. Une idylle passionnelle se noue entre eux. Le couple illégitime décide de se débarrasser du mari gênant...
Tay Garnett ne fut pas le premier à porter à l'écran ce drame de la passion adultère. Avant lui, Pierre Chenal adapta le roman de James M. Cain avec un Michel Simon tendre et pathétique, dans Le Dernier Tournant (1939). Et Luchino Visconti établit des liens entre cette histoire déchirante et le fascisme italien, dans Les Amants diaboliques (1943).
Le cinéaste hollywoodien évoque, lui, la dérive intime de son pays. Dès les premiers plans, désaxés, inquiétants, l'ambiguïté suggestive s'affiche. Un écriteau à double sens (« Man wanted ») annonce le désarroi social et affectif de l'Amérique du bout du monde, où le chômage rime avec la misère sexuelle. Le vertige amoureux dans lequel les deux amants maudits se laissent happer dégage des vapeurs nocives et douces à la fois, caractéristiques des chefs-d'oeuvre du film noir. Sainte trompeuse vêtue de blanc, Lana Turner détourne tous les moyens de séduction habituels, face à un John Garfield magnifique, fébrile et secret.