Qui a peur de Virginia Woolf ?
Qui a peur de Virginia Woolf ? (Who's Afraid of Virginia Woolf?) est un film américain de Mike Nichols, sorti en 1966 et adapté de la pièce de théâtre éponyme d'Edward Albee créée en 1962. Martha, fille du doyen de l’Université, et son mari George, professeur d’Histoire, rentrent légèrement éméchés d’une réception en fredonnant la comptine "Qui a peur de Virginia Woolf ? ". À la demande de son père, Martha s’est vue contrainte à inviter un jeune couple, récemment emménagé, à les rejoindre pour boire un dernier verre. Mais à leur arrivée, Nick, professeur de biologie, et son épouse Honey trouvent leurs hôtes en pleine dispute. Ce qui aurait dû être une soirée sympathique entre amis va dégénérer en règlement de comptes généralisé. La nuit s’annonce longue et agitée…
Qui a peur de Virginia Woolf ? de Mike Nichols
Fiche technique
- Titre original : Who's Afraid of Virginia Woolf?
- Titre français : Qui a peur de Virginia Woolf ?
- Réalisation : Mike Nichols
- Scénario : Ernest Lehman, d’après la pièce de Edward Albee
- Direction artistique : Richard Sylbert
- Décors : George James Hopkins
- Costumes : Irene Sharaff
- Photographie : Haskell Wexler
- Montage : Sam O'Steen
- Musique : Alex North
- Production : Ernest Lehman
- Société de production : Warner Bros. Pictures, Chenault Productions
- Pays d'origine : États-Unis
- Format : noir et blanc – 35 mm – 1,85:1 – mono
- Genre : drame
- Durée : 131 minutes
- Dates de sortie : États-Unis : 22 juin 1966 (sortie nationale), France : 15 février 1967
Distribution
- Elizabeth Taylor : Martha
- Richard Burton : George
- George Segal : Nick
- Sandy Dennis : Honey
Film de Mike Nichols (Who's afraid of Virginia Woolf ?, USA, 1966). Scénario : Ernest Lehman, d'après la pièce d'Edward Albee. Image : Haskell Wexler. Musique : Alex North. 125 mn. NB. VM. Avec Elizabeth Taylor : Martha. Richard Burton : George. George Segal : Nick. Sandy Dennis : Honey.
Un couple de quadragénaires instrumentalise un jeune couple invité dans une monstrueuse scène de ménage. L'interprétation tonitruante d'Elizabeth Taylor (oscar de la meilleur actrice) et celle, plus retenue, de Richard Burton (pas d'oscar pour lui) sont appuyées par une mise en scène très soignée, très discrète et très tendre.
Plus de quarante ans après, le côté psychanalytique (enfant imaginaire, enfant non désiré) de la pièce d'Edward Albee a cédé la place à une peinture au vitriol de l'Amérique. Le jeune couple est le plus terrible : elle (Sandy Dennis), « souris grise aux hanches étroites », déjà alcoolique, déjà frustrée ; lui (George Segal), petit coq prêt au pire pour réussir. Les vieux (Taylor-Burton) sont des victimes, depuis longtemps foutues et donc forcément bouleversantes. Surtout lorsqu'on les voit tenter de survivre à coups de fureur et de dérision. La photo de Haskell Wexler est superbe.