Le Chevalier des sables

Publié le par Vincente Minnelli

Le Chevalier des sables (The Sandpiper) est un film américain réalisé par Vincente Minnelli et sorti en 1965. Danny Reynolds vit seul avec sa mère. Après qu'il ait tué un chevreuil, les autorités l'envoient dans un internat. Commence alors une idylle scandaleuse entre sa mère et le prêtre chargé de l'éducation du jeune garçon... 

Le Chevalier des sables de Vincente Minnelli
Le Chevalier des sables de Vincente Minnelli

Le Chevalier des sables de Vincente Minnelli

Fiche technique
  • Titre original : The Sandpiper
  • Titre français : Le Chevalier des Sables
  • Réalisation : Vincente Minnelli
  • Assistants réalisation : William McGarry, Marc Maurette
  • Conseiller technique : Jim Donaldson
  • Scénario : Martin Ransohoff, Dalton Trumbo, Michael Wilson
  • Adaptation : Irene Kamp, Louis Kamp
  • Direction artistique : George W. Davis, Urie McCleary
  • Décors : Henry Grace, Keogh Gleason, Gilbert Margerie
  • Costumes : Irene Sharaff
  • Maquillages : William Tuttle, Monique Archambault
  • Coiffures : Sydney Guilaroff
  • Photographie : Milton R. Krasner
  • Cadrages : René Guissart Jr., Nelson Tyler (vues aériennes)
  • Son : Jacques Lebreton
  • Montage : David Bretherton
  • Musique : Johnny Mandel
  • Scripte : Marie-Josée Guissart
  • Générique : Herb Rosenthal
  • Photographes de plateau : Richard Avedon, Paul Apoteker
  • Production : Martin Ransohoff
  • Producteur associé : John Calley
  • Directrice de production : Ludmilla Goulian
  • Sociétés de production : Filmways Pictures (États-Unis), Venice Picture (États-Unis), MGM (États-Unis)
  • Sociétés de distribution : MGM (Allemagne, États-Unis), Théâtre du Temple (France)
  • Budget : 5 300 000 $ (estimation)
  • Pays d'origine : États-Unis
  • Langue originale : anglais
  • Format : 35 mm — couleur par Metrocolor — 2.35:1 Panavision — son monophonique
  • Genre : mélodrame
  • Durée : 118 minutes
  • Dates de sortie : États-Unis 23 juin 1965, France 24 septembre 1965
  • (fr) Classifications CNC : tous publics, Art et Essai (visa d'exploitation no 30803 délivré le 5 août 1965)

 

Distribution
  • Elizabeth Taylor (VF : Nelly Benedetti) : Laura Reynolds
  • Richard Burton (VF : Michel Gatineau) : Edward Hewitt
  • Eva Marie Saint (VF : Nadine Alari) : Claire Hewitt
  • Charles Bronson (VF : Georges Aminel) : Cos Erickson
  • Robert Webber (VF : Gabriel Cattand) : Ward Hendricks
  • Morgan Mason : Danny Reynolds
  • Tom Drake (VF : Jean-Louis Jemma) : Walter Robinson
  • James Edwards : Larry Brant
  • Torin Thatcher : le juge Thompson
  • Douglas Henderson : Phil Sutcliff
  • Paul Genge : l'architecte
  • Les policiers : Dusty Cadis, John Hart
  • Les célébrants : Rex Holman, Kelton Garwood, Jimmy Murphy, Mel Gallagher, Ron Whelan
  • Les célébrantes : Diane Sayer, Joan Connors, Peggy Adams Laird, Shirley Bonne
  • Les administrateurs : Jan Arvan, Tom Curtis, Douglas Read, Max Gulak, Anthony Stuart, Colin Drake, Fred Fisher, Jeff Davis
  • Les épouses des administrateurs : Mary Benoit, Olga Valéry, Jean Peaslee, June Elliott, Ginger Hall, April Hyde, Sophie Veneck
  • Les beatniks : Eric Sinclair, Tom White
  • Sam Harris : le vieil homme
  • Pamela Mason : Ellie
  • Carl Studer : Harold
  • Les hommes au vestiaire : Peter Jackson, John Abbey, Roscoe Stallworth, Nico (non créditée) : la danseuse, Barbara Sommers, Sharon Tate (non créditée), Peter O'Toole (non crédité) : voix off (VO)
La critique par Pierre Murat

C'est un mélo intelligent. Dès le début, on voit un gamin chasser un daim pour vérifier la théorie de sa mère : l'homme est le seul être vivant qui tue par plaisir... Cette philosophe désabusée (Elizabeth Taylor, d'une sensualité lourde, comme compressée dans des vêtements qui la serrent) est une déclassée, une artiste trop ostentatoire pour être talentueuse, qui sait que « la seule façon d'apprivoiser quelqu'un, c'est de le laisser libre ». Face à elle, symbole de la civilisation, un pasteur (Richard Burton, encore une fois ­génial), directeur d'une institution chargée d'éduquer des adolescents.

C'est moins l'histoire de leur amour qui celle de l'irruption du doute dans leurs vies, car, au contact de l'autre, la « rebelle » prendra conscience de sa sécheresse, dissimulée sous ses blessures, tandis que le « saint homme » reconnaîtra l'appauvrissement de sa foi.

Vincente Minnelli filme cette double naissance en esthète, parsemant de ses rouges célèbres les paysages bleutés de Big Sur, filmé comme une sorte de paradis indestructible, mais indifférent aux émois humains. Quelques seconds rôles prêtent à sourire, c'est vrai (notamment Charles Bronson en beatnik). Mais on reste frappé par la force du propos et l'infinie mélancolie des personnages : dans quel film d'hier (a fortiori ­d'aujourd'hui) entendrait-on le héros murmurer, face à la tentation qui le submerge : « Accordez-moi de me souvenir de ce qu'est l'honneur. Et de trouver la force de vaincre mes tourments... » — Pierre Murat

Publié dans Films

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