Sierra torride
Sierra torride (Two Mules for Sister Sara) est un film américano-mexicain réalisé par Don Siegel et sorti en 1970. En pleine révolution mexicaine, un aventurier sauve la vie d'une religieuse. Cette dernière est une résistante juariste, poursuivie par les français. De plus, la tenue de religieuse n'est qu'un déguisement pour cette prostituée au grand cœur.
Sierra torride de Don Siegel
Fiche technique
- Titre original : Two Mules for Sister Sara
- Titre français : Sierra torride
- Réalisation : Don Siegel
- Scénario : Albert Maltz d’après une histoire de Budd Boetticher
- Décors : José Rodríguez Granada
- Costumes : Carlos Chávez, Helen Colvig
- Photographie : Gabriel Figueroa
- Montage : Robert F. Shugrue
- Musique : Ennio Morricone
- Pays d'origine : États-Unis, Mexique
- Tournage : anglais
- Extérieurs : Mexique Cuautla, Jantetelco (État de Morelos) . Tlyacapan ( état de Morelos )
- Producteurs : Carroll Case, Martin Rackin
- Sociétés de production : The Malpaso Company, Universal Pictures, Sanen Productions
- Sociétés de distribution : Universal Pictures, Paramount Pictures (France)
- Format : couleur par Technicolor — 35 mm — 2.35:1 Panavision — monophonique (Westrex Recording System)
- Genre : western, film d'aventure
- Durée : 113 minutes
- Date de sortie : Allemagne 12 février 1970, États-Unis 24 juin 1970, France 1er juillet 1970
- (fr) Mention CNC : tous publics (visa d'exploitation no 36885 délivré le 13 avril 1970)
Distribution
- Shirley MacLaine (VF : Nicole Riche) : Sara
- Clint Eastwood (VF : Jacques Thébault) : Hogan
- Manolo Fabregas (VF : Claude Bertrand) : Colonel Beltran
- Alberto Morin (VF : Jean-Henri Chambois) : Général LeClaire
- David Estuardo (VF : Serge Lhorca) : Juan
- José Chavez (VF : Georges Hubert) : Horatio
- Armando Silvestre : Le premier américain
Le Mexique, pendant la présence française, dans les années 1860. Hogan est un aventurier américain au service de Benito Juárez, en lutte contre l'occupant. En chemin, il délivre Sara, une bonne soeur, en tuant les trois bandits qui s'apprêtaient à la violer.
Sierra torride est un projet que Budd Boetticher mûrissait depuis plusieurs années, mais qu'il n'avait jamais réussi à monter. C'est donc Siegel qui reprend le flambeau de cette découverte de l'amour sur fond de révolution, s'exposant ainsi aux remarques amères du réalisateur déçu de Sept Hommes à abattre : « Quand j'ai vu le film, je n'ai pas reconnu mon script. J'étais fou. Eastwood descendait tranquillement avec sa dynamite allumée, comme une star qui a lu la fin du scénario et qui sait qu'elle survivra. » Quoi qu'il en soit, ce western sympathique et bien rythmé — qui emprunte au cousin italien Sergio Leone le visage mangé par la barbe de l'homme sans nom, la musique de Morricone et un certain cynisme — est un agréable divertissement. Les rapports entre Sara et Hogan sont habilement développés, et l'humour qui en émane rappelle en mineur les affrontements Hepburn-Bogart ou Taylor (qui devait initialement jouer le rôle de Sara)-Burton. — Gérard Camy